Il est certaines chansons à ne point chanter trop haut... A travers les murs de l'Opéra Garnier réside un air que tous murmurent et que nul ne chante : celui du Fantôme de l'Opéra... Qui sait de quelles sinistres partitions il sera l'auteur ?
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| Youhou ? Quelqu'un ? | |
| | Auteur | Message |
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Nalynda Standhope
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| Sujet: Youhou ? Quelqu'un ? Lun 16 Fév - 15:19 | |
| [HS : donc Elswyn, voici ton sujet (qui a dit « enfin » ? Ahem oui désolée, j'ai un peu chié dans le pâté, la semaine a été plus velue que prévue. Bref voilà.]
Un élégant équipage s'arrêta juste devant l'opéra, dans un cliquetis de harnais et de sabots. La voiture était élégante et confortable, les quatre chevaux tous noirs, d'un même type parfaitement assortit. Leur propriétaire tenait aux apparences, et cela se voyait.
Celle-ci descendait justement de la voiture, tenant précautionneusement les jupes d'une volumineuse robe pourpre, afin d'éviter de les tâcher. Elle saisit négligemment la main du cocher qui s'était empressé de venir l'aider, et gagna le sol avec une grâce empruntée. Descendre élégamment d'une voiture lorsqu'on est doté d'une certaine corpulence nécessitait pas mal d'entraînement afin de ne pas paraître ridicule. Mais Lady Nalynda était le genre de personnes qui ne laissait aucun détail au hasard.
Elle se tourna vers le cocher, lui donna quelques indications d'un ton bref, et gravit les marches de marbre alors que l'équipage s'éloignait au petit trot. La tête relevée et le pas sûr, elle pénétra dans l'immense hall d'entrée. Elle s'avança de quelques pas, le talon de ses bottines claquant sur le dallage. On était seulement en début d'après-midi, aucune représentation n'était prévue, conséquemment il n'y avait pas foule.
Nalynda balaya le hall désert du regard, passablement songeuse. Elle avait envoyé une lettre à l'opéra afin de postuler comme chanteuse, si possible soliste – elle serait très vexée qu'on lui refuse cette faveur, et avait décidé de venir voir par elle-même, trop impatiente pour attendre une réponse. Néanmoins, elle ne savait pas où aller, ni à qui s'adresser, pour le coup. Elle décida de tenter sa chance et emprunta le premier couloir qui s'offrait à elle.
Dix minutes plus tard, lorsqu'elle revint dans le hall, elle poussa un soupir excédé. Le bâtiment ne lui facilitait pas la tâche, on dirait. Claquant des pieds par terre pour manifester son courroux, elle embraya dans un autre chemin, bien décidée à trouver quelqu'un pouvant la renseigner.
Un vrai labyrinthe, l'endroit. Après avoir erré sans trouver qui que ce soit pendant près d'un quart d'heure, Nalynda pénétra dans la grande salle de représentation. Elle n'y était encore jamais venue, et ce spectacle le coupa le souffle. Impressionnée, elle zigzaga entre les fauteuils, observant d'un air ébahi la décoration raffinée de cette immense pièce. Tout à fait sublime. Il faudrait qu'elle se renseigne sur l'architecte, il pourrait lui refaire son intérieur de façon tout à fait exquise.
Sa marche l'ayant fatiguée, elle se laissa tomber dans un fauteuil et sortit un éventail pour se faire un peu d'air. L'endroit était résolument désert. Elle se serait attendue à voir une répétition, quelque chose du genre... Il devait y avoir un autre endroit pour cela sans doute. Néanmoins, cela la mettait singulièrement mal à l'aise ; sa respiration rapide, le craquement de son corset et le froufroutement de sa robe emplissaient la salle, et par résonance se répercutaient aux alentours. Pas top comme ambiance.
Elle poussa un soupir et s'enfonça dans son fauteuil. Elle était sortie pour rien, sans doute. | |
| | | Elswyn Zmeskall ~Altiste~
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Ven 27 Fév - 18:48 | |
| [HJ : désolé de ce si long temps de réponse. En espérant que cette réponse te conviendra, Miss. Sinon, n'hésite pas à m'en faire part et je change. ] Il lui restait encore une bonne demi-heure avant que la répétition générale ne commence dans la Grande Salle de Spectacle. Mais Elswyn ne faisait que tourner en rond avec son alto dans sa petite chambre que l'Opéra lui avait si généreusement allouée. S'ennuyer? Non, pas vraiment. Disons plutôt qu'il était étrangement sur les nerfs. Etait-ce la perspective de la répétition générale qui le rongeait ainsi? Il en doutait, n'ayant jamais été dans cet état-là pour une simple répétition. Qu'était-ce donc? Peut-être le fait qu'il avait cru, lors d'une de ses ballades au sein de la si noble ville de Paris, entre-apercevoir une de ses "anciennes connaissances". Bien grandie elle aussi, bien changée. Mais... Et bien, certaines choses ne trompaient pas. Cette allure, sombre, austère, toujours aussi menaçante même, malgré les années passées. Son frère aîné, le deuxième du nom, frère de sang, à défaut d'être frère d'âme, l'un des plus rustres avec lui dans le passé, n'avait pas tant changé que ça, malgré tout ce temps...
Oui, peut-être était-ce ça, en effet, qui jouait ainsi sur ses nerfs et l'empêchait de tenir en place. Bon, certes, il avait déjà une facheuse tendance à ne pas tenir en place en temps normal... Alors que dire de son état présent. Fébrile. Plus que fébrile même... Tendu, nerveux. Nerveux pourquoi donc? De quoi avait-il peur? Que son frère, plus si frère que ça d'ailleurs, refasse main mise sur lui? Et en quel honneur? Sa famille de sang avait perdu tout droit sur lui le jour, jour à la fois ô combien béni et honni, où elle l'avait vendu. Vendu... Ni plus ni moins. Même s'il n'avait été, pour être honnête, considéré en rien comme un vulgaire achat, mais bel et bien comme un être humain, presque comme le fils de la maisonnée même par de nombreux aspects. Pourtant, il avait beau se raisonner, il avait beau tenter de se convaincre, que non, son passé ne pouvait ressurgir, pas de la sorte du moins, il ne pouvait empêcher cette sourde peur, qu'on le tire de nouveau dans la fange douteuse et miséreuse dans laquelle il était né, de poindre en lui.
Il lui fallait alors se changer les esprits. Il fallait qu'il occupe ses pensées à autre chose. Et la seule chose qui lui vint à l'esprit fut la musique. Son alto, seul compagnon apte à vraiment l'apaiser. La répétition n'avait malheureusement lieu que dans une demi-heure... mais qu'importe. Rien ne l'empêchait de s'y rendre plus tôt n'est-ce pas? Aucune autre répétition n'était prévue à sa connaissance dans la Grande Salle. Alors autant descendre de suite, il n'aurait qu'à jouer quelques arpèges seul en attendant l'arrivée des autres... cela lui servirait d'échauffement. C'est ainsi, sur ces pensées fort chamboulées, qu'Elswyn se rendit dans ladite salle, alto en main... pour y trouver, à sa grande déconvenue, une femme, aux rondeurs quelque peu prononcées, et à la respiration saccadée, assise dans l'assistance, attendant il ne savait quoi. Se permettant de l'observer un instant, depuis la petite porte des artistes par laquelle il était rentré, il put détailler sans honte les traits de la jeune femme. Ni laide ni empatée, ni belle pour autant. Un certain charme toutefois, dut-il lui accorder. Des traits harmonieux en tout cas, qu'un peintre classique n'aurait nullement renier. - Madame, se décida-t-il alors à se manifester, sortant enfin de l'ombre dans laquelle il s'était momentanément réfugié. Attendez-vous quelqu'un? Se permit-il de demander, assez rustrement, sans même prendre garde aux formes de politesse d'usage qui aurait exiger qu'un gentilhomme se présente à une dame avant de lui adresser ainsi la parole. Mais pouvait-il réellement se considérer comme un gentilhomme? Certes, il en avait eu l'éducation, du moins en grande partie... mais le sang coulant dans ses veines étaient celui du bas peuple.... Et cette femme pouvait-elle se goncer d'être considérée comme une dame? Il n'aurait su dire pour être honnête. Mais... Et bien disons simplement que son caractère prompt et emporté avait encore eu le dessus sur ses possibles bonnes manières. | |
| | | Nalynda Standhope
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Sam 28 Fév - 17:46 | |
| [HS : il me convient tout à fait, voyons ! Merci beaucoup d'avoir pris la peine de me répondre =)]
Nalynda s'était laissée à aller à rêvasser, ayant oublié l'endroit où elle se trouvait. Etant de nature plutôt pragmatique, cela ne lui arrivait pas souvent, mais la magnificence de la salle ne pouvait que lui faire envie. Qui ne s'imaginerait pas sur cette scène, centre de toutes les attentions, entrain de charmer un public conquis par sa voix superbe ? La jeune femme en frissonnait presque de plaisir. Elle qui ne vivait que pour être admirée, remarquée, encensée, cette perspective n'était que des plus alléchantes.
Perdue ainsi dans ses pensées, elle n'avait pas entendue arriver l'homme et sursauta lorsqu'il lui adressa la parole. Confuse de s'être laissée surprendre, elle se redressa d'un bond, réalisant qu'elle devait être encore rouge et essoufflée. D'un geste réflexe, elle organisa rapidement ses jupes, et planta ses yeux turquoises dans ceux, bleu foncé, du nouveau venu. Son ton brusque et bourru la mit immédiatement sur la défensive ; elle n'avait certes pas l'habitude d'être traitée ainsi. Pourquoi ce type ne lui adressait pas respect et déférence comme il se devait ? Elle le considéra avec froideur, peu encline à la sympathie devant un tel rustre.
-Excusez-moi, fit-elle d'un ton mielleux, je sais que je ne devrais sans doute pas être ici, je me suis perdue je pense. Quelle idiote je fais !
Elle se mit à l'étudier avec acuité et discrétion, comme elle avait l'habitude de faire avec toute personne qu'elle rencontrait. Si c'était une femme, elle évaluait sa beauté, ses cheveux, et surtout sa mise : le prix de sa robe, si la couleur et la coupe étaient bien choisis, si elle était à la mode, si elle comportait des coutures trahissant une reprise... Si c'était un homme, elle regardait surtout s'il était d'un rang social acceptable et s'il lui plaisait. Dans le cas présent, si elle était incapable de deviner si cette personne était un gentilhomme ou non, elle le trouvait physiquement plus séduisant. Son visage avait des traits un peu durs, mais il avait de très beaux yeux. Dommage que le caractère n'ait pas l'air de suivre. Mais bon, c'était un point secondaire pour la jeune femme... Sauf s'il se montrait discourtois, ce qu'elle ne pouvait tolérer.
Son regard tomba sur le violon alto qu'il tenait à la main. Un musicien ; sans doute venait-il pour une répétition, et allait devoir la faire partir d'ici. Nalynda était excessivement embarrassée d'avoir été surprise là où elle n'aurait pas dû être, et se sentait furieuse contre elle-même d'avoir manqué à ce point de contrôle de soi pour venir s'abimer dans la contemplation de la Grande Salle.
Répondant enfin à une règle de politesse élémentaire, elle se présenta.
-Lady Nalynda Standhope, enchantée. J'étais venue en temps que candidate pour faire parti des artistes de l'opéra, mais je n'ai pas trouvé la bonne personne à qui m'adresser. Si je gêne, je vais partir d'ici immédiatement, rassurez-vous.
Elle essayait de moduler son accent pour le faire disparaître, mais après à peine six mois passés en France, il était encore bien trop prononcé. Elle devait déjà faire un effort pour rester compréhensible malgré cela. | |
| | | Elswyn Zmeskall ~Altiste~
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Dim 1 Mar - 17:47 | |
| Perdue? Pouvait-on donc se perdre si facilement dans une salle de spectacle? Non, parce qu'on se perde dans les couloirs de l'Opéra, certes, il pouvait aisément le concevoir. Mais qu'on se perde dans la grande Salle de Spectacle... il avait comme un doute là.
Mentait-elle pour autant? Elle n'en avait pas l'air. Mais Elswyn n'avait pas non plus le pouvoir de lire dans les esprits, même s'il savait souvent faire preuve d'une certaine intuition concernant les gens et leurs possibles ressentis, leurs sentiments... Toujours était-il que non, elle ne semblait pas vraiment mentir... Autant lui accorder le bénéfice du doute du coup. Même si, il devait l'avouer, d'assez mauvaise grâce.
Et cette manière de le détailler de la sorte. Bon, d'accord, lui aussi l'avait détaillée de la même façon. Mais lui l'avait fait dans l'ombre, quand elle ne l'avait pas encore remarqué, et qu'elle ne pouvait donc s'outrager de ce regard scrutateur. En fait, pour être honnête, la façon dont elle le regardait n'avait rien de particulièrement vexant, mais il détestait qu'on l'observe si attentivement et qu'on le détaille si éhontément de la tête au pied. Il se sentait toujours jugé. Non pas simplement jaugé, mais véritablement jugé. Lui, du bas peuple, avoir eu l'insigne honneur de pénétrer ce digne Opéra! Un outrage, devaient se révolter certains. Révolte certainement plus prononcée encore quand ils apprenaient quelque peu son histoire : petit bohémien étranger, arrivé en France, et achété, éduqué, haussé à un rang de gentilhomme en quelque sorte, par un noble, un Comte renommé... un scandale, entendait-il parfois dans son sillage. Il tentait de faire fi de ces commérages, mais...
Mais il devait avouer que ceux-ci le touchaient quand même au fond de lui et le blessait quelque peu. Heureusement encore que d'autres ne le jugeaient que par sa musique! Un art dans lequel il excellait...
Et il reçut alors la présentation en bonne et due forme, que lui offrait la jeune femme, comme une giffle en plein visage, comme pour lui montrer la rudesse et le manque de civilités dotn il venait de faire preuve. Il ne pouvait nier qu'il le méritait amplement cette fois-ci. Mais tout de même... ca faisait mal...
- Elswyn Zmeskall, répondit-il alors, un peu moins durement que son premier accueil.
Une manière de se faire pardonner? une manière bien particulière alors, là où d'autres auraient simplement présenté des plates excuses savamment tournées. M'enfin. Au vu de son accent, elle venait de l'étranger. Peut-être ne s'offusquerait-elle pas autant de ce manque flagrant de bonnes manières. Ou plutôt de sa mauvaise volonté pour les montrer... Parce qu'on les lui avait bien inculquées pourtant.
- Et l'enchantement est pour moi, rajouta-t-il un peu abruptement, tout en offrant une légère révérence. Quant à trouver la bonne personne pour votre candidature... je doute qu'elle se trouve ici, ces messieurs gérant l'Opéra se terrant dans leur bureau.
Etait-ce une pointe d'ironie qui teintait soudain la voix du jeune homme?
- Mais si vous le désirez, je pense qu'il n'y a aucun inconvénient à ce que vous restiez. Nous allons avoir une répétition générale... d'ici une demi-heure environ. Je suis un peu en avance.
Doux euphémisme, rajouta-t-il en son for intérieur, tout en laissant un léger silence planer entre eux deux. Un silence gêné. Pour tout dire, il n'était pas vraiment doué, pour les discours mondains et pour distraire une femme afin de la faire patienter... | |
| | | Nalynda Standhope
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Dim 1 Mar - 20:42 | |
| Nalynda espéra qu'elle n'avait pas rougi. Elle avait bien perçue l'ironie dans la voix de l'homme, et la comprenait assez. Elle ne s'était pas assez bien exprimé, ou alors pire, elle avait dû faire une faute de français, et sortir une phrase ridicule. Dieu ! Que cette langue était compliquée... Rien à voir avec le parler anglais, bien moins romantique mais ô combien plus pratique. Elle se dépêcha de se rattraper.
-Bien sûr... Mais je n'ai pas trouvé les bureaux en question, sans doute ais-je mal cherché. Je suis arrivée ici et je n'ai pu m'empêcher de venir voir cette salle d'un peu plus près. C'est la première fois que je viens à l'opéra Garnier, vous comprenez. C'est très impressionnant.
Ouf. Se raccrocher aux branches, vite. Et prier pour qu'elles ne cassent pas.
-Cela doit vous paraître absurde, poursuivit-elle en souriant, à vous qui venez ici souvent.
Le côte abrupt d'Elswyn était contrariant. Nalynda était habituée à ce qu'on la traite avec déférence, et son orgueil en prenait un sacré coup. Cet homme n'avait aucunes manières, et s'il avait l'air d'un « gentleman », il était loin d'en être un. La jeune femme avait de très nombreuses hypothèses qui pouvaient expliquer ce comportement ; il venait d'une classe sociale très inférieure et n'avait jamais été éduqué correctement, ou alors faisait parti de ces dandy affreusement ennuyeux qui pensent que l'indifférence blasée est terriblement séduisante et à la mode. Nombre de ces gens se trouvaient dans les réceptions victoriennes, et Nalynda les détestait. Affecter mépris et indifférence était absolument discourtois, surtout quand elle était la cible de ladite indifférence.
Mais elle allait peut-être un peu vite en besogne. Son nom sonnait étranger, et sans doute les manières de son pays étaient-elles très différentes de celles exigées dans les bonnes sociétés d'ici. Nalynda connaissait trop peu le français pour détecter dans sa voix un quelconque accent. Et puis, son regard scrutateur avait l'air de le déranger. Etrange ; c'était pourtant chose commune dans les bons milieux, que de s'observer mutuellement. Indispensable même, afin de percer à jour les faiblesses des autres, et dans l'autre sens de montrer une façade impeccable au beau monde.
Quoi qu'il en soit, elle avait l'intuition que tenter d'user de ses charmes ne prendrait absolument pas avec lui. Elle savait reconnaître les gens imperméables à ce genre de techniques, chose indispensable pour éviter les fiascos, et vu l'attitude d'Elswyn, ce n'était vraiment pas le genre à se faire harponner facilement par des regards en coin et une poitrine placée sous un bon angle. Le cernant mal, la tactique à appliquer lui parut difficile à choisir. Elle se décida pour le « courtois et poli » classique, que l'on peut attendre d'une jeune dame distinguée, sans chercher à l'assaisonner de traits d'esprits ou autres avant d'en avoir appris plus.
Bon, bref, qu'allait-elle faire à présent ? Elle n'avait guère envie de repartir à la chasse au bureau. De toute façon, ce n'était pas pressée, sans doute ferait-elle mieux d'attendre une réponse. Et puis, cela faisait vraiment longtemps qu'elle n'avait pas entendu de la musique. La tentation était assez forte.
-Vraiment, croyez-vous que je peux rester ? Je reviendrais voir les gérants une autre fois, cela ne presse pas, mais je suis très curieuse d'avoir un aperçu de l'orchestre de cet opéra.
Seul bémol, ils allaient devoir se supporter pendant une demi-heure. Nalynda redoutait un peu de devoir entretenir la conversation avec un homme pareil, dont elle ne recardait ni l'origine sociale ni le caractère. Rien de plus traumatisant que quelqu'un qui ne rentre pas dans un moule. | |
| | | Elswyn Zmeskall ~Altiste~
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Lun 9 Mar - 13:20 | |
| Oui, impressionnant, ça, il voulait bien lui concéder. Lui-même y était depuis quelques années déjà et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de trouver cette oeuvre d'architecture alambiquée magnifique et impressionnante. Tant et si bien qu'il s'y perdait encore, quand lui prenait l'envie de visiter des coins encore inexplorés. Malgré les rumeurs et les conseils soit-disant éclairés de ces compères musiciens qui lui déconseillaient justement ces pérégrinations en ces lieux troubles et tachés du sang de ses occupants.
Donc oui, il voulait bien lui concéder ce point. Et se perdre était tellement facile dans les méandres des couloirs de l'Opéra. Se laisser alors aller à l'admiration béate de cette salle une fois tombée sur elle... Rien de bien étonnant. Et de suite, l'humeur d'Elswyn se radoucit quelque peu, tandis qu'il daignait considérer la jeune femme sous un autre oeil. Non pas bienveillant, pas encore, ne rêvons pas tout de même. Mais disons... plus clément. Un brin moins agressif et intransigeant. Même s'il ne pouvait totalement éteindre cette petite lueur moqueuse ni effacer ce léger rictus dédaigneux sur ses lèvres...
Mais pourquoi donc lui demandait-elle si oui ou non elle pouvait rester, puisqu'il venait de le lui proposer? Quelle fâcheuse tendance avaient donc tous ces gens à répéter vos paroles ou vos réponses! Une tendance qu'il exécrait pour être honnête.
- Si je vous le propose, répondit-il alors d'un ton un peu glacial tout en haussant un sourcil quelque peu hautain.
Ou comment mieux souligner la stupidité des paroles de son interlocutrice. Discourtois et mal élevé dîtes-vous? Moui, peut-être. Sûrement même. Enfin question être mal élevé, peut-être pas, pas totalement du moins. La première partie de son éducation était certes un fiasco totale, mais la seconde... Il avait quand même reçu toutes les notions de bienséance qu'un gentil-homme se devait de connaître. Le tout restait ensuite de mettre assez de bonne volonté pour daigner en faire part aux autres...
Et alors qu'il pronoçait ces derniers mots, il réalisa ce que tout ceci impliquait : ils allaient devoir se faire face tous deux... pendant une demi-heure... en attendant l'arrivée des autres... Autant dire qu'il venait de se mettre dans l'embarras jusqu'au cou. Qu'était-il censé faire pour distraire la petite bourgeoise? Lui chanter la muse peut-être? Remarquez, ce pouvait ne pas être une si mauvaise idée que ça... Mouais... Mais non. il n'avait pas envie d'étaler ses harmonies aux oreilles d'un profane. Etait-elle profane d'ailleurs? Après tout, ne disait-elle pas attendre une réponse ds gérants? Réponse pour quoi au juste? Sans doute lui avait-elle déjà dit, mais étant du genre à n'écouter que d'une oreille et surtout à ne retenir que ce qui l'intéressait... Que riquait-il alors à reposer la question? Si ce n'est une giffle magistrale, ce à quoi une femme de bonne éducation éviterait de s'abaisser...
- Vous vouliez voir les gérants pour quoi? S'enquit-il brutalement. Enfin... si ce n'est pas par rop indiscret, tenta-t-il de se rattraper.
Fort maladroitement. Mais qu'importe d'être maladroit ou non en de telles circonstances, n'est-ce pas? Ce n'était pas comme s'ils étaient en grande réception où mondanités et bonnes manières étaient de mise pour ne pas doner honte à sa famille d'adoption... | |
| | | Nalynda Standhope
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Mar 10 Mar - 9:41 | |
| Nalynda blêmit, encore une fois choquée par l'impolitesse flagrante de son interlocuteur. Non vraiment, il avait peut-être l'apparence et le parler d'un gentilhomme, mais certainement pas le comportement. Ignorait-il que sa question était de pure forme, et n'appelait à aucune réponse ? Tout comme un « comment allez-vous ? » rituel, débutant une conversation, et qui ne nécessite pas forcément un commentaire. Une forme de langage et de politesse, d'usage courant dans la société londonienne. Est-ce non lui mais les Français, qui étaient des rustres ?
Elle plissa le nez, excédée. S'il continuait ainsi, elle n'hésiterait pas à le remettre à sa place. Elle n'avait plus que peu de doutes sur sa classe sociale véritable, et la sienne étant assez élevée, elle se devait de lui apprendre à rester à sa place et à lui témoigner l'humilité qu'il lui devait. A bien y réfléchir, ce caractère un peu rebelle était plaisant, mais il manquait quand même de style. Au lieu d'être impertinent ou plaisantin, il se contentait juste d'être bourru et irrespectueux, ce qui effaçait toute la sympathie qu'elle aurait pu éventuellement avoir pour quelqu'un d'une classe aussi peu élevée. Si elle devait fréquenter des gens comme cela à l'opéra, se faire engager ici serait un vrai calvaire. S'il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'était la vulgarité.
Bien qu'énervée, elle ne répondit rien, se contentant d'afficher une expression fermée. Elle ne tenait pas à s'abaisser en se mettant à son niveau. Mais lorsqu'il reprit la parole, accentuant le tout d'une formule maladroite, elle ne put s'empêcher de sourire mesquinement intérieurement. On ne se moquait pas impunément de Lady Nalynda. Mouhahaha.
-En effet, c'est fort indiscret, répondit-elle d'un ton léger, mais comme je vous en ais déjà parlé, je peux considérer que je vous passe ce manque de discrétion.
Elle soulignait et sa maladresse et le fait qu'il avait porté peu d'intérêt à ce qu'elle avait pu raconter. Elle estimait ainsi être revenue à égalité avec cette dernière pique. Un peu radoucie, elle enchaîna :
-Je voulais faire partie des chanteuses. J'ignore si je mérite d'être prise, mais je voulais au moins tenter ma chance.
Elle contenait mal son excitation à cette idée ; elle porta un bref regard brillant sur la scène, espérant de nouveau s'y retrouver dans un futur proche. Si seulement... | |
| | | Elswyn Zmeskall ~Altiste~
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Lun 23 Mar - 16:20 | |
| Visiblement il l'agaçait, au vu des regards presque outragés qu'elle lui lançait. Et bien, soit, qu'il l'agace. Il n'en avait que faire au fond de lui, n'étant guère très porté sur toutes ces hypocrisies qui faisaient soit disant les bonnes moeurs et les bons usages de la société. Lui détestait la société, surtout la haute, tout comme elle le détestait. Il savait s'en servir certes, puisque dans ce monde pour parvenir à ses fins, il fallait savoir la flatter parfois. Mais ses seules fins étant la musique, et étant pour l'heure dans la plus grande antre de musique qui puisse exister en France, voire au monde, il pensait ne guère avoir besoin outre mesure de cette société. Il lui faisait donc régulièrement quelques pieds de nez, comme présentement. Au grand damne de sa grande soeur Lizzy. Pauvre Elisabeth... A croire que toute l'éducation que feu le comte lui avait inculquée avait été pure perte.
Mais pas tout à fait. Lors de grandes occasions, ou quand les circonstances ou l'honneur de la famille de Lontages l'exigeaient, cette éducation ressortait et il savait lui rendre hommage. Disons qu'il fallait juste savoir trouver les bons arguments pour qu'il daigne faire preuve de bonne volonté à ce sujet. Et pour l'heure, face à cette noble étrangère, il n'avait encore entendu aucun argument de choix pour faire plier sa rustrerie dans des registres plus respectables.
Seul point qu'il peinait encore à réellement maîtriser était sa maladresse. Comme celle dont il venait de faire preuve en faisant montre d'une telle indiscrétion tout en formulant si honteusement sa question. Parbleu, encore heureux qu'Elisabeth n'était pas dans les parages, ou il aurait eu droit, à juste titre, à une remontrance dans les règles de l'art sur son manque d'éloquence et de politesse déplorable. Et comme de bien entendu, son interlocutrice ne manqua pas cette occasion en or pour lui souligner sa maladresse ridicule, qui ne faisait que renforcer sa rudesse de basse populace.
Le mot chanteuse tilta soudain dans son esprit, faisant harmonieusement écho avec le mot musique. Musique... le mot magique le concernant. Et aussitôt, son air renfrogné et de malotru se radoucit, ses orbes sombres s’illuminant alors d’un soudain intérêt sincère.
- Chanteuse, dîtes-vous? Voilà qui est intéressant. Si votre voix est l’exact miroir de l’apanage de vos richesses, que vous vous plaisez tant à déployer dans le faste de votre tenue, je ne doute pas que vous ne nous rejoigniez bientôt, répondit-il alors.
Semblerait-il que soudain l’éloquence et l’élégance des mots, dont il aimait jouer en de rares occasions, aient concédé à accorder au jeune altiste leurs faveurs le temps de cette discussion. Discussion qui avait pourtant commencé sur des tons discordants de dissonances discourtoises, mais qui semblait bien vouloir enfin voguer vers des contrées plus symphoniques.
Et soudain, une idée incongrue germa dans son esprit, tandis que ses yeux se portaient sur le précieux instrument qu’il tenait délicatement entre ses doigts fins. Et si... Oui.. Et si.
- En attendons que ces Messieurs de l’Opéra daignent vous accorder un entretien digne de ce nom, peut-être pourrions-nous leur offrir une petite audition? L’invita-t-il d’un air mutin.
Peut-être était-ce encore une indiscrétion sans nom de vouloir entendre ce qu’elle pouvait bien valoir en musique. Sûrement même. Mais il préférait sans commune mesure l’affronter question musique que question bonnes manières et bonnes moeurs... | |
| | | Nalynda Standhope
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Lun 23 Mar - 17:47 | |
| Et vlan, dans tes dents. Encore une parole des plus désagréables. Cette fois, Nalynda s'apprêta à répondre avec une éloquence non maîtrisée, mais son éducation était trop ancrée, et elle se rattrapa de justesse. Toujours réfléchir avant de parler, toujours. C'était la base, s'il y avait une seule règle à retenir, c'était celle-là. Elle avait toujours brillé en société, toujours fait montre de maîtrise et d'expression soigneusement choisie, toujours. Ce n'était pas un freluquet armé d'un alto qui allait lui faire perdre son beau maintient quand même, que diable.
Et puis à bien y regarder, apparemment il n'avait pas fait complètement exprès d'être désagréable. Bon outre le fait qu'être grossier semblait chez lui une seconde nature, bien entendu, il y avait clairement de l'intérêt dans ses yeux, son expression s'était adoucie. Ce fut la seule chose qui contraint Nalynda à ne pas le harponner méchamment, et elle formula une réponse moins agressive.
-Dites donc, monsieur, je suis une lady toute de même, je ne vais pas me balader en haillons, ne vous a-t-on donc jamais appris que l'apparence est le reflet de la classe sociale, et que la classe sociale est la base de notre société ? Peut-être nous autres bourgeois, nous vous horripilons, mais je vous prierais de ne pas sous-entendre que je viens juste ici pour me pavaner, parce que ce n'est pas le cas.
Elle reprit son souffle, son visage ne trahissant pas le moins du monde ce bref éclat. Pas de rougeur subite, pas de tempe palpitante, pas de respiration plus rapide ; Nalynda était trop habituée à porter un masque pour le laisser se fissurer devant le premier prolo venu. Elle nota à retardement qu'il avait fait preuve d'une élocution et d'un vocabulaire plus élégant ; un membre du peuple serait incapable de s'exprimer comme cela, il avait dû avoir une excellente éducation. Mais hélas, comme elle pouvait le constater, cela ne pouvait gommer l'héritage de sa mauvaise naissance. Dommage, il aurait pu faire un bon gentleman s'il s'était plié avec plus d'assiduité aux règles du jeu. Le résultat de son caractère revêche mêlé à son éducation donnait un résultat vulgaire et presque pathétique. Elle en aurait été presque peinée pour lui, si elle avait bien sûr du temps pour se permettre d'éprouver de la compassion. N'empêche qu'elle n'aimait pas qu'on mette en doute ses talents de chanteuse. On pouvait l'attaquer sur tout ce qu'on voulait, mais pas sa voix. C'était quelque chose de beaucoup trop précieux pour cela.
La proposition la laissa hésitante, un peu perplexe sur l'attitude à tenir. Elle adorait chanter et n'allait certes pas se faire prier, encore fallait-elle qu'elle soit sûre qu'il ne veuille pas simplement s'amuser à ses dépends.
-Je chanterai volontiers, mais comprenez que je ne le ferais que si je suis dûement persuadée que vous me faites cette proposition par intérêt musicale et non pour me mettre dans l'embarras, dit-elle doucement.
Elle jouait rarement franc jeu avec les gens, mais avec une telle personne, elle avait bien compris que c'était la seule façon de s'y prendre. Elle posa ses yeux sur l'alto, intéressée elle aussi à l'idée d'en écouter un peu. Elle préférait le son du violoncelle, plus grave et plus proche de la voix humaine, m'enfin elle s'en contenterait. | |
| | | Elswyn Zmeskall ~Altiste~
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Dim 29 Mar - 17:13 | |
| Si, on lui avait effectivement appris que l'apparat reflétait souvent assez bien et la classe sociale et le niveau des finances de la personne. Mais, pour être honnête, même s'il connaissait les codes, il peinait à s'y plier. Et encore une fois ne s'y pliait réellement que par déférence et respect envers la famille qui l'avait accueilli et éduqué. Ou tenté d'éduquer. Non pas que, question apprentissage de pures connaissances, il fut récalcitrant. Bien au contraire... il avait très vite aimé dévorer tout livre lui passant sous la main, dès qu'on lui avait appris à lire et à écrire. A savoir assez tard... à son arrivée chez les Desrousseaux. Avide de connaissances, Elswyn n'avait pas rechigné à se plier au bon vouloir des précepteurs, bien au contraire. Mais question bonnes moeurs et bonnes manières... là, ça avait été une toute autre histoire. Beaucoup plus complexe et délicate, et pour lui, et pour ses professeurs.- Ne m'horripilent réellement que ceux qui me dédaignent, répondit-il, d'un ton neutre, et spontané. Et il s'était senti dédaigné par elle dès le premier regard. Il avait donc réagi de suite en montrant les crocs, considérant que la meilleure défense était l'attaque. Peut-être ne l'avait-elle pas réellement dédaigné, peut-être ne l'avait-elle pas jugé comme il le croyait, peut-être s'était-il fait des idées, plus ou moins fausses, comme souvent dès qu'il avait affaire à plus élevé que lui en classe sociale. Autrement dit souvent. Oui, peut-être cela venait-il de lui. Sûrement même... Mais que voulez-vous ? C'était comme instinctif. Et il ne changerait certainement pas en un jour. Complexe d'infériorité comme disaient certains. Fort possible.
Quoiqu'il en soit, inutile de relancer les hostilités. Elle se disait musicienne et avait su soudain titiller sa curiosité. Il avait alors envie d'en savoir plus sur elle... Toutefois, elle semblait hésiter à accepter sa proposition. Il prit cela pour de la couardise, tout d'abord, et était sur le point de rebrousser chemin, et de la laisser en plan, sans autre forme de procès, quand elle expliqua enfin ce qui la retenait. Pour la mettre dans l'embarras ? Pourquoi irait-il la mettre dans l'embarras ? Certes, se moquer d'elle l'amusait quelque peu, mais tout de même... Dès qu'il était question musique, il n'était pas du genre à se comporter comme un goujat.
La tester oui, la mettre dans un embarras sans nom, non. Pour oser postuler à l'Opéra c'est qu'elle devait avoir certaines capacités, n'est-ce pas ? Il ne pouvait donc qu'être agréablement surpris... n'est-ce pas ? Alors pourquoi cette étrange appréhension qu'il veuille la tourner en ridicule ? Son attitude précédente n'expliquait en rien qu'elle puisse avoir de telles pensées. Et pour un peu, si sa curiosité n'avait pas été émoustillée de la sorte et si son alto ne le démangeait pas autant, il en aurait été vexé. Vexé qu'on puisse le prendre pour un tel malotru vis à vis d'un tel art...- Vous mettre dans l'embarras en vous faisant cette proposition n'a jamais été mon intention. Et comme pour mieux le lui montrer, il s'écarta d'elle, et, après une légère révérence, lui indiqua le chemin vers la scène. Ils n'allaient tout de même pas rester plantés là pour chanter et jouer musique, n'est-ce pas ? L'acoustique y serait bien trop désastreuse pour que ses oreilles sensibles y survivent décemment. Non, mieux valait profiter de la scène, tant qu'à faire.
Et sans plus attendre, il rejoignit lui-même souplement la scène. Puis aida la jeune femme à le rejoindre... Une fois tous deux en face de cette immense salle vide, il ne fit ni une ni deux et positionna son alto. Il était temps de faire vibrer les cordes de son compagnon dans une douce symphonie que la jeune femme ne pouvait manquer de reconnaitre.
Et quoi de mieux que "Che Faro Senza Euridice?" de l'Orfeo ed Eurydice de Gluck... [HJ : merci à Eby pour avoir trouvé l'air^^] | |
| | | Nalynda Standhope
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Sam 4 Avr - 17:17 | |
| Nalynda accepta gracieusement la main d'Elswyn, et grimpa sur la scène avec toute l'élégance maîtrisée dont elle était capable. Lissant machinalement ses jupes, elle se déplaça sur l'immense plateforme surélevée, littéralement subjuguée. Rien que le bruit de ses talons emplissait toute la salle, s'y répercutant en concert. L'acoustique était remarquable. Et la vue d'ici, impressionnante. Jamais elle n'aurait imaginée se retrouver si vite sur cette scène tant convoitée ! Il n'y avait qu'un léger effort d'inventivité à faire pour que les rangées de sièges vides se peuplent soudainement d'un public avide d'entendre sa voix.
Elswyn en tout cas, n'avait pas attendu longtemps. Déjà il tirait de son alto l'air d'un célèbre opéra de Gluck, qu'elle ne pouvait que connaître. Orphée et Eurydice... Parfait pour une mezzo-soprano telle qu'elle. Bien que le jeune homme ne lui ait pas demandé son registre, cet air lui convenait parfaitement. Elle ne l'aimait pas spécialement ceci dit, mais bon, elle le connaissait par coeur, ce qui était déjà ça. Que l'histoire qu'il comptait l'horripile, cela passait au second plan.
Nalynda sentit sa voix trébucher, rater le bon octave et elle se sentit rougir de honte. Non, vraiment ! Ce n'était pas le moment de chanter faux ! Quelle idée de se sentir intimidée par une salle vide ! Elle se reprit aussitôt, et entama la suite d'une voix plus sûre, bien que toujours légèrement tremblante.
Dove andrò senza il mio ben? Euridice, o Dio, rispondi! Io son pure il tuo fedele.
Nalynda prenait de l'assurance. Encouragée par les accords lyriques de l'alto d'Elswyn, elle gagna en confiance et laissa sa voix emplir l'immense salle. Le ton était parfait, la puissance, remarquablement dosée. La jeune femme n'avait pas un organe très agile, et tout ce qui était coloratura était hors de portée. De même son registre n'était pas spécialement étendu, restant dans la norme acceptable pour une mezzo-soprano. Son atout principal résidait dans le timbre de sa voix ; chaud, enveloppant, puissant, incomparablement riche et lyrique, sans être lourd. Sentir les mots rouler hors de sa poitrine, s'accorder avec la musique et rebondir ensuite dans cette immense salle constituait un plaisir incroyable, proche de l'extase.
Euridice! Ah, non m´avanza più soccorso, più speranza ne dal mondo, ne dal ciel.
Nalynda laissa couler les paroles de la tragédie, les savourant jusqu'au dernier mot qui mourut avec la dernière note de l'alto. Encore sous le charme de l'expérience, elle se tourna vers Elswyn, les joues rougies et les yeux brillantes, une mèche folle ayant glissée de son chignon impeccablement ordonné. Incapable de dire quoi que ce soit, elle se contenta de répandre une banalité, sincère cependant.-Vous jouez très bien. Normal pour un artiste de l'opéra ! La phrase était idiote, mais Nalynda s'en fichait. C'était la première fois qu'elle chantait sur une scène d'opéra, même vide, et elle ne laissait personne gâcher ce moment. | |
| | | Elswyn Zmeskall ~Altiste~
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Dim 24 Mai - 12:05 | |
| Il ne s'était pas trompé. Elle était bel et bien mezzo-soprano. Et pour tout dire, elle se défendait même honorablement, si l'on prenait en compte le fait qu'elle n'avait eu droit à aucun échauffement, ce qui était d'ailleurs des plus mauvais pour la voix, et que ce devait bien être la première fois qu'elle chantait ainsi dans cette salle. même si vide. Car même vide, cette salle majestueuse restait des plus impressionnantes et presque intimidante. Lui-même en était resté sans voix la première fois qu'il y avait joué. Et si on comptait le fait que pour lui, tout ne s'était passé que dans la fosse d'orchestre... Imaginez donc l'impression presque étouffante qui devait assaillir la jeune femme alors, tandis qu'elle se tenait debout en plein milieu de la scène...
Arf, un accro. Et pas des moindres. ne savait-elle donc pas ses octaves, pensa-t-il tout d'abord, ses oreilles encore sifflantes de l'horrible torture qu'on venait de leur infliger. Mais bien vite, la jeune femme sut se rattraper et sa voix se fit plus assûrée. Plus juste surtout. Et fort agréable, devait en convenir le petit hongrois. Voilà qui était mieux. Bien mieux. Et Elswyn accorda à la jeune femme le bénéfice du doute quant à cet accro de débutant, préférant le mettre sous le coup de l'émotion et de la forte impression qui l'avait assailli. Oui, sans doute cela, l'impression...
Et pour être tout à fait honnête, sa voix était plus que simplement agréable. Elle avait su s'accorder aux sons lyriques de son alto, et faire harmonie avec les notes virevotantes que laissaient vibrer ses cordes. Cordes altistes et cordes vcales formaient alors un étrange duo des plus intéressants. Peut-être manquait-elle quelque peu de souplesse et d'étendue, ne pouvant guère dépasser les deux octaves et demi visiblement, ou trés difficilement, mais son timbre chaud, qui en devenait même envoûtant quand elle restait dans certaines tonalités, savait faire vibrer l'âme de son alto. Un bon point. Un trés bon point même....
Et qu'elle était bien plus ravissante quand elle n'était plus si engoncée dans son allure stricte de bourgeoise. La petite mèche rebelle qui venait de s'échapper de son chignon serré la rendait soudain... plus désirable. Oui, voilà, désirable. Plus naturelle du moins.
- Votre voix se défend bien elle aussi, répondit-il alors, fort embarrassé de ce soudain compliment.
Leurs débuts avaient été plutôt... houleux. Mais ils avaient étrangement trouvé un bel accord dans la musique. Presque une harmonie. Presque... Cela aurait symphonie parfaite s'il n'y avait pas eu ce petit accro du tout début qui lui laissait encore une impression... dubitative. Elle chantait bien, oui, trés bien même. Mais si elle était aussi impressionnable face à une salle vide, au point d'en perdre ses moyens, qu'en serait-il face à une salle pleine.
- Votre voix a un timbre des plus agréables. Mais vous ne devriez pas vous laisser si vite impressionner. Cela serait dommage de passer à côté d'un... possible talent... à cause d'un petit dérapé.
C'était plus fort que lui. Il ne pouvait s'empêcher de toujours gâcher un moment agréable, dirait-on. Pourtant, quand il lui parlait de talent ou de beau timbre, il était sincère. Alors pourquoi avait-il fallu qu'il rajoute cette mention du "dérapé" ? Non, vraiment, il était dué pour toujours tout gâcher. Et aussitôt pensa-t-il cela, aussitôt se renfrogna-t-il, se morigénant intérieurement de cette maladresse constante. Maladresse qui le rendait alors si peu sociable, si peu agréable en société, sans compter son franc parler quand quelqu'un ou qulque chose l'agaçait. Rudesse, diraient même certains.
- Vous devriez avoir votre chance, ajouta-t-il vivement, sur un ton quelque peu bourru.
Plus bourru contre lui-même que contre elle, même si les impressions premières laissaient croire le contraire. | |
| | | Nalynda Standhope
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Dim 7 Juin - 8:01 | |
| Nalynda inspira doucement, se forçant à reprendre sa respiration et son calme après son chant. Elle peinait à s'arracher à l'extase qu'elle avait ressenti en chantant pour la première fois sur cette scène magnifique et impressionnante ; si elle avait été seule, nul doute qu'elle aurait laissé exploser sa joie. Mais l'éducation et l'importance des apparences étaient trop fortes. Face à un tiers, elle se reprit presque mécaniquement, à regrets, et fit disparaître toute trace de son excitation. Elle se redressa jusqu'à retrouver sa droiture passée, retrouva une respiration normale, un visage neutre dont les couleurs données par le chant commençaient progressivement à disparaître. D'un geste machinal, elle recoinça dans son chignon la mèche qui s'en était échappée. La chanteuse avait disparu, avec tout son allant, et c'est la lady coincée et impénétrable qui l'avait remplacée. On ne change pas si facilement une éducation inculquée à coups de règle en fer sur les doigts. Néanmoins, elle prit soin de conserver au fond d'elle les sentiments qu'elle avait ressenti pendant sa « prestation », afin de pouvoir les chérir et les revivre quand elle serait enfin de nouveau seule, sans personne pour la juger.
Elle se tourna vers Elswyn, un peu surprise et quelque peu embarrassée face à ce compliment. Embarrassée ? Oula, euh non, ça ne lui ressemblait pas non. Elle arbora une expression flattée, et savoura l'admiration qu'elle avait provoquée, étouffant la sienne propre qu'elle éprouvait à l'égard de l'altiste. Les compliments sur sa voix étaient ce qu'elle préférait entendre.
-Merci, fit-elle simplement, sans montrer sa grande satisfaction.
Finalement, ils pouvaient être en accord. Jamais elle ne s'était vraiment senti proche de quelqu'un, peut-être d'Aiden, mais la synergie que l'on pouvait obtenir entre deux musiciens sur le même accord dépassait encore ce qu'elle avait pu éprouver avec lui. Rien ne pouvait être comparable à deux voix, humaines ou artificielles, qui s'unissaient en parfait accord. Et cela avait été curieusement le cas ici. L'alto était un instrument qui se rapprochait assez de sa propre voix, qu'elle avait pourtant cru plus proche en timbre du violoncelle. Ou alors c'était la façon qu'avait Elswyn d'en jouer ? Quoi qu'il en soit, elle s'était senti en parfaite harmonie avec le son chaud de l'instrument, et cela lui causait une étrange satisfaction.
Lorsqu'il mit l'accent sur son dérapage du début, elle sursauta, descendit de son nuage, et rougit violemment, de honte d'abord, puis de colère. Il avait raison, bien sûr, elle était coupable de s'être laissée aller à un moment d'émotion, mais elle lui en voulait d'avoir enfoncer le clou. Au lieu de reconnaître son tord, ce qui lui aurait paru inacceptable, elle ne put s'empêcher de se défendre.
-Vous ne me faites pas passer une audition que je sache, à moins que vous ne soyez un examinateur déguisé, riposta-t-elle avec aigreur. Je vous rappelle que c'est la première fois que je chante sur une telle scène, même si elle est vide, il y a de quoi être impressionné et ému. Excusez-moi de ne pas être de pierre.
Elle se mordit la lèvre, consciente que c'était l'impression qu'elle avait donné de prime abord, et qu'elle s'efforçait de conserver. Néanmoins, elle était furieuse qu'il ait gâché ce bon moment avec un reproche qu'elle trouvait injustifié. Le peu d'entente qu'ils auraient pu avoir venait de s'évanouir comme neige au soleil, et la magie du moment s'était totalement dissipée pour laisser place à l'animosité. Il ne pouvait pas s'empêcher de tout gâcher, ou quoi ? Quel grincheux !
Il finit par laisser échapper qu'elle avait d'être chance d'être prise comme chanteuse, sur un ton qui laissait entendre qu'il disait cela presque à regret.
-Merci, répondit-elle avec raideur, puisse l'avenir vous donner raison. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser...
Elle pivota sur elle-même en faisant virevolter ses jupes et se dirigea vers un des bords de la scène, prête à s'en aller. Elle était trop furieuse pour continuer à faire bonne figure, aussi préférait-elle battre en retraite. | |
| | | Elswyn Zmeskall ~Altiste~
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| Sujet: Re: Youhou ? Quelqu'un ? Mar 30 Juin - 14:57 | |
| Ouch, il l'avait visiblement sacrément vexée pour qu'elle réagisse si violemment, et perdre si promptement toute la maîtrise de soi qu'elle cherchait si vaillamment à montrer depuis le début de leur rencontre. Mais bon, ce n'était pas non plus comme si ce qu'il venait de dire était faux, n'est-ce pas ? La voix, aussi agréable et enchanteresse soit-elle, avait bel et bine dérâpée, et si elle avait commis un tel impair devant un quelconque examinateur, nul doute qu'elle aurait risqué de se voir refusé le poste qu'elle briguait tant....
Pourquoi ce monde refusait donc si farouchement toute forme d'honnêteté ? Et tout ça, en quel honneur ? Au nom de la bienséance et de la bonne société ? Pfff, "bonne société mon oeil, oui", aurait-il été tenté de dire. Mais cela aurait certainement sonné par trop enfantin. Il préféra donc s'en abstenir, se contentant de reprendre un air faussement surpris de ce soudain coup d'éclat, pas si soudain que ça. En fait, le coup d'éclat et les propos acerbes que lui offrait la jeune femme étaient hautement prévisibles. Mais nullement acceptable selon ses critères d'exigence et de franc-parler qui le caractérisaient souvent.- Pas de pierre ? Susurra-t-il alors, sautant sur l'occasion qu'elle lui donnait avec une maladresse notable, pour pouvoir la remettre sans l'once d'une honte en place. Je pensais pourtant, au vu de vos airs supérieurs précédents, que la pierre emplâtrait votre âme. Et le merci qu'elle lui accorda au final vint un peu trop tard. le mal était fait. Elle n'avait su apprécier la justesse de sa remarque et la sincérité de ses compliments ? Tant pis pour elle. Il n'était de toute façon pas là pour servir des fadaises aux jeunes nobles de son accabit. Il était là pour la musique, uniquement pour la musique. Et il n'était pas prêt de passer la moindre erreur, à qui que ce soit. Pas même à lui-même, c'était pour dire....
Quelque peu agacé par les sautes d'humeur constantes de la mezzo-soprano - ou était-ce ses propres sautes d'humeur qui l'accablaient de la sorte ? -, et la voyant déjà partir de son côté, il préféra s'éloigner lui aussi, s'apprêtant à sortir de la belle pièce, pour mieux y revenir quand le reste de l'orchestre daignerait pointer le bout de son nez, et quand il ne risquerait plus de rester seule avec elle. Mais, alors qu'il avait djà fait quelques pas, il s'arrêta et daigna se retourner de nouveau vers la jeune femme, forçant un peu sa voix pour qu'elle porte jusqu'à la silhouette qui était déjà presque à la sortie de la salle.- Il vous faudra toutefois accepter les possibles critiques ou conseils, aussi désagréables soient-ils. Si vous souhaitez votre place ici, ne pensez pas que tout ne sera que fleurs et compliments. Vous risqueriez d'être sombrement déçue sinon. Et sans un mot de plus, il sortit, préférant finalement attendre les autres musiciens dans les loges. Au moins il y serait en paix... seul... avec son alto.[HJ : topic fini ? A moins que tu ne souhaites mettre un dernier post pour le cloturer^^. Et si un autre te dit, n'hésite pas... ] | |
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