Lady Nalynda M. Standhope

Tout d'abord bonjour à tous ! J'ai fait de mon mieux pour cette fiche, j'espère qu'elle conviendra. Bonne lecture !

(une personne charitable m'a avertit que je risquais d'être refoulée si je créais un perso anglais ; j'ai malheureusement beaucoup plus de connaissances sur l'époque victorienne que sur l'histoire de France, je pourrais donc faire un perso plus étoffé. Si vraiment ça ne convient vraiment pas, d'avance j'en suis navrée)





Nom : Standhope
Prénom(s) : Nalynda Magnolia
Surnom (s) : Naly, éventuellement.
Âge : 26 ans
Sexe : féminin
Date de naissance : 17 janvier 1856
Lieu de résidence : Arrondissement de l'Opéra, quartier de Montmartre.
Profession : riche héritière à plein temps.






Description physique : Nalynda est une femme de taille moyenne, toisant probablement entre 1m65 et 1m70, et d'une corpulence importante, essentiellement localisée dans ses hanches et ses fesses, lui donnant une silhouette en forme de poire. De haut en bas, si on la détaille avec attention, on remarque d'abord un cou étroit, à l'image des épaules peu larges mais potelées. Ses bras sont plutôt fins comparativement au reste de son corps, avec des jolis poignets et des mains élégantes – la paume de l'une d'elle est malheureusement déchirée par une longue cicatrice particulièrement inesthétique, vestige d'un accident d'enfance.

Sa poitrine est singulièrement opulente, attrait majeur qui a évidemment tendance à attirer le regard des hommes... Elle se situe au dessus d'une taille plutôt fine comparativement au reste du corps, qui avec son ventre plat sont probablement le résultat du port systématique d'un corset serré à l'excès. Le tout s'ouvre sur des hanches très larges et solides, elles-même support d'un postérieur conséquent. Ses cuisses sont épaisses, ses genoux inélégants et cagneux, et seules de fines chevilles rattrapent ces jambes plutôt disgracieuses.

Bref, malgré ce physique piriforme, Nalynda s'est quand même débrouillée pour rester élégante et séduire envers et contre tout, aidée par une éducation appliquée, et suffisamment de temps libre pour se consacrer à ce genre de futilité. Elle possède donc une certaine grâce dans ses mouvements, certes toute artificielle, mais néanmoins suffisante pour plaire et faire oublier ses rondeurs trop prononcées, pour peu que l'on ne s'y focalise pas trop. Sa démarche et son attitude restent empruntées, calculées ; pour son plus grand malheur elle ne dispose pas d'une nonchalance naturelle, qu'elle envie beaucoup chez les autres.

Son visage quant à lui, est plutôt du genre lisse, avec des traits peu marqués, soutenu par une ossature effacée. Ceci est accentuée par une carnation un peu terne et très uniforme. A première vue, ce n'est pas le genre de physionomie qui retient l'attention ; trop régulière, avec des joues plates, un front moyen, un nez peu intéressant et un menton standard. On peut noter une bouche bien dessinée, aux lèvres charnues, et des yeux d'un turquoise sombre, brillant d'un éclat minéral atténué par des cils épais et des paupières lourdes.
Ses cheveux sont loin d'être son atout principal : d'un platine terne, trop fins, manquant de volume. Nalynda y porte tout de même grand soin, et ses coiffures sont toujours impeccables, sophistiquées et parfaitement à la mode. Son principal avantage réside dans les lourdes boucles que forment naturellement ses cheveux.

Jolie peut-être, avec de l'optimisme, mais ce serait sans plus si Nalynda n'était pas dotée d'un certain charme, du genre à la rendre expressive ; en mouvement, ses traits se subliment et perdent leur régularité sans saveur. La jeune dame a conscience de cette qualité, qu'elle a évidemment travaillé. Ses expressions sont étonnantes, attrayantes, pleines de vie, d'une grande subtilité. Elle possède également une voix superbe, chantante, qu'elle module également à dessein.
Si ses mimiques peuvent agacer, et si parfois (souvent) elle en fait trop, cette vitalité reste son trait physique le plus marquant. Il plaît cependant aléatoirement, la mode restant aux beautés distantes, fragiles et éthérées, ce dont elle est l'antithèse.

Vestimentairement parlant, Nalynda est toujours tirée à quatre épingles. Ses robes sont toutes à la dernière mode, et étudiées pour lui aller parfaitement, que ce soit au niveau des couleurs et de la coupe. Les premières sont souvent plutôt sombres (les claires lui donnant un aspect terne renforcé par ses cheveux et sa peau pâle), principalement bleu ou rouge foncé (la couleur des prostituées, raison pour laquelle elle s'y limite quand même, ne désirant pas trop encourager les mauvaises langues). Quant à la seconde, elle sert principalement à limiter ses rondeurs dans la mesure du possible, ou a les mettre en valeur, c'est selon. Elle porte toujours des corsets très serrés, ce qui pour quelqu'un de replet comme elle vire parfois à la torture... Mais Nalynda est du genre à croire qu'il faut souffrir pour être belle.


Signe particulier : Détail sans intérêt mais Nalynda porte toujours des gants, principalement pour cacher la cicatrice qu'elle porte à l'intérieur de la main droite. Elle a aussi une paire de boucles d'oreilles représentant des entrelacs en argent décoré de feuilles, avec des perles noires rondes et une plus grosses représentants une fleur de belladone. Ce cadeau à la symbolique emplie d'ironie lui vient d'un ancien amant, dont elle se plait à garder le souvenir.
Elle parle un français correct, mais simple, emprunt d'un fort accent britannique.


Description psychique et caractère : En société, Nalynda est l'exemple parfait d'une bonne éducation entièrement réussie. Toutes ses connaissances la décrivent volontiers comme une jeune femme charmante, pleine d'esprit et de vie, à la compagnie tout à fait agréable. La jeune femme sait plaire à son public, quel qu'il soit. Sa conversation est riche et colorée, elle rit à bon escient, juste quant il faut, et utilise sa malice pour faire rire au dépend de malheureux concitoyens. Sa culture limitée à celle d'une femme standard de la bonne société restreint rapidement des conversations un temps soit peu intellectuelle, mais qu'importe ? Personne ne demande à une lady d'avoir une culture à tomber par terre, c'est même inconvenant d'être savante ! Non, Nalynda connait parfaitement les règles du jeu, et les applique à dessein, les manipule comme elle l'entend.

Elle est donc parfaitement armée pour survivre dans le beau monde. Elle sait se montrer agréable, d'humeur égale, et a une mémoire très efficace en matière de potins et de rumeurs en tout genre, ce qui lui permet d'alimenter les conversations entre dames à l'infini. Elle joue son rôle à la perfection... et se place ainsi dans une situation délicate où le moindre faux pas peut la faire basculer du côté de l'opprobre générale.

Car une réputation est quelque chose de fragile. Et Nalynda comporte un nombre assez conséquents de vices, et afin de les satisfaire en toute impunité, elle doit jongler en permanence afin de parraître irréprochable aux yeux de la bonne société.
Nalynda aime les hommes, séduire, être admirée. Bien que ces derniers temps elle se soit un peu calmée, elle n'a souvent eu que le flirt en tête. Un flirt toujours discret, rien de répréhensible à première vue, la jeune femme connaissant bien les risques qu'elle peut prendre à un tel « loisir ». Elle a d'autant plus intérêt à paraître irréprochable et d'essayer de garder une réputation sans tâche, afin de rester insoupçonnable. La nature a en effet été assez charitable pour asséner une bonne dose de réalisme et de pragmatisme à son enfant dévergondée, lui assurant ainsi des chances de survie plus élevée au sein du jeu dangereux auquel elle se livre quotidiennement. Malgré les apparences, Nalynda ne fait rien au hasard, et agit que si elle est à peu près certaine que cela ne lui nuira pas (pour les autres, tant pis ; ils n'entrent jamais en ligne de compte dans ses calculs). Cependant, le risque lui procure parfois une certaine excitation perverse, chose qui est en partie responsable de son charme expressif. Nalynda avance entre deux précipices, dansant sur le fil d'un rasoir, entre deux dangers, ce qui est dans un sens plus attirant encore.

Avec ses proches, c'est une autre paire de manches. La véritable personnalité de Nalynda est celle d'une égoïste, qui n'a strictement cure des autres, sauf quand ils peuvent lui rendre service. Si elle peut donner l'apparence de l'amitié et de l'amour, et elle est loin de les ressentir. La seule personne digne d'intérêt sur Terre, c'est elle-même. Compassion, pitié, empathie, charité, générosité, sont autant de mots qu'elle ignore complètement. Elle peut les simuler, à la limite. Elle a en effet compris l'utilité de se montrer hypocrite, et agit donc la plupart du temps de façon à contenter ses condisciples, disant ce qu'ils veulent entendre et gardant ses pensées pour elle. Néanmoins, il est difficile de cacher son véritable caractère de façon parfaite, et les gens qui sont suffisamment proches d'elle, disons dans son cercle de famille, savent qui elle est vraiment.

D'ailleurs, heureusement que Nalynda est obligée par l'époque à se montrer courtoise et pondérée, car sinon, elle n'aurait aucune raison de se forcer à modérer son caractère des plus mauvais. Exigeante envers les autres (mais jamais envers elle-même, quand même), elle a tendance à vouloir que les autres se comportent comme elle l'étend et à s'énerver quand ils ne sont pas conformes à ses désirs. Raison pour laquelle elle se montre singulièrement manipulatrice. Elle aime contrôler, dominer les autres.
C'est quelqu'un de plutôt vaniteux qui accorde pas mal d'importance à l'image qu'elle donne des autres. Arrogante, elle aime plaire, être admirée, être au centre des attentions, et n'hésite pas à écraser ou dévaloriser les autres pour se faire. Moqueuse et ironique, elle n'a que faire des sentiments et des souffrances d'autrui. Enfin, pour terminer ce portrait peu élogieux mais réaliste de sa personne, on peut signaler qu'ayant été élevée telle l'enfant gâtée moyenne, elle déteste qu'on lui refuse quelque chose, et fera tout pour l'obtenir le cas échéant. Et elle peut se montrer extrêmement capricieuse, faisant de véritables scènes pour des choses futiles.

En bref, Nalynda est une personne des plus caractérielles, mais dont l'hypocrisie et la volonté de maintenir une apparence de respectabilité lui permettent de garder le masque de la sympathie en société. Égocentrique, elle aime le sexe et la séduction, petit jeu qui risque de bel et bien la mener à sa perte...



Ce qu'elle aime et ses passions : Nalynda aime chanter. C'est à peu près la seule chose qui la passionne véritablement. Elle aime également la musique, forcément. Mais c'est l'unique art qui retienne son attention ; ni le théâtre, ni le dessin ne l'attirent le moins du monde.
A part cela ses plaisirs sont d'une frivolité sans bornes : potins mondains, belles toilettes, beaux messieurs et qui flirte avec qui. Ah ça, Nalynda ne fait pas partie de ces intellectuelles de femmes qui s'ennuient en soirée face aux conversations futiles... Non, elle est parfaitement dans son élément, et connait sur le bout des doigts tout ce qu'il y a à savoir sur ses concitoyens.
Dernière faiblesse, Nalynda aime l'alcool. Et sûrement un peu trop. Elle essaye de se limiter, mais sans trop de succès pour l'instant...

Ce qu'elle déteste ou ses phobies : Nalynda déteste... les chevaux, déjà, à tel point qu'on pourrait presque le cataloguer comme une phobie. C'est une piètre cavalière, qui a définitivement abandonner l'idée de se perfectionner depuis une chute dans son adolescence où elle s'est ouvert la main. Depuis, elle évite délibérément de poser ses opulentes fesses sur ces animaux. Et n'insistez pas, non c'est non.
Elle se montre également très peu douée dans la pratique des instruments, même si elle aime la musique ; le seul qui soit valable à ses yeux, c'est sa voix. Idem pour le dessin, elle n'a jamais cherché à s'améliorer. La couture l'horripile et la lecture l'ennuie. En gros, tout ce qu'une jeune dame de bonne famille est censée faire pour s'occuper.
Sa principale phobie est de tomber enceinte, déjà parce qu'elle n'est à présent plus mariée, mais cette crainte était déjà présente lorsqu'elle avait ses maris. Nalynda est sensible aux propos machistes affirmant que la maternité déforme le corps de la femme, et est horrifiée à l'idée de subir ce qu'elle considère comme une mutilation. Et l'accouchement c'est sale, plein de sang et ça fait mal, quelle idée. Et puis que ferait-elle d'un môme ? Non vraiment, elle prie pour que cela n'arrive jamais.

Passé : Nalynda est née au cœur de l'hiver, dans un quartier chic de Londres, à cette période de l'année où les volutes de brume envahissent lentement les rues de la plus grande ville du monde. Dernière d'une famille de cinq sœurs, on ne peut pas dire que son arrivée provoqua une liesse sans bornes, ses parents désirant un fils qu'ils n'eurent pas la chance d'avoir.

Son père, Cornell Lenhart, faisait partie de ces nouveaux riches tant méprisé par les vieilles familles nobles. Son grand-père avait fait fortune grâce à un commerce particulièrement ingénieux de produits de luxe venant des quatre coins de l'Empire : ivoire, soie, épices, pierres précieuses... Toutes ces marchandises de haut vol étaient apportées par bateau jusque dans les docks de Londres, où elles pouvaient être revendues à prix fort. Le commerce prospéra de façon fulgurante, et son fils puis Cornell actuellement en récupérèrent tous les bénéfices. La famille Lenhart est connue pour être à la tête d'une immense fortune.

Cornell épousa Layda Holdried, fille de gentleman, qui eut la satisfaction d'avoir réussi à contracter un mariage des plus juteux. De cette union sans histoire naquit donc cinq filles : Lakeisha, Diantha, Aaliyah et Moriah (deux jumelles) et enfin Nalynda.

Sur l'enfance de cette dernière, il n'y a pas grand-chose à dire. Elle fut on ne peut plus ordinaire, comme peut l'être celle d'une jeune fille de bonne famille. Éduquée avec ses sœurs par la gouvernante familiale, Nalynda reçut en premier lieu l'enseignement de base que se doit de connaître une jeune fille de bonne famille. L'enfant ne montra pas une assiduité monumentale à cette tentative de culture, loin de là, et le souvenir des cours de règle en fer sur ses doigts est encore cuisant dans la mémoire de la jeune femme qu'elle est devenue... Néanmoins, l'acharnement de Miss Louisa, la gouvernante, eut finalement raison de l'obstination de son élève, qui ne pouvait résister à des années d'entraînement dans le domaine de l'éducation de gré ou de force. Presque contre sa volonté, la jeune Nalynda fut éduquée, et si elle n'est pas plus cultivée que la moyenne de ses condisciples, elle ne l'est pas moins non plus.

Outre cela, l'enfant dut apprendre tout ce qu'est censé savoir une jeune fille de bonne famille afin d'être « accomplie » : coutume, musique, dessin... Autant de loisirs qui l'ennuyèrent profondément. Un seul trouva à ses yeux un intérêt valable : le chant. Nalynda aimait chanter, comme jamais elle n'avait cru pouvoir trouver du plaisir dans une activité. Elle avait du talent, mais celui-ci n'allait pas lui servir à grand-chose s'il restait en l'état. Aussi tanna-t-elle ses parents jusqu'à ce qu'ils acceptent de lui donner un professeur de chant, chose à laquelle ils finirent par céder, comme à tous les caprices de leur fille, ceci dit. Dès sa septième année, Nalynda se retrouva sous la tutelle de Modesty Holmes, professeur de chant et vieille fille aigrie, qui enchantée du potentiel de son élève, la fit travailler avec soin et efficacité. Parallèlement, Nalynda apprit le piano, simplement pour pouvoir s'accompagner au chant. En dehors de cette finalité, elle n'en joue jamais.

Les années s'écoulèrent ainsi sans accroc, telles qu'on peut les prévoir pour une jeune fille de ce milieu. Nalynda grandit avec ses soeurs, desquelles elle n'a jamais voulu avouer qu'elle était plutôt proche, plus par la force des choses que par réelle affinité. Jamais elle n'aurait craché sur des compagnons de jeu ! Ses grandes soeurs la maternaient beaucoup, et Nalynda s'estima parfaitement satisfaite de son sort. Elle vivant comme elle l'entendait, dans une certaine limite, et ses parents lui offraient tout ce qu'elle désirait. De quoi se serait-elle plainte ?

Les choses se gâtèrent lorsque Nalynda atteint ses seize ans. A cet âge, elle était suffisamment mûre pour pouvoir sortir dans le monde ; dès ses premiers pas à l'intérieur de ce dernier, elle aurait deux saisons pour se trouver un mari convenable, but ultime de cette parade à laquelle se livrent toutes les mères. En l'occurrence, Layda avait réussi à marier ses quatre filles aînées, et avait donc une solide expérience en la matière. Elle avait perçu chez sa fille une tendance au flirt et à la frivolité qui, doublée d'un intérêt des plus inquiétants pour les hommes, lui donna de très bonnes raisons de se méfier. Plus vite elle la caserait, mieux ça sera. Après, au mari de se débrouiller pour gérer sa femme, et voyant comment sa fille évoluait, Layda lui souhaitait bien du courage.

Layda donc, en bonne mère pragmatique, se débrouilla pour que sa fille attire les regards, ramène quelques prétendants qu'elle n'aurait ensuite plus qu'à trier. Nalynda était loin d'être la plus jolie des cinq, et son embonpoint lui causait quelques tords, mais son charme pétillant ne laissa pas quelques messieurs indifférents. Hélas pour sa mère, la jeune fille s'en rendit rapidement compte. Agréablement surprise de l'effet qu'elle produisait sur le sexe fort, elle commença à flirter de manière inquiétante avec ses admirateurs, trouvant ce passe-temps des plus savoureux. Mais sa mère réagit vite et bien ; elle embrigada un gentleman tout à fait respectable, qui avait un faible pour la jeune fille, et qui se laissa facilement convaincre par la dot élevée qu'on lui promis.

Nalynda n'eut guère le temps de voir venir, et avant d'avoir pu dire ouf, elle se retrouva derrière l'autel avec un gentleman très comme il faut. Ses parents étaient ravis ; ils avaient réussi leur coup, de façon admirable. Ses sœurs étaient ravies ; leur benjamine avait trouvé là un excellent parti. Son mari était ravi ; son épouse avait l'air tout à fait charmante, en plus d'être riche. Seule Nalynda s'était faite roulée dans l'affaire, et prise dans ce piège, elle n'eut plus qu'à s'en accommoder du mieux qu'elle pouvait.

Sir Robert Darcy était un homme généreux, doux et passif. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il ne faisait pas la paire avec Nalynda, qui malgré ses seize ans affichait déjà un caractère difficile et une inquiétante précocité dans certains domaines. Ils avaient en plus presque vingt ans de différence d'âge. Darcy emmena son épouse dans sa maison, au milieu de Mayfair, ce qui ravie la jeune fille, contente d'habiter un quartier des plus distingués. Seule ombre au tableau, elle dut cohabiter avec sa belle famille, qui bien qu'étant très aimable, l'horripila au plus au point ; elle aurait préféré être la maîtresse de maison et avoir à gérer elle-même tous son personnel. Elle n'eut plus tellement de contacts avec sa famille, à part ce que la politesse exigeait. La seule personne qui la suivit fut Modesty, qui faisait preuve à son égard d'une fidélité sans bornes.

Nalynda fut loin de se comporter en épouse modèle. Être mariée ne mit pas un frein à son amour du flirt, loin de là. Le seul changement pour elle fut qu'elle dut être plus discrète. Darcy se rendit bien compte que son épouse le trompait, chose qui lui était d'autant plus insupportable qu'il l'aimait sincèrement. Il essaya de faire pression sur elle par tous les moyens, même en tentant d'utiliser Modesty, mais celle-ci était aussi incorruptible que sa maîtresse. Ce n'est que lorsqu'il finit par la menacer de divorce qu'elle finit par se calmer... Temporairement.

Sir Robert mourut au cours de l'hiver 75, des suites des complications d'une néphrite, souffrant d'une maladie des reins depuis déjà quelques temps. Nalynda le pleura, bien entendu, mais pas trop quand même. Elle avait retrouvé sa liberté, et ne pouvait que se réjouir de cet état de fait. Seule ombre au tableau, elle devrait porter le deuil pendant au moins un an, et de ce fait n'était pas autorisée à sortir dans le grand monde ni dans les lieux où elle était censée s'amuser. Être privée d'opéra pendant un an serait un calvaire pour elle, sans doute égal à sa peine de ne plus pouvoir se montrer en soirée (surtout qu'elle avait découvert que le noir lui seyait particulièrement bien). Qu'importe, cela ne l'empêcha pas d'aller s'encanailler dans les bas quartiers, là où personne ne pouvait la reconnaître.

Ce fut au cours de cette année qu'elle rencontra Lord Aiden Standhope, parlementaire de son état, qui malgré son poste des plus honorables, était quelque peu séducteur sur les bords. Encore célibataire, de nombreuses jeunes filles que sa position appâtait le convoitaient avec envie.
Lord Aiden alla chez Nelynda au cours d'une visite, accompagnant sa cousine qui était une amie de la jeune veuve. Amusé par la réputation quelque peu sulfureuse qu'elle avait, il avait tenu à la rencontrer, curieux de voir cette jeune dame qui faisait tellement jaser. Les deux se plurent, et se revirent souvent après ; et ce ne fut une surprise pour personne lorsqu'ils annoncèrent leurs noces sitôt la période de deuil terminée.

Difficile de comprendre comment ce couple étrange fonctionnait, mais apparemment, ils s'accordaient plutôt bien. Nalynda aimait Aiden, d'une façon quelque peu étrange certes, mais elle l'aimait quand même. Elle ne fut pas envers lui d'une fidélité à toute épreuve, mais ses fréquentations masculines chutèrent tout de même grandement pendant cette période de mariage. Aiden avait très bien compris comment sa femme fonctionnait, et la gérait parfaitement, de façon à les contenter tous les deux. Leur bonheur ne fut certes pas sans nuage, mais les cinq années que passa Nalynda en sa compagnie remontèrent singulièrement l'opinion qu'elle se faisait du mariage.
Evidemment, se marier à un jeune lord avait donné un bon coup de pouce à son ascension sociale, et il est inutile de préciser qu'elle fit nombre d'envieuses. De nombreuses jeunes filles furent furieuses de voir Lord Standhope épouser une veuve, qui en plus d'avoir une position sociale tout à fait respectable, avait déjà un compte en banque confortable suite à la mort de son ancien mari. La côte de Nalynda fut en chute libre, et de singulières rumeurs, souvent très extrapolées, commencèrent à circuler sur son compte. Nalynda n'en avait cure, trop satisfaite de sa situation pour s'inquiéter des rumeurs de quelques jalouses.

Cependant, la vie décida de se montrer cruelle envers cette femme qui jouissait d'une félicité qu'elle ne méritait pas vraiment. Le 24 août 1881, Aiden ne rentra pas chez lui. Ni le lendemain, ni le surlendemain. Ce ne fut que trois jours après sa disparition que l'on retrouva son corps, presque méconnaissable, que l'on repêcha dans la Tamise. L'autopsie révéla que la mort avait été provoqué par plusieurs coups de couteaux, avant que le jeune homme ne soit précipité dans la Tamise.

L'évènement était déjà singulièrement pénible pour Nalynda, qui ne serait jamais autant cru affectée par une perte. Mais le pire survint après ; une enquête fut évidemment ouverte pour tenter d'élucider le responsable du crime. Avoir la police dans sa maison était déjà une grande disgrâce, en plus d'être pénible : elle devait subir les interrogatoires et les insinuations. Les mauvaises langues commençaient déjà à jaser : l'on racontait que Nalynda elle-même aurait fait assassiner son mari afin d'hériter de sa fortune. Aiguillée par ses racontars, la police commença sérieusement à se pencher sur la question, et malgré le manque de preuve, à l'ouverture du procès, Nalynda était sur le banc des accusés. Motif : elle aurait payé un assassin pour se débarrasser de son mari. Quelle ironie...

Jamais de sa vie elle n'avait eu à souffrir autant. Personne ne la soutenait, tout le monde lui était totalement hostile, les jurés la considéraient sans la moindre sympathie. Elle voyait déjà arriver le moment où le juge enfilerait son bonnet noir et prononcerait la sentence létale.
Mais les preuves manquaient. Nalynda avait eu les moyens d'engager un brillant avocat, qui n'eut aucun mal à montrer les faiblesses de l'accusation, et la jeune femme fut libérée. Cependant, personne ne vint la remplacer sur le banc des accusés, et jamais elle ne put savoir ce qui était arrivé réellement à Aiden.

Elle aurait bien tenté de reprendre une vie normale, mais après le procès, le monde n'était qu'hostilité envers elle. Elle ne reçut aucune marque de sympathie de qui que ce soit, et bien qu'elle devait s'y attendre, elle le vécut singulièrement mal. Sa vie sociale était à présent ruinée, et elle était assez censée pour savoir que cela revenait presque à une mort tout court. Elle n'avait plus le choix ; elle devait fuir, changer d'air.

Partir, mais où ? En Amérique ? Non, pas envie ; elle préférait rester fidèle à la vieille Europe. Alors quoi ? L'Allemagne, l'Italie ? Peut-être, mais elle ne parlait pas la langue et ne connaissait personne là-bas. Son choix se fixa finalement sur la France ; elle avait une cousine très très éloignée qui vivait quelque part là bas, à Paris, sans doute, et de plus elle parlait correctement la langue (on pouvait remercier Miss Louisa pour sa ténacité). Comment s'appelait-elle, déjà ? Ah oui : Anne-Helena d'Harcourt. Elle pourrait l'aider à s'installer et à s'introduire dans la bonne société française. Nalynda lui écrivit sur le champ une missive, et dès la réponse obtenue, fit ses bagages et direction la France. C'était le moment de changer de vie.

Paris la déstabilisa. C'était différent de Londres, en beaucoup de points. Se débarrasser du mal du pays ne serait pas chose facile, mais elle n'avait pas le choix ; elle ne pouvait pas faire machine arrière. La seule personne de son ancienne vie qui l'avait accompagnée était la fidèle Modesty, qui n'avait pas abandonné l'idée de faire de Nalynda une vraie diva.
Nalynda s'installa dans l'arrondissement de l'Opéra, non loin de Montmartre. Ce n'était pas un quartier très chic, mais elle aimait beaucoup cet endroit, qu'elle trouvait rempli de charme. Grâce à Anne-Helena, elle put s'intégrer à la haute société parisienne. Elle renaissait, et repartait de zéro. Plus qu'à espérer qu'elle se montrerait moins futile à présent... Chose malheureusement peu probable.

Sous les conseils de Modesty, elle proposa sa candidature à l'opéra, en temps que soliste mezzo-soprano. Elle ne demande pas à être payée, elle est suffisamment riche comme ça ; elle veut simplement avoir l'occasion de se produire en public et de réaliser un vieux rêve. Elle attend pour le moment une réponse à sa demande.

Famille :


Origine / Nationalité : anglaise/bourgeoise.

Père : Cornell Lenhart, 63 ans, commerçant.
Mère : Layda Holdried, 58 ans.
Frères et sœurs :
-Lakeisha Byam, 37 ans
-Diantha Baskerville, 34 ans
-Aaliyah Cumming-Gould, 28 ans
-Moriah Latterly, 28 ans
Autres :
-Anne-Helena d'Harcourt, cousine éloignée
-Modesty Holmes, 54 ans, professeur de chant et conseillère fidèle



Autres Informations :

Eventuellement carrière musicale : néant. Elle a simplement suivi des cours avec Modesty Holmes.

Relations amicales / amoureuses / ennemies : elle est à Paris depuis six mois et n'a donc pas eu le temps de nouer encore des relations.







Vous :

Pseudonyme / Prénom : Je m'appelle Anne, mais Nalynda ira très bien.
Age réel du demandeur : 19 ans
Localisation : Clermont-Ferrand (France)
Temps consacré sur Internet par jour : beaucoup ^^


Vous et le forum :

Comment avez-vous découvert le forum? par le top site From Hell.
Qu'est-ce qui vous a attiré dans ce forum au point de vous y inscrire? Le fait que ça se passait au XIXème, et puis j'aime bien Leroux.
Autre, si le coeur vous en dit : /


La poésie n'est pas mon fort,
Et pourtant, je dois faire un effort,
Ainsi, ô Fantôme de l'Opéra,
Ces quelques verres sont tout à toi.

Bienvenue miss ^^
Alors, j'aime beaucoup dans ton personnage le fait qu'il soit hors du commun... c'est original, c'est pétillant, c'est rare ^^ et la rareté me plait, je dois l'avouer ^^
Bonne idée aussi que de postuler pour un poste à l'opéra (et si tu veux, on peut même faire un RP avec Elisabeth à ce sujet lol), ça permettra à ton personnage d'avoir plus d'aisances à jouer.

Par contre, THE point négatif: la fortune.... ça fait un peu trop gros riche, je trouve. Et comme Standhope n'existe pas à ma connaissance sur la carte de l'Angleterre, je refuse le titre de comte à monsieur ton ex époux... éventuellement, fais-en un simple fils de Lord ou quelque chose du genre, mais comte je crains que cela ne soit impossible vu que le titre de comte, en Angleterre comme ailleurs, implique la possession d'une terre portant le nom du titre de noblesse. Et autant d'argent... je doute de ce fait. Peut-être légèrement réduire à ce niveau là? ^^ genre en faire une femme certes riche, mais une bourgeoise... je pense que bourgeoise lui irait d'ailleurs mieux que noble, au fait , au vu du phénomène mdr

Dernière question: as-tu contacté Anne-Helena pour lui demander ce lien de parenté?

Si ce n'est ceci, bienvenue demoiselle Pour ce qui est de l'origine Anglaise, vu la qualité de la fiche et la motivation (et la précision historique dont tu sembles faire preuve: ça me plaît toujours! ) dont tu as fait preuve, je vois mal de sérieuses raisons de la refuser, d'autant plus que ton motif me semble convenable. Mais j'attends l'avis de mes trois collègues là-dessus

Ah, auss... la taille de l'avatar n'est pas réglementaire (c'est 200*400 obligatoirement). Veux-tu que je te le fasse?

J'ai opéré quelques petites modifications sur le sujet, mais comme il est tard je reviendrais probablement à la charge demain.

Pour l'avatar, je changerai ça mais n'ayant ni l'image originale ni photoshop sur mon PC, faudra attendre dimanche soir que j'ai regagné mes pénates, que je rectifie ça. ^^

Merci encore pour ces compliments, ça fait très plaisir

Parfait, préviens moi lorsque tu as terminé tout cela, alors
Et de rien pour ces compliments, c'est à mon sens pleinement mérité ^^

Bienvenue parmi les fous de l'Opera Miss. Puisque tout a déjà été dit par ma chère soeur de coeur et par notre fantôme tant dévoué, je n'ai plus grand chose à dire.

Si ce n'est : prenez garde au fantôme !

Oh, darling, trop de compliments, je vais sincèrement finir par prendre la grosse tête ! Merci beaucoup ^^ Je suis ravie que ma fiche plaise.

J'ai pu avoir accès à Photoshop et modifier la taille de mon avatar, ça c'est fait...

Et hummm, pour miss d'Harcourt, c'est elle qui m'a proposé de faire un lien à la base, donc normalement c'est bon (du moins j'espère qu'elle n'a pas changé d'avis *sueurs froides*). La nature du lien n'a pas été précisé clairement, mais bon, j'espère qu'elle sera toujours partante quand même.


Normalement j'ai modifié tout ce qu'il y avait à modifier (et rajouté des petits trucs deci delà que j'avais oublié), en théorie c'est bon, mais comme c'est difficile de retravailler un tel pavé après coup, c'est peut-être pas encore niquel, je m'en excuse d'avance si c'est le cas.


Encore merci

Cela me semble correct a priori...

Alors, mon vieux Claudin, nous acceptons la fiche? ^^
Mesdames, messieurs...Fantôme?

Minute, minute, je relis une dernière fois et je te dis ça
Nah l'air méchant ça le fait pas avec moi XD

Merci pour la bienvenue ! ^_^

J'attends ma validation officielle, pour l'instant ça a encore l'air en standby.

Euh... peut-être pas postuler directement en tant que soliste puisque (malgré les cours de chant) tu n'as aucune qualification de Conservatoire... (donc ça mènera ces chers directeurs à refuser recta XD) En tant que choriste, tout d'abord, peut-être? ^^
Et... j'ai beau relire, je ne vois rien concernant le fait que j'aie demander de réduire quelque peu l'immensité de la fortune de la miss....

Tiens tiens tiens...Alors même si ce n'est pas encore officiel, laisse-moi le plaisir de te souhaiter la bienvenue, ma chère !

Elisabeth de Castaignac a écrit:

Euh... peut-être pas postuler directement en tant que soliste puisque (malgré les cours de chant) tu n'as aucune qualification de Conservatoire... (donc ça mènera ces chers directeurs à refuser recta XD) En tant que choriste, tout d'abord, peut-être? ^^
Et... j'ai beau relire, je ne vois rien concernant le fait que j'aie demander de réduire quelque peu l'immensité de la fortune de la miss....

Oh ben fallait le dire ^^

Oui j'ai mis qu'elle postulait après, elle peut se faire refouler bien sûr XD Choriste ira très bien au début.

Après pour la fortune, si on fait le bilan, elle n'hérite rien de ses parents (qui sont encore vivants, et de toute façon c'est une fille et la dernière en plus, donc rien à espérer de ce côté-là, à part la dot). Quant à ses deux maris, l'un est un bourgeois de base et nettement moins riche que son propre père, l'autre est certes à la Chambre des Lord mais n'était pas noble ou quoi (ai modifié ça... je crois), il est certes relativement fortuné mais c'est loin d'être Crésus.

Après c'est sans doute mal exprimé, désolée .__. *se tape la tête par terre*


Anne-Helena > merci beaucoup ^^ J'espère que le lien que j'ai fait comme tu m'en avais parlé te convient

En effet pour la fortune lol ^^ mais bon on ne sait jamais
Au final, donc, ça me va ainsi ^^
Fiche validée à mon sens. Nous attendons donc Elswyn pour la confirmation

Nalynda Standhope a écrit:

Anne-Helena > merci beaucoup ^^ J'espère que le lien que j'ai fait comme tu m'en avais parlé te convient

Oh, ne t'en fais pas, c'est parfait, je n'ai rien à redire si ce n'est que je devrai penser à t'ajouter dans mes liens de parenté, chose qui sera faite sous peu.

Jolie fiche, tout me semble bon pour ma part^^