The Phantom of the Opera
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Il est certaines chansons à ne point chanter trop haut... A travers les murs de l'Opéra Garnier réside un air que tous murmurent et que nul ne chante : celui du Fantôme de l'Opéra... Qui sait de quelles sinistres partitions il sera l'auteur ?

 
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 La Signora Carlotta

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Carlotta Giudicelli

Carlotta Giudicelli


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MessageSujet: La Signora Carlotta   La Signora Carlotta Icon_minitime1Dim 2 Aoû - 9:11

~ Identité ~



Nom : Giudicelli
Prénom(s) : Carlotta Anna Silva
Surnom (s) : La Carlotta, ou encore Prima Donna... ou l'affreux Crapaud du Fantôme de l'Opéra
Âge : 27 ans,
Sexe : féminin
Date de naissance : 25 juin 1854
Lieu de résidence : Paris, rue Molière
Profession : cantatrice


~ Personnage ~




Description physique : Une haute silhouette altière, le regard dédaigneux et le menton relevé ? Ce ne peut être que la célèbre diva Carlotta, aussi bien reconnue pour ses innommables caprices et colères que pour sa voix, au demeurant pas aussi gracieuse que le disent les critiques (mais ne le lui dites surtout pas sans quoi elle risque de piquer sa crise puis de comploter contre vous pour mieux se venger de l'outrage fait à sa haute personnalité). Oh, la diva ne manque pas d'élégance et de beauté, et sa fierté est parfaitement justifiée en elle-même puisqu'elle affiche en permanence la meilleure mise en valeur de sa beauté et de sa grâce naturelles, et qu'évidemment cette beauté et cette grâce ne découlent que de sa seule prestance, bien moins que de son physique, lequel est pourtant flatteur. En effet, notre petite diva est dotée d'une longue chevelure rousse, qu'elle coiffe le plus souvent d'anglaises ou dont elle laisse retomber des mèches sur ses épaules tout en les coiffant en un chignon désordonné. Sous cette opulente chevelure rousse brillent et reluisent deux yeux d'un vert émeraude profond, vous dardant d'un regard le plus souvent certes hautain, mais qui peut se montrer terriblement tentateur lorsqu'il s'y met... autrement dit presque exclusivement lorsque vous êtes un homme influent nanti d'une certaine fortune et d'une certaine prestance, et que vous n'êtes pas non plus le vicomte de Chagny. Mais passons plutôt à la suite. La Carlotta a des yeux vert émeraude, disais-je, séparés par un nez fin et légèrement en trompette (que c'est élégant pour une musicienne !) qui surplombe une bouche avide, naturellement un peu trop rouge, mais ce léger (très léger) détail est vite compensé par le maquillage dont elle se tartine la figure chaque matin : pommade de poudre de riz sur le visage pour s'éclaircir le teint (bien qu'elle soit naturellement pâle), fard à joues rosé sur les pommettes, rouge à lèvres aux couleurs vives et fard à paupières foncé sur les paupières lourdes. Ajoutez à cela une mouche ou deux pour bien faire ressortir la blancheur du teint, et vous vous ferez une jolie idée de son visage. Mais comme son corps n'est pas qu'un simple visage ni qu'une simple tête, il convient de parler de la suite. Sa tête est posée sur un cou de cygne, gracile et délicat, cette gorge qui contient ses précieuses cordes vocales, source de son talent et de son destin par la même occasion. Si son cou est fin, le reste de son corps l'est moins : Carlotta est potelée, possède bien des formes qu'elle bride dans des corsets ouvragés sous ses robes dont l'ampleur de la crinoline ou de la "tournure" (sorte de crinoline à moitié ouverte sur le devant et moins large) accentue l'effet de taille fine et la rend d'apparence plus plaisante qu'elle ne l'est. Mais il ne faut pas croire qu'elle en a des complexes ! Au contraire, ces formes sont très appréciées des hommes, selon la mode, et bien entendu Carlotta est une as en matière de mode ! Elle porte toujours de très belles tenues, qui lui donnent l'air de sortir de scène même lorsqu'elle se promène en ville. Certains jugent ça ridicule, elle juge ça délicat, artistique et raffiné, et dédaigne par la même occasion les "ignorants" qui osent critiquer ses vêtements. La couleur préférée de notre diva est le rose, et il sera donc très fréquent de la voir arborer cette couleur déclinée dans tous ses tons à peu près. Et bien entendu, les bijoux ! Elle aime à se couvrir de pierreries, de joyaux et d'autres fanfreluches : c'est tellement joli, d'avoir l'air d'une pierre précieuse... ou d'un gâteau à la crème digne d'un roi, les avis divergent encore une fois. Mais laissons déblatérer ces incultes, n'est-ce pas ?


Signe particulier : en sus de son imposante carrure, je crois que l'on peut noter ses robes sophistiquées à l'extrême et sa superbe chevelure rousse, flamboyante, si joliment coiffée. Elle est en général accompagnée de ses deux caniches chéris, Mozart et Chopin.


Description psychique et caractère : Un seul mot pourrait qualifier la diva, ou plutôt deux car on hésite facilement entre la dire capricieuse et la dire odieuse. Il faut bien avouer que les deux ne sont guère flatteurs, mais il semblerait que son caractère ne le soit pas non plus, après tout… Pour commencer, il faut bien avouer que la Carlotta est habituée à avoir le monde à ses pieds, surtout lorsqu’elle n’en est pas digne. Véritable femme de tête, habituée à diriger tout son petit monde tout en le toisant au possible, la diva a horreur de se voir tenir tête, surtout par quelqu’un qu’elle n’estime pas digne de cette preuve de supériorité. Par contre, elle adore voir les domestiques lui obéir, les musiciens suivre les inflexions de sa voix, le chef d’orchestre la regarder avec un certain regard qui « ne trompe pas : c’est un grand homme », comme elle le dit souvent à propos d’un homme qu’elle trouve attirant. Car oui, notre diva adore être adulée, en particulier par des hommes de rang important et à la bourse large et pleine : ceux-là seront, avec un peu de chance et un rien de beauté ou de charme (il ne faut pas croire qu’elle s’offre à tout un chacun, ce serait vraiment trop la rabaisser ! N’oublions pas que son mot d’ordre est le pouvoir), ses amants. A côté d’être adulée, elle adore aussi être gâtée. Que n’aime-t-elle plus que les vivats du public, que les luxueux cadeaux de certains de ses amants ? Les deux lui sont si chers… D’un côté, le public la salue par ses cris de joie, car selon elle-même ses pires fausses notes sont dignes d’admiration. Il lui offre aussi des fleurs pour lui montrer son estime et son plaisir d’assister à des représentations dont elle est la vedette, et lui envoie même parfois quelques mots doux (qu’elle ne qualifie en général que du terme « d’aimables lettres » excepté lorsqu’il s’agit de personnes de haut rang ou de haute qualité, bien évidemment) ou pire, des mots plus que doux. Les seconds, ses amants donc, ont quant à eux souvent bien plus de fortune que le commun du public, à certaines exceptions près, et donc se permettent des cadeaux de plus en plus luxueux (le tout dépendant de la fortune de l’homme, de ce qu’il est prêt à payer pour la satisfaire, et évidemment de ses goûts à elle, qui au passage sont de plus en plus dispendieux) : colliers de pierres précieuses ou de perles, bagues brillant de mille feux, boucles d’oreilles à l’apparence royale… Rien n’est jamais laissé au hasard pour la grande Carlotta, la seule, l’unique ! Et quand bien même on laisserait quelque chose au hasard la concernant, elle se hâterait de tempêter, de pester contre le monde entier et de menacer de donner sa démission de l’Opéra, ce qu’elle considère être comme la pire chose qui pourrait arriver à l’établissement (le directeur Firmin et son adjoint Moncharmin sont d’ailleurs bien d’accords sur ce point). Evidemment, la Carlotta n’a pas que des mauvais côtés, et elle n’a pas que des défauts… mais disons que ses qualités se comptent sur les doigts d’une main. C’est une femme sociable, ses amants et ses soupirants vous le diront tous et vous le garantiront sur le peu d’honneur qu’il leur reste lorsqu’on les sait amoureux d’une pareille crevure. Sans compter que la Carlotta vit à peu près uniquement à leurs crochets : elle économise ainsi bien de l’argent qui se retrouve dans sa bourse, alors qu’elle reçoit à peu près tout ce qu’elle avait désiré de la part de ses différents concubins. Elle est capable d’être douce comme fiel… enfin, comme miel, lorsqu’elle a à s’attirer les faveurs de quelqu’un ou qu’elle désire obtenir ce qu’elle convoite. Disons donc qu’elle est hypocrite, et ce n’est pas une réelle qualité. Reniant son passé de servante, la hautaine Carlotta est gorgée d’ambition est a une confiance inébranlable en elle-même qu’une fille de servante ne devrait pas posséder. Carlotta renie son passé, ou plutôt tâche de ne pas penser à ce qui précéda son entrée au Conservatoire. Et ais-je oublié quelque chose d’important ? Ah oui : elle est infidèle à tout et à tous… à ses amants comme à ses serments.

Ce qu'il/elle aime et ses passions : La Carlotta a deux passions, dans sa vie : la musique, et la prestance. Le sentiment de dominer tout ce qui l'entour est une véritable addiction pour notre jeune prima donna, et elle ne pourrait s'en passer. Il est donc facile d'expliquer la surdimension de son ego, n'est-ce pas ? Elle aime aussi la luxure, l'infidélité, étant pour ainsi dire accro aux sept péchés capitaux. Elle adore également ses chiens, le train de vie qu'elle mène, sa propre gloire... et son égoïsme, dont elle est très fière même s'il n'y a pas de quoi.

Ce qu'il/elle déteste ou ses phobies : La Carlotta n'a qu'une seule véritable haine, celle qu'elle voue au Fantôme de l'Opéra. C'est un être qu'elle juge abominable, dont l'existence absurde et les malheurs qu'elle amène est un véritable sacrilège sur le terrain de l'Opéra. Non mais, ces fantômes là, ça apparaît sur scène, pas dessous la scène ! Elle déteste aussi le vicomte de Chagny, la pauvreté, la servitude, et tout un tas d'autres choses qu'il serait très long à lister car ces choses englobent la quasi-totalité du monde entier... Sa phobie est évidemment de se retrouver chassée de l'Opéra, et c'est pourquoi elle veille attentivement à ce qu'aucune des jeunes cantatrices ne puisse monter jusqu'à la hauteur de sa cheville... sans haut-talon, je vous prie.
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Carlotta Giudicelli

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MessageSujet: Re: La Signora Carlotta   La Signora Carlotta Icon_minitime1Dim 2 Aoû - 9:33

~ Histoire ~




Passé : Comme son nom ne le laisse pas deviner, Carlotta Giudicelli est née en France, à Paris, bien que de parents tous deux italiens, appartenant à la maison de la famille d’Aubespin de Lontages depuis deux générations. Le père de Carlotta, Filippo Giudicelli, y officiait en tant que cocher, et son épouse, Ivanina Bischiardi, après avoir été servante pendant vingt-cinq ans, devint peu après la naissance de mademoiselle de Lontages (la future comtesse Elisabeth de Castaignac) la nourrice de celle-ci. Tous deux étaient fils de domestiques du grand-père d’Elisabeth, feu M d’Aubespin, comte de Lontages, et avaient grandi en France, si bien que la famille de Carlotta n’avait d’italiens que le nom et la langue, qu’ils transmirent à leurs trois enfants. La diva, quant à elle, adopta l’accent italien sans difficulté, et hérita sans doute en sus de la fausseté et du caractère emporté des méridionaux en même temps qu’elle héritait de leur tempérament volage. Mais revenons-en plutôt à sa biographie… Carlotta est donc née le 25 juin 1854 dans l’après-midi dans l’hôtel particulier des d’Aubespin de Lontages. Elle est la cadette des trois enfants qu’eurent Filippo et Ivanina, ses deux aînés étant respectivement âgés de 3 ans (Lorenzo) et de 2 ans (Ivanina- Maria), et de trois ans l’aînée de la comtesse de Castaignac, celle dont elle deviendra la « femme de chambre » ou plus exactement la compagne de jeu.

La petite enfant grandit rapidement en compagnie de ce qu’elle allait plus tard abhorrer, pour ensuite la réutiliser à « bon » escient (selon elle seulement) : l’Etiquette. Se courber, faire la révérence quand Mademoiselle ou quand Madame passait se faisait de telle manière, différente bien entendu de celle que l’on adressait à Monsieur. Toujours parler à ses maîtres avec humilité et franchise. Obéir à ses ordres et à ses désirs sans jamais rechigner ni surtout protester. Toujours sourire, ne jamais se montrer indiscret. Ne pas commérer (chose difficile pour une pareille bavarde), ne pas ceci, ne pas cela, fais telle chose, ne fais pas telle autre… Elle fut vite lassée de ces restrictions qu’il lui fallait en outre apprendre par cœur pour être une bonne domestique. Toute la différence entre elle et sa sœur qui s’était adaptée sans broncher à l’Etiquette ; tandis que son frère entrait comme palefrenier dans la maison des de Lontages et n’avait donc pas à s’adapter à ce genres de fariboles. Rapidement, Carlotta découvrit qu’en demeurant hypocrite, et en faisant semblant de bien des choses (comme par exemple de respecter l’Etiquette), elle parvenait à obtenir bien plus de résultats qu’en se montrant butée. Et la petite Italienne devint subitement plus obéissante. Elle avait alors six ans seulement.

Alors qu’elle avait sept ans, la comtesse en avait quatre et était constamment en train de se chercher des compagnons de jeu : fille unique, elle n’avait pas de frère ou de sœur pour partager ses plaisirs de jeune fille de bonne famille, et c’est finalement sur la fille cadette de sa nourrice, devenue maintenant sa femme de chambre, qu’elle avait jeté son dévolu. Carlotta était jolie, gentille (du moins en apparence) et assez capable de se montrer bonne camarade de jeu, aussi la comtesse la considéra-t-elle comme l’une de ses rares amies d’enfance, avec deux autres petites filles de domestiques nommées Julie et Annette. Mais l’Italienne avait une jovialité qui manquait un peu trop aux deux françaises, aussi fut-elle favorisée par le destin. Il y eut aussi par après le jeune hongrois qu’elle avait pris sous son aile, un des seuls qui eurent la faveur de dépasser Carlotta au niveau de l’importance occupée dans les pensées de la jeune comtesse. Chose que la jeune Carlotta prit très mal lorsqu’elle le réalisa réellement, mais ce ne fut pas tout de suite… La comtesse avait quatre ans lorsqu’elles se rapprochèrent, elle en avait dix lorsque leurs relations commencèrent à prendre des tournures étranges. Juste après l’arrivée d’Elswyn, justement.

Le Hongrois avait été ramené par le professeur de violon de Mademoiselle Elisabeth, un certain Erique Claudin qu’elle allait retrouver plus tard à l’Opéra Le Peletier avant qu’ils ne soient tous deux engagés dans l’orchestre du Palais Garnier. Ce professeur étrange, relevant depuis quelques temps d’un terrible accident qu’il avait connu deux ans auparavant et qui lui avait violemment meurtri la jambe gauche, avait découvert celui qu’il considérait comme un jeune homme au talent plus que prometteur jouant dans une rue, et l’avait quasiment (ou plus exactement il l’avait véritablement) acheté à ses parents pour le ramener au comte… Lequel ne fit ni une ni deux, et revêtit le jeune garçons d’une livrée aux couleurs des armes de la maison de Lontages (lilas et argent) et l’envoya au service de sa fille unique, dont il demeura un long moment (quelques années, environ deux ans et demi voire trois ans) le souffre-douleur préféré, et par la même occasion le souffre-douleur de la Carlotta, qui adorait tant imiter sa maîtresse par pure méchanceté. Déjà quelques jours auparavant, Elisabeth semblait avoir fortement changé, et pas véritablement de son plein gré si on en croyait son expression de figure. Mais quoi qu’il en soit, elle n’avait pas eu trop de choix, et Carlotta demeurait sa seule compagne de jeu digne de ce nom, quand bien même Elisabeth ne jouait plus. Elisabeth devenait colérique et autoritaire, et l’Italienne eut du mal à le supporter, elle qui auparavant (telle une Concini des temps modernes) avait pour ainsi dire toute maîtrise ou presque sur sa petite maîtresse et qui obtenait bien des choses d’elles. Mais Carlotta tint bon, et s’accrocha tant bien que mal à ses espoirs et à ses manigances telle une moule à son rocher.

Cela ne devait pas durer. Depuis un an déjà, Carlotta fréquentait le Conservatoire de Paris pour ses cours de solfège et de chant. Elle n’était pas une élève très assidue, et encore moins une élève talentueuse, mais il semblait encore envisageable de faire quelque chose de cette petite italienne au fort accent ultramontain, et au solide caractère forgé par des années de rébellion intérieure camouflées derrière un masque. Elle peinait un peu à suivre, pour ne pas dire que parfois elle peinait beaucoup, mais elle s’en sortait toujours, même si très souvent de justesse. Pendant ce temps là, Elisabeth atteignait ses dix ans et par la même occasion deux choses décisives dans leurs relations survinrent. La première de ces choses, c’était l’arrivée pour Elisabeth du sens des responsabilités, comprenez par là l’adieu à l’enfance et à ses innocents plaisirs. La seconde était une autre arrivée, plus tangible celle-là puisqu’elle s’exprimait par l’arrivée d’un nouveau domestique pour la comtesse : un petit hongrois, Elswyn Zmeskall. A à ce qu’elle avait compris du baragouinage, simulacre de français, du garçon, il avait été trouvé (« ramassé » serait plus exact) dans le fond d’une ruelle de Paris en train de racler du crincrin pour gagner quelques sous. Repéré par Erique Claudin, professeur de musique à l’époque encore affligé d’une boiterie causée par une mauvaise chute au théâtre, Elswyn fut décrit au comte d’Aubespin de Lontages (père d’Elisabeth) comme un jeune garçon au talent prometteur qu’il lui fallait sans détour protéger et auquel il fallait offrir la possibilité d’apprendre la musique. Le comte était féru d’arts en tous genres, mais de musique tout particulièrement. Aussi y alla-t-il sans détour et sans consulter sa fille, aussi fit-il remettre à Claudin une bourse (« tâchez de convaincre les parents de ce jeune homme. Un peu d’or devrait y aider »), aussi fit-il revêtir au Hongrois la livrée de la maison de Lontages (lilas et argent), aussi l’affecta-t-il sans se soucier des conséquences au service de sa fille.

Oh, au début, Carlotta n’eut guère à s’en faire pour sa place et pour son importance aux yeux de la comtesse : elle semblait décidément haïr ce hongrois qui demeurait pour elle un « sale petit rat tiré du ruisseau qui ne méritait pas les faveurs auxquelles il avait droit », et qui en sus avait droit au soutien financier de son père pour pouvoir poursuivre son apprentissage de la musique avec Claudin. Aussi l’Italienne demeura-t-elle la favorite de sa maîtresse pendant encore bien du temps, pendant… environ deux ans. Carlotta approchait des quinze ans, et pendant ce temps là qu’elle passait à apprendre la musique plus ou moins bien dans le but d’obtenir son diplôme du Conservatoire, Elswyn Zmeskall remontait en grâce dans l’estime de la comtesse. Il prenait peu à peu la place que Carlotta laissait temporairement (mais de plus en plus fréquemment) vacante, et savait satisfaire la comtesse de par son caractère naturellement effacé. Peut-être la comtesse était-elle aussi lassée de ces excès, de ses attitudes caractérielles, et de sa frivolité, Carlotta n’en savait à vrai dire rien, aveuglée qu’elle était par la situation. Elle avait un mal fou à admettre cette possibilité, celle que Zmeskall prenne sa place. Et pourtant ce fut le cas, peu à peu… Pour se venger (et inconsciemment empirer sa propre situation, mais elle n’y avait pas songé sur le moment), Carlotta plongea subitement dans la musique, s’acharnant et obtenant finalement, deux ans et demi plus tard (elle avait alors presque 18 ans) un diplôme en chant après avoir peu avant obtenu celui de solfège avec des cotes qui montraient bien de son « application inattendue », à en croire le Jury.

Il était maintenant temps pour la jeune Carlotta de faire ses premiers pas dans le monde en quittant le service de la comtesse. Elle voulut le faire avec un grand panache, lui dire très clairement ce qu’elle pensait d’elle et qu’elle pouvait bien avoir des regrets, ça ne l’atteindrait pas du tout, elle se tut néanmoins. La présence de la comtesse lui offrait encore un logement plus que confortable, et le soutien du père d’Elisabeth. Elisabeth qui avait d’ailleurs décidé, elle ne comprenait pas comment, à se lancer dans la médecine… Comme si elle n’était pas assez excentrique comme ça. Carlotta commença à aller chanter au cabaret certains soirs, et fit la connaissance de celui qui dirigeait alors l’opéra Le Peletier, Jean Moncharmin. Celui-ci était relativement jeune encore, environ trente-cinq ans (à savoir pour ainsi dire le double de l’âge de Carlotta, mais elle n’en avait cure), et encore célibataire. Il ne tarda pas à tomber amoureux de la charmante cantatrice, qui à défaut d’avoir un grand talent musical, avait au moins un corps de diva… ou un corps divin, mais ça ne changeait pas grand-chose à la donne. Il commença à lui faire la cour, une cour de plus en plus assidue de plus en plus intense… Imméritée, probablement, mais rapidement Carlotta comprit les intérêts qu’elle pourrait tirer d’une pareil prétendant. Elle commencerait par lui demander des fiançailles en bonne et due forme, et en cadeau de fiançailles une place dans son théâtre. Il obtempéra sans faire de difficultés, admettant qu’au fond elle pourrait faire une très belle diva si elle était bien dirigée et surtout si elle demeurait aussi belle : le public regarde autant le corps qu’il entend la voix. Une fois sa place obtenue dans le cœur de Jean ainsi que dans son théâtre, Carlotta donna sa démission à sa protectrice d’autrefois, la comtesse Elisabeth. Et Carlotta partit accomplir son destin en compagnie de son fiancé, qu’elle épousait trois mois plus tard, alors qu’elle était âgée d’un peu moins de 19 ans.

Sa carrière dans cet opéra ne dura pas longtemps, car un an plus tard environ, Jean fut contraint et forcé de fermer les portes de l’Opéra Le Peletier, en partie à cause de son épouse, et en une autre partie à cause de l’Opéra Garnier qui allait ouvrir ses portes. La salle de la rue Le Peletier prit feu peu après que Moncharmin ait décidé d’annoncer la fermeture de son théâtre à ses interprètes, et la salle maintenant détruite, il ne restait plus qu’à s’en aller et à attendre le Garnier… Qui prit bien son temps. Deux ans exactement avant que Carlotta n’y soit engagée, en tant que cantatrice tout d’abord. Second rôle, elle ? Pas question ! Aussi commença-t-elle à faire du charme au directeur Lefebvre, aussi parvint-elle rapidement à assouvir des ambitions dont elle n’était pas digne. Ainsi continua-t-elle lorsque le directeur prit sa retraite et que deux autres arrivèrent pour prendre sa place. A l’Opéra Garnier, Carlotta retrouva le comte de Castaignac, puis sa fille la comtesse Elisabeth (une fois M. le Comte décédé). Elle renoua un peu avec son ancienne maîtresse, mais sentit bien que l’ancienne amitié avait un peu tourné à l’aigre. Pire encore, si Claudin avait hérité (comme il semblait convenant de l’être) du poste de Konzertmeister à l’Opéra, Elswyn avait réussi à obtenir une place dans les alti ! Malédiction ! Sans compter les lettres odieuses qu’elle recevait d’un certain F. de l’O. … Et surtout sans compter Christine Daaé et son amant, le nouveau mécène et le cousin éloigné d’Elisabeth ! Le futur s’annonce sous de bien étranges auspices… Mais comptez sur elle pour vaincre envers et contre tout !
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Carlotta Giudicelli

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MessageSujet: Re: La Signora Carlotta   La Signora Carlotta Icon_minitime1Dim 2 Aoû - 9:33

Famille :


Origine / Nationalité : Française d'origine Italienne, bourgeoise.

Père : Filippo Giudicelli
Mère : Ivanina Giudicelli née Bischiardi
Frères et sœurs : Lorenzo et Ivanina-Maria
Autres : la comtesse de Castaignac, ancienne compagne de jeu et maîtresse.



Autres Informations :

Instrument pour les musiciens : cordes vocales, pourquoi ?

Place dans l'Orchestre pour les musiciens : sur le devant de la scène !

Eventuellement carrière musicale : Carlotta a commencé à prendre des cours de chant au Conservatoire de Paris à l'âge de 12 ans. Elle est entrée par la suite à l'Opéra Le Peletier à l'âge de 19 ans, et a continué jusqu'à la fermeture de celui-ci avant d'entrer à l'Opéra Garnier en 1877.

Relations amicales / amoureuses / ennemies :
Relations amicales : la comtesse de Castaignac (dont le soutien est très utile), la Sorelli, Robert Villeneuve et quelques autres artistes, mais ses amis sont très peu nombreux.
Relations amoureuses : si elle est capable d'aimer. Elle est mariée de longue date à Jean Moncharmin, mais le trompe avec Richard Firmin et a des vues sur Gilles André. Citons aussi le ténor Piangi avec lequel elle a copulé quelques fois...
Relations ennemies : le vicomte de Chagny, qu'elle suspecte de privilégier Christine Daaé ; Christine Daaé ainsi que toutes les autres cantatrices prometteuses en général ; le reste des artistes et du monde en général.



~ Hors Jeu~



Vous :

Pseudonyme / Prénom : Véronique
Age réel du demandeur : 16 ans
Localisation : Belgique
Temps consacré sur Internet par jour : vous le savez, non ? XD


Vous et le forum :

Comment avez-vous découvert le forum? Je l'ai co-fondé XD
Qu'est-ce qui vous a attiré dans ce forum au point de vous y inscrire? J'y suis admin et j'ai envie de mettre un peu d'action... Raoul, Lizy et Erique sont si fades par moments XD
Autre, si le coeur vous en dit : Show devant !
Fantôme, Fantôme qui hantes l'Opéra,
Jamais tu ne m'effraieras,
Car si le masque sur scène est Roi,
En-dehors, il ne l'est pas.

[Et ma poésie est toujours aussi nulle XD]
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Elswyn Zmeskall
~Altiste~
Elswyn Zmeskall


Nombre de messages : 392
Classe Sociale : Peuple
Emploi : Alti
Lieu de vie : Quartier de l'Opéra
Relations : .:Amours:.
Aucun
.:Amis:.
Elisabeth, plus qu'une amie, une soeur de coeur
.:Ennemis:.
Carlotta. Le fanty ?

Présentation : Fiche
Etats d'Âmes : Ici

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MessageSujet: Re: La Signora Carlotta   La Signora Carlotta Icon_minitime1Mar 25 Aoû - 16:52

Jolie fiche pour ma part, rien à redire (faut dire je connais bien peu la carlotta, mais je peux la placer d'office dans mes ennemis je suppose lol).

Juste une répétition d'un passage, même si pas mot pour mot, avcec l'arrivée du petit hongrois, mais rien de rédhibitoire^^
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MessageSujet: Re: La Signora Carlotta   La Signora Carlotta Icon_minitime1

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