The Phantom of the Opera
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Il est certaines chansons à ne point chanter trop haut... A travers les murs de l'Opéra Garnier réside un air que tous murmurent et que nul ne chante : celui du Fantôme de l'Opéra... Qui sait de quelles sinistres partitions il sera l'auteur ?

 
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Elisabeth de Castaignac
~Mécène de l'Opéra~
Elisabeth de Castaignac


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MessageSujet: Entrevue (libre)   Entrevue (libre) Icon_minitime1Sam 29 Aoû - 8:16

Elisabeth était de plus en plus heureuse du succès de son entreprise. Les encouragements ne manquaient pas, et ce de la part de tous, même de ceux qui se montraient le plus souvent assez réticents à cette entreprise, à commencer par les directeurs eux-mêmes. La seule à ne véritablement pas décolérer devait être la Carlotta (même sa clique se montrait parfois un peu plus coulante qu’elle et se hasardait parfois à dire qu’Untel ou Untel avait de la prestance ou que les musiciens interprétaient tel air à la perfection), mais la comtesse faisait maintenant fi de celle qui avait autrefois été son amie d’enfance, sa confidente. La Carlotta avait par le passé eu une extraordinaire influence et une emprise assez conséquente sur la comtesse, et elle ne lui pardonnait pas ces attitudes qu’elle avait toujours jugées indignes d’une personne de sa qualité. Carlotta avait beau être fille de domestiques (elle s’en cachait d’ailleurs volontiers, préférant se dire Italienne née de parents bourgeois vivant à Paris) elle n’en montrait pas moins l’outrecuidance d’une fille de nouveaux riches ou de bourgeois de haute qualité à l’éducation on ne peut plus mauvaise pour leurs enfants, maintenant habitués à voir satisfaits les moindres de leurs caprices, aussi stupides et incongrus soient-ils. Elisabeth devait admettre avoir une part de responsabilités dans le caractère actuel de Carlotta, étant donné qu’elle n’était pas intervenue plus fermement dans le passé, mais pouvait-elle vraiment s’en vouloir ? Elle n’était alors qu’une enfant, ignorant par la même occasion les conséquences que ses actes pouvaient avoir. La mère Giudicelli avait toujours été trop coulante envers sa fille, et quant au père, on ne pouvait pas le dire très présent puisqu’il passait le plus clair de son temps au-devant de ses chevaux, assis sur le siège du cocher, le fouet à la main, à conduire M. le Comte ou Mme la Comtesse ici ou là. Des occupations qui lui demandaient bien du temps, à n’en pas douter ! Aussi Elisabeth se rendait-elle maintenant compte que tout devait avoir été trop loin, et qu’elle était en partie responsable du caractère de Carlotta. Mais, ne s’en fustigeant pas trop mine de rien (elle avait ses propres excuses, et s’en trouver était parfois si facile lorsque l’on s’en voulait !) elle trouvait au contraire que se rendre compte que l’on n’est pas toute puissante dans le monde ne pourrait que faire les pieds à la Diva. Tant mieux. Elisabeth ne serait pas aveuglée de pitié à son sujet, au vu de tous les caprices que la diva pouvait bien lui avoir faits par le passé !

Mais Carlotta devait bien être la seule à pester. Même la Krauss, une personne parfaitement agréable en dépit de sa renommée qui aurait pu lui monter à la tête (comme il en était pour Carlotta), encourageait avec un sourire bienveillant, celui d’une diva qui sent qu’elle aura bientôt fait son temps et qu’il était temps de laisser le devant de la scène à d’autres, les nouvelles chanteuses, celles qui pour la première fois de leur existence (ou du moins pour l’une des premières fois) chantaient dans les rôles principaux. Elisabeth en souriait elle aussi, de voir ce bonheur sur les traits de certaines petites cantatrices lorsqu’elles apprenaient que l’un des rôles principaux leur était échu. Pour les chanteurs, il y en avait peu… Aussi était-ce les mêmes qui avaient eu droit aux rôles importants, ce qui ne les avait pas enchantés plus qu’à l’ordinaire (étant donné que recevoir les partitions des rôles principaux était justement leur ordinaire, comment leur en vouloir outre mesure ?). De toute façon, le risque était moindre si l’on prenait des chanteurs expérimentés et des jeunes cantatrices moins expérimentées. Le public n’aurait pas droit à une cacophonie totale, et les critiques musicaux pourraient dire en souriant que « la prestation de Unetelle, jeune cantatrice débutante et ayant son premier rôle principal, bien que légèrement difficile, était compensée par la prestation de Untel, habitué de la scène et aidant Unetelle à se mettre un peu plus en confiance et donc à mieux chanter. Une vieille tactique de directeur d’Opéra, conseillée par Moncharmin (le propre mari cocu de la Carlotta n’avait pas trop eu de peine à destituer un court instant sa peste d’épouse infidèle au profit de la fraîcheur et de la douceur de nouvelles petites cantatrices ayant jusque là traîné dans son ombre), l’ancien directeur de l’opéra Le Peletier. Il avait d’ailleurs pleinement raison, et le vieux comte d’Aubespin de Lontages aurait conseillé la même chose. Chose qu’Elisabeth approuvait par conséquent aussi.

Mais en attendant, avec impatience (comme le public) d’ailleurs, les représentations de ces opéras dont elle avait participé si activement au choix des interprètes, il lui fallait bien régler les autres points importants de cette collaboration, à savoir le principal et le nécessaire : l’achat des costumes était toujours l’un des passages les plus faramineux de tous ; celui des décors le talonnait de près. Et tout cela demeurait bien entendu à payer… par elle, par son cousin, par l’Opéra… Par beaucoup de monde, en vérité, mais toujours le résultat demeurait qu’elle avait de son côté à faire ses comptes sans quoi elle risquait de se retrouver dans de bien curieuses situations… Après tout, elle avait promis à l’Opéra de payer entre 12 et 25% des frais d’accessoirie et d’autres falbalas. Elle ne voulait pas tomber au-delà de ce chiffre, et pas en deçà non plus. Pour ces représentations-ci, au vu du coût énorme que tout cela allait apporter, elle avait accepté de payer 15% des frais (inutile de prendre de trop gros risques, surtout que la somme engagée était déjà énorme en elle-même). Elle avait donc de nombreux comptes à faire, et la chose n’était pas toujours aisée. C’est pourquoi elle se concentrait sur sa feuille de papier, veillant de son mieux à ne pas faire d’erreur de calcul, lorsque l’on frappa à sa porte. Elle reposa sa plume dans l’encrier, glissa la feuille sur laquelle elle avait griffonné sur le côté de son bureau, et intima au visiteur l’autorisation d’entrer.
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