MAXIMILIEN ÉLVEDANCE || u.c

|| Identité.

Nom : Élvedance.
Prénom(s) : En premier lieu il fut nommé Maximilien. Pourquoi Maximilien ? N’allez pas chercher bien loin. C’était un nom assez joli, du moins selon ses parents, et ça sonnait bien. D’autant plus ils tenaient à ce que leur fils se distingue dans la population. On s’entend qu’il y a beaucoup de Jean et un peu moins de Maximilien. Ensuite, et bah, il porte le prénom de son père – Gaël. Et finalement on arrive au dernier prénom. On a tout simplement pris le deuxième prénom de sa mère puis on l’a mis au masculin ce qui donne, bien évidemment, - Emmanuel. En bref récapitulatif ça nous donne : Maximilien Gaël Emmanuel. Ça rime, marrant non ?
Surnom(s) : Oh ! À la longueur du prénom qu’est Maximilien c’est bien facile d’en trouver. On commence par le plus apprécié par ce dernier – Maxim. Sinon, il y a également Monsieur, Max, Manuel et tout dans le même sens. Donnez vous à cœur joie pour en trouver de nouveaux il n’y voit pas d’inconvénients.
Âge : Trente-huit années d’existence. Un bien bel nombre.
Sexe : Masculin, on ne se demande pas deux fois. En fait, on ne se pose même pas la question.
Date de naissance : Un huit février de l’an 1844.
Lieu de résidence : À Paris même. Il possède une résidence à Saint-Germain Des Prés.
Profession : Second violon, donc musicien.

|| Personnage.

Description physique : Joli ? Hum, et pourquoi donc pas, soit. Pourquoi ne pas le qualifier de joli si plusieurs lui ont déjà dit qu’il avait une gueule d’ange. Sa silhouette longue, élancée et oui bel et bien fine, lui donne une allure disons noble. C’est le genre de personne à se promener le dos bien droit comme si sa vie en dépendant. Enfin, j’exagère certes, disons plutôt que c’est une manière pour lui de regarder les gens autour de lui d’un œil hautain et ce donner un air du même sort. Néanmoins n’allons pas dire qu’il est l’emblème officiel de la beauté, car cela serait parfaitement faux. On ne sait qui est réellement beau puisque tout le monde a ses goûts. Bref, passons. Avec son rictus en permanence fixé sur ses lèvres, Maximilien donne particulièrement l’air d’une personne égoïste. D’autant plus que ses lèvres minces et pas très colorées ne font aucunement effet contraire. Un visage pâle, des yeux bruns. Quoi de plus banal ? Rien, vous avez bien raison. Pourtant il y a ce petit ‘’ mais ‘’ qui fait en sorte qu’on arrête le regard de temps à autre sur Maximilien. Son visage est encadré par une chevelure lisse qui est de teinte brune. Mai le brun c’est vaguement dit. En effet, c’est plutôt du brun assez pâle qu’il s’agit et il n’est pas rare d’apercevoir quelques mèches virant au roux dans cette dernière. Que dire d’autre ? C’est une personne aux traits fins et légèrement féminins. Attentions, le mot légèrement est à mettre en gras. Un menton pointu, un nez qui l’est un peu à son tour. Une peau quelque peu pâle, une carrure élancée, mais assez mince. Maximilien a des doigts longs et assez minces ainsi qu’habiles, enfin c’est un peu normal puisqu’il est violoniste n’est-ce pas ?
Signe particulier : Personnage s’habillant de manière élégante, mais dire que c’est très recherché serait de mentir. Des costumes succèdent leur tour un à un sur son dos, un papillon ou bien cravate est toujours présente. Le tout est accompagné d’une canne. Ce n’est pas la personne qui porte des bijoux, il possède certes une bague léguée par son père, mais ça se résume à cela.
[Description psychique et caractère : Maximilien est égoïste et c’est le cas de le dire. Si il se mettrait devant un miroir et qu’il y aurait quelqu’un derrière lui il ne remarquerait même pas la personne en question. Il ne fera que la tasser en la poussant légèrement. Évidemment, si ce n’est pas une dame, car oui ce dernier est un coureur de jupons. Peut-être pas à un grand point, mais il aime les femmes. Il a également cette stupide habitude de se croire hautain et de vouloir avoir raison. Mais n’allez pas croire qu’il est très désagréable. Le sens de l’humour l’habite, parfois macabre, mais c’est rare, même si ce n’est pas la personne parfaite à aller voir lorsqu’on veut se faire consoler. Néanmoins la facette du Maximilien agréable n’est visible qu’à ses amis et proches, puisque bon, selon lui on n’est tout de même pas pour avoir l’air bon devant tout le monde et n’importe qui. Fonceur ? Pas vraiment non. Maximilien se contente de ce qu’il a et ce qu’il ne possède pas et bien, tant pis. Non pas que ça ne le touche pas, mais il sait percevoir ses propres limites. Bien qu’il soit égoïste, il comprend qu’il n’est pas un être surpuissant. Également, il n’est pas du genre à enfreindre les règlements par crainte d’un châtiment quelconque. Il se plie facilement devant les gens au titre plus haut et surtout qui ont plus d’influence, car bon, mine de rien, il y tient à sa place dans l’Opéra Garnier. Donc, on peut sans trop de difficulté dire que Maximilien est désagréable et hautain avec les gens plus petits que lui, en matière de rang et de la position sociale, plutôt qu’avec ceux qui sont en haut. Cet homme est également galant. Une rose est facilement achetée pour une telle ou telle demoiselle, une lettre rédigée par un écrivain pauvre pour laquelle il aurait payé puis signé de son nom pour l’envoyer à ladite dame. Des révérences, des sourires, il n’a pas besoin de se le faire demander.
Ce qu’il/elle aime et ses passions : Il adore se sentir supérieur, ça n’arrive pas vraiment souvent, mais il se le permet avec les violons plus bas à l’Opéra et les simples gens. Ce n’est pas le genre de personne à rêver de pouvoir et de puissance, car il n’aime pas particulièrement contrôler. Il préfère que cela soit fait par les autres. Comme ça il a moins de choses à faire. Qui s’en doutait, la musique est une passion. C’est quelque chose qui le transporte loin de ce monde quand il s’y met. Du talent ? Il croit qu’il a du talent. Du moins c’est certain que la musique est une de ses passions. Oh, il aime les femmes. Vous vous en doutiez ? Et bien. Maximilien aime bien se faire accorder des privilèges, ça arrive rarement, mais bon.
Ce qu’il/elle déteste et ses phobies : Une phobie ? Je vous en supplie. Rien de plus stupide. Ce n’est pas un amateur des combats et des duels puisqu’il tient réellement à sa vie. Donc on peut dire qu’il n’aime pas trop cela. Élvedance déteste se retrouver dans une situation humiliante, exposé à toute sorte de regard et perdre de cette manière un peu de son estime personnelle et surtout voir son image sociale touchée, dieu qu’il hait ça ! Il ne supporte pas les gens qui parlent pour ne rien dire et surtout, surtout, surtout il n’aime pas se retrouver seul dans une pièce fermée. Ce n’est pas vraiment une phobie…seulement il n’aime pas ça. Donc inutile de penser qu’il va sauter partout et essayer de casser un mur pour sortit. Il attendre tout simplement que la porte s’ouvre.

|| Histoire.

Passé : Comming soon…
Famille :
- Origine nationalité : Française. Vous vous en doutiez ?
- Père : Gaël Hugo Élvedance. Médecin aujourd'hui décedéé
- Mère : Sophie Emmanuelle de Preux. De Preux étant son nom de jeune fille elle devint la petite dame, comme on l’a surnommé, Élvedance. Aujourd’hui décédée.
- Frères & sœurs : Il a un frère et une soeur. Magnifique n’est-ce pas ? Premier l’enfant aîné de la famille, son frère, héritier de la fortune familiale aujourd’hui âgé de trente-neuf ans – Thierry Mathias Élvedance, médecin comme son père. Il est veuf, puisque sa femme est morte en couche, mais est parent de deux petites joies, des jumelles. Jeanne Katerina & Astrid Nicole Élvedance, ses petites nièces. Toutes deux blondes et mignonnes comme tout de l’âge de dix-huit ans. Sa sœur quant à elle est la dernière des enfants. Elle a vingt-cinq années. Eléonore Lorraine Élvedance. Après son mariage elle est devenue mademoiselle de Lanie, Eléonore Lorraine de Lanie. Elle a épousée un homme avec une bonne fortune, certes pas riche, mais ça leur a toujours suffit. Il s’agit de l’avocat Maxime Sébastien de Lanie, son beau-frère. Ensemble ils ont eut une petite fille, qui est la nièce de Maximilien, qu’ils ont nommé en l’honneur de la mère de Maxime, bref la petite Alicia Louise de Lanie, de six années. Ainsi on connaît la grande famille de Maximilien qui lui est proche. Il est à noter que Eléonore Lorraine de Lanie est la demi-soeur de Maximilien même si il ne la considère pas comme telle. Elle est l'enfant du second mariage de son père. Sinon on peut inclure la deuxième femme de son père morte aujourd'hui - Charlotte Valence.
- Autres : Non, pas vraiment. Quelques amis, des gens de l’Opéra.

|| Autres informations.

Instrument pour les musiciens : Le violon.
Place dans l’Orchestre pour les musiciens : Second violon.
Éventuellement carrière musicale : ---
Relations amicales/amoureuses/ennemies : Il s’entend plus que bien avec les membres de sa famille. Bref, tout ceux qui ont des liens de sang avec lui il les aime. Il ne cesse de chérir ses trois nièces, protège sa sœur même si elle n’en a vraiment pas besoin, rigole avec son frère. Thierry a le caractère fort et il arrive qu’ils se chamaillent, mais reviennent toujours s’excuser l’un près de l’autre.

|| Hors Jeu.

Vous :- Pseudonyme/prénom : Claire/Anaïs/Sonia/Ksenia ^^
- Âge réel du demandeur : Dix-huit et toutes mes dents !
- Localisation : Québec.
- Temps consacré sur Internet par jour : Hum, je viens chaque jour, mais je ne vous promets pas de poster à cette intervalle par contre.

Vous & le forum :- Comment avez-vous découvert le forum ? : Par Alea Jacta Est, par Eby, Sevy etc.
- Qu’est-ce qui vous a attiré sur le forum au point de vous y inscrire ? : Hum…L’Époque, le temps, touuut !
- Autre, si le cœur vous dit. : WAKA

|| Histoire.

Vous savez, je ne suis pas si vieux pour écrire des mémoires. Je le suis peut-être pour certains mômes qui ne connaissent guère la vie, mais passons ce papotage inutile venant de ma part. Je naquis un huit février de l’an 1844. Je l’avoues, peut-être que cela aurait été bien plus impressionnant et recherché de venir au monde le premier, mais que voulez-vous je n’ai décidé de rien. C’était le destin qui avait lancé les dés. Je vins au monde dans la famille Élvedance d’un père de l’intelligence exerçant le travail de médecin et d’une mère qui était la première et la dernière enfant du sieur de Preux et de son épouse Anne Gaëlle Solenne Inès devenue du Preux, qui étaient de la même classe. Mon père n’avait pas de frères ni de sœurs et ma mère, comme déjà mentionné, n'en avait pas non plus. J’étais le second enfant et le second garçon de Gaël Hugo Élvedance et de Sophie Emmanuelle De Preux devenue à depuis déjà quelques années mademoiselles Élvedance. J’avais un frère. Mon frère je me suis toujours entendu à merveille avec lui. En fait je ne m’imagine pas sans Thierry. C’est peut-être fort dit, je l’avoue bien, mais il a toujours été mon protecteur. Il ne prenait pas en compte notre différence d’âge, pourtant minime, comme plusieurs auraient put faire pour s’éloigner de leur frère, mais me considérait comme son égal. Je n’étais pas l’héritier de la fortune familiale – Mais de quelle fortune parle-t-on ! Mon grand père de la lignée maternelle en ayant perdu le trois quart dans des jeux de hasard ! Encore merci à mon cher père d’avoir apporté un bon montant pendant toute notre enfance dans le budget familial !-, c’était lui, mon frère Thierry. Quel avenir m’attendait ? Et bien j’allais devoir gagner mon pain par mes propres moyens. Je dois avouer que quand j’ai compris cela ça ne m’a pas particulièrement plut. Certes, plus tard Thierry alla étudier en médecine à son tour, car ladite fortune familiale qui allait lui être léguée n’allait pas être suffisante pour nourrir une famille et demeurer sans travail. Il préférait ne pas prendre de chance. J’ai également une sœur cadette. Ma petite Eléonore qui est de treize années ma cadette. C’était l’enfant qu’on n’attendait pas et j’ai entendu ma belle-mère, Charlotte Valence devenue Élvedance à son tour, dire pendant sa grossesse qu’elle aurait préférée ne pas tomber enceinte. Mais quand une fille st née ! Je ne puis décrire la joie dans laquelle se trouvait ma chère fausse maman, paix à son âme. ! Ô lecteurs ! Ne me blâme pas ! C’est une femme sainte et si elle l’a dit elle avait sûrement des bonnes raisons pour cela, croyez-moi, je sais qu’elle était bonne. Je lui en ai toujours voulu d’avoir pris la place de ma mère défunte, mais elle s’est toujours bien occupée de nous. Et puis elle se pliait à tout, vraiment tout. À l’âge de quatorze années, un an après la naissance de ma sœur, mon père m’imposa des cours de musique. Je dus apprendre toutes les notes de musique et comment les placer, à quatorze ans ! Mais je ne peux pas dire que je n’aimais pas cela. Au début, je l’avoue, c’était assez monotone et je ne pensais qu’à me sauver, aller voir Thierry, mon père, mes amis. Mais au cours des années j’ai commencé à apprécier la musique. Je crois que c’est parce que la maturité a enfin atteint mon cerveau jusqu’à là plongé dans une brume profonde. D’autant plus père disait que j’avais du talent. Je dis j’avais, car j’ignore si j’en ai toujours ou si j’en ai un jour eu. Je ne suis pas un philosophe, mais pour la question du talent j’ai des idées qui se rapportent à cette doctrine philosophique. Existe-t-il ? Ou on l’a seulement inventé pour différencier les plus habiles des autres ? Je reste sceptiques, mais bref, passons.

Mon maître de musique se nommait Francis Georges Aimé Lalancette. D’ailleurs j’ai faillis être fiancé à sa plus jeune fille Aimée, mais de ça plus tard. Il est aujourd’hui défunt, mort quand j’avais trente ans. Je l’appréciais énormément, mais dire que je l’aimais serait faux. Il était dur, très dur et particulièrement exigeant. Pouvant même me traiter de fainéant quelques fois. Certes, je me plaignais à mon père qui tentait de remettre le professeur à sa place. En fait ce genre d’incident est arrivé une fois et encore là il l’avait dit avec un sourire, comme si cela était une blague, mais moi étant de mauvaise humeur ce jour là je le pris comme une provocation. Monsieur Lalancette revint donc et mon enseignement continuait. Ce fut mon père qui choisit l’instrument musical que j’allais pratiquer et son choix tomba sur le violon qu’il adorait. Je n’ai pas été très content de l’entendre laissez-moi vous le dire ! Lorsque je n’étais qu’un gamin je considérais le violon comme un instrument stupide. Je ne sais pas pourquoi donc n’allez pas chercher des explications bien loin. Quelques années plus tard Thierry débuta ses études. Je le voyais de moins en moins souvent et cela me désolait. Mais d’une autre part on se chicanait plus souvent. D’ailleurs je n’arrive même plus à me rappeler des raisons de ces conflits inutiles et stupides. Il est à noter que je n’ai jamais apprécié la seconde femme de mon père pendant qu’elle était encore en vie, Charlotte Valence, pardon, Charlotte Élvedance me semblait être un intrus dans notre belle famille. J’essayais de faire mon possible afin qu’elle disparaisse, mais ce n’était pas comme si j’étais magicien. Malheureusement je n’étais et continues à être à ce jour qu’un simple mortel qui n’a en son pouvoir que des choses bien normales. Donc la faire mourir soudainement était hors de mon champ d’atteinte. Néanmoins mes prières furent entendues, évidemment je suis entrain d’ironiser, car on s’entend que je ne priais pas pour cela. Ma belle-mère était enceinte de nouveau. Une deuxième fois ce n’était que la continuité d’un début dans la société, mais pour moi c’était une catastrophe. J’aimais Eléonore, mais je n’étais pas certain de vouloir ou plutôt pouvoir accepter un nouveau membre Élvedance qui avait des liens de sang avec ça. Sous ça je présumais Charlotte. Mon père quant à lui était heureux et cette fois-ci je ne le comprenais pas. C’était affreux pourtant ! D’autant plus il avait déjà trouvé le nom si c’était un garçon et celui si c’était une fille. Donc, si le bambin qui allait naître allait être du même sexe que Thierry et moi il allait se nommer Tudor Grégoire et si au contraire ça allait être une petite sœur pour Eléonore et bien elle allait se nommer Léopoldine Agatha. À l’accouchement Charlotte quitta ce monde et l’enfant qu’elle portait naquit déjà mort. Si il aurait survécu nous aurions eut une soeurette, détestée de ma part. Ainsi à seize ans, lors de l’année 1860 j’étais parfaitement heureux. Mon père, certes, était dans un état pitoyable pendant les deux prochaines années qui suivirent et ne fit que très peu attention à nous, mais ce n’était pas plus grave que ça. Thierry me mit la stupide idée en tête qui se résumait à devenir officier, mais mon maître de musique m’arrêta à temps. Et ce, heureusement !

Parlons désormais d’Aimée. Aimée était, comme je l’ai déjà mentionné, la fille de mon maître de musique Francis Georges Aimé Lalancette. Elle avait une autre sœur et un frère aîné – Claudie Olivia et Luc-Gauthier. Elle était belle ! Ô qu’elle était belle ma Aimée. Enfin peut-être pas ma Aimée…Bref. Je dis bien était, car elle a été repris par dieu à ses dix-huit années, victime d’une pneumonie. Je ne sais pas vraiment pourquoi – Vraisemblablement parce que mon père s’est liée de forte amitié avec monsieur Lalancette-, mais mon cher père décida que j’étais un excellent parti pour elle et de son bord - elle pour moi. Ainsi je rencontrai Aimée Christina Lucia. Frêle et douce, gênée et belle. Tout ce qu’une femme doit posséder pour ressembler à l’idéal tant convoité par la gente masculine. Malheureusement je ne l’aimais pas et je n’ai jamais appris à aimer cette douce fée. Pourquoi ? Allez donc savoir. J’ai bien essayé de plaisanter durant notre courte rencontre – Thierry attendant impatiemment de mes nouvelles, je me dépêchais de faire ça court -, mais elle ne semblait pas avoir le cœur à rire. Plus tard j’appris qu’elle n’avait juste pas le sens de l’humour sous son masque fragile. Quelques semaines plus tard Aimée est morte. Mais ça vous le saviez déjà, n’est-ce pas ? Heureux ? Non, je ne l’étais pas vraiment. Je l’avoue : me marier ne m’a jamais enchanté, mais si je devais choisir une épouse j’aurai souhaité que ce soit Aimée, ou une jeune femme qui serait sa pâle copie. Je suis conservateur en matière féminine. À l’époque je venais d’atteindre mes dix-huit années. Pas plus tard que deux années à la suite de cet évènement, Thierry sauta dans les liens sacrés du mariage. Il était amoureux. Jusqu’au cou. Notre père n’y voyait aucun inconvénient puisque la partie en question était bien bonne. Il s’agissait d’une jeune fille prénommée Caroline. Tout simplement Caroline. Le mariage fut joué et un peu plus tard Caroline donna naissance à deux petites filles, des jumelles. Par contre elle mourut en couches. À ma connaissance nous n’avions pas de jumeaux dans notre famille, à moins que des gênes ô combiens éloignés ait intervenue. Tandis que la grand-mère maternelle de Caroline avait une jumelle. On dit que ça saut d’une génération donc ce n’était pas bien étonnant dans ce cas là. Père aida à choisir les prénoms de mes deux petites nièces. Quant à moi, je n’ai pas eu le droit à cet honneur. L’aînée de quelques minutes fut nommée Jeanne Katerina. Jeanne pour la mère de père, et Katerina pour la beauté. La deuxième porta le nom de Astrid Nicole. Astrid était un prénom que Caroline chériait et Nicole et bien, encore une fois père força la main à Thierry pour qu’il nomme ainsi sa fille. Je ne fus pas comme Thierry. Je ne souhaitais pas devenir médecin et de toute manière mon père disait que je n’avais pas les qualités nécessaires pour. À vingt ans on me nommait piètre musicien. Plus tard je compris que c’était seulement parce que j’étais jeune. Je travaillais dans un petit théâtre de Paris à un rang bien bas. Et à un salaire pas très convoité non plus. Mais ça ne me touchait pas vraiment puisque bon, j’habitais encore avec mon père. Thierry avait élu domicile dans une demeure loin de nous appartenant aux parents défunts, de la défunte Caroline son épouse, avec Jeanne et Astrid.

Sinon, avec les années qui passaient je me suis fait un nom dans le domaine musical. Je n’avais plus besoin de l’argent ni de la protection de mon père et je l’ai lâché. Une petite demeure à Saint-Germain des Prés fut achetée. Petite, car bon je n’étais pas nécessairement riche et aussi parce que je n’avais pas besoin de beaucoup d’espace. La vie allait de bon train. Il n’y a qu’une chose qui me désolait, une chose à laquelle je n’avais jamais pensé auparavant. À la mort de mon père tout l’héritage alla à Thierry. Ça je m’y attendais. Et ce fut Thierry également qui portait maintenant le titre de l'héritier Élvedance. Comme si c'était le seul fils de la famille. Ça me désolait un peu, car je n’étais que son ombre. Je me disais que peut-être cela aurait été mieux si j’étais l’enfant aîné de la famille Élvedance, mais malheureusement je ne le suis pas. Et c’est mes petites nièces Astrid et Jeanne qui vont vivre dans un milieu plus aisé, riche, adéquat, et non mes propres enfants. Quoi que, je crois ne jamais en avoir. À trente-huit ans je ne suis ni marié, ni entrain de faire la cour à quelqu’un qui pourrait occuper le poste d’épouse près de moi. Ah ! J’ai sauté un passage important. À dix-neuf ans ma petite Eléonore s’est mariée. On était tous d’accord pour l’homme qui lui a fait cette proposition, ou plutôt à demandé sa main à mon père déjà malade à l’époque. Je crois qu’il n’avait plus toute sa tête à l’époque. Dans ce temps là j’avais trente-deux ans. Donc je suis entrain de remonter la piste dans mon récit, ne vous étonnez pas si vous êtes un peu perdu. Bon, un bref récapitulatif : à trente-deux ans je commençais à être un peu aisé matériellement. Pas beaucoup, mais tout de même. C’était à cette époque que je suis parti de chez mon père. Me louant un petit appartement. Avant que j’achète une petite résidence à Saint-Germain des Prés. Maxime Sébastien était avocat, agréable, souriant et toujours de bonne humeur. C’était un jeune homme à l’allure un peu maladive, mais ça n’en enlevait pas à son charme. Avec Eléonore ils ont eut une douce et belle enfant – Alicia Louise de Lanie qui a aujourd’hui six ans. Sinon avançons un peu dans le temps. De quelques années. L’opéra Garnier venait de rouvrir ses portes. Honnêtement, je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris d’aller passer les ‘’auditions’’. Je trouvais cela un peu abaissant, ne me demandez pas pourquoi, car je ne le sais pas. Peut-être parce que je n’aime pas être observé tel un animal en cage. Quoi qu’il en soit je fus pris. Pris. Vous vous rendez compte ? C’était une chance et c’était bien mieux que dans l’autre théâtre où je faisais parti de l’orchestre accompagnant les acteurs. Certes, avec les années j’étais rendu très, vraiment bien placé dans ce petit théâtre en question, mais deuxième violon à Garnier... ça ne se discute pas voyons.