Partie 2 : Les coulissesEnsuite, vient la partie la plus intéressante, le tour des coulisses. Je me dirige vers la sortie et discute quelques instants avec le responsable de tout à l’heure. Et ô agréable surprise, il parlait français, ce qui était bien plus facile pour moi de lui donner mes impressions dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare. Puis, arrive un employé de l’accueil qui va nous faire le tour guidé. Nous étions environ une dizaine de personnes. C’est quand même marrant de constater que lorsque les gens vont au théâtre, ils sont soit habillé comme dans la vie de tout les jours, genre jeans et t-shirt (une mère et sa fille étaient en jeans avec un t-shirt du Poto acheté à la boutique à l’entrée du théâtre) ou soit un peu plus classe, ce qui était mon cas. C’est quand même plus sympa de s’habiller joli quand on sort ou pour une occasion spéciale.
Le guide nous amène ensuite dans les sous-sols du théâtre, jusqu’à une loge où se trouvait Anthony Crivello, assis devant un miroir, entre les mains d’un maquilleur. Sur le coup, j’ai été super déçue qu’il ne soit pas en costume du Poto.
Le premier Poto que j’ai vu "en vrai", c’était Ramin Karimloo en avril dernier à Londres et il avait un manteau et une écharpe à cause du froid, et c’était à l’extérieur du théâtre. Là, c’était à l’intérieur et Anthony Crivello était en pantalon de jogging, peignoir (et torse nu en-dessous
) et pantoufles (pour le côté "sexy ", il faudra repasser…
). Il va être habillé comment le prochain que je vais rencontrer alors ? Ca va être dans sa loge et il sera en caleçon (avec motifs Mickey ou Tortue Ninja) ??? Ou pire, en string léopard ??? Beurk, pitié, sortez-moi cette image de la tête.
Donc, le comédien nous accueille un par un en se présentant et en nous serrant la main (mais où est donc passée cette charmante coutume européenne de se faire la bise, hein ???) et nous on lui répondait en disant notre prénom.
Pendant un instant, j’ai cru qu’on allait nous montrer comment on le maquillait, mais en entendant que le processus dure 1 heure je me suis dit "Zut, c’est raté, il est au démaquillage". Pendant qu’il se faisait démaquiller, il nous parlait du spectacle. Il a demandé qui avait vu le spectacle ailleurs. J’ai répondu que je l’avais vu en Suisse, à Londres et à New York et d’autres l’avaient aussi vu et pour certains, c’était la première fois. Il nous a dit que normalement, la production de ce spectacle coûte dans les $ 6-7 millions, comme par exemple à New York, mais qu’ici, le show coûtait $ 35 millions, en plus des $ 35 millions qu’avait coûté le théâtre. Donc, il faut que le spectacle soit à la hauteur de l’investissement et qu’il soit spectaculaire pour attirer du monde.
Quand je pense que pour le prix du tabouret sur lequel Christine pose ses fesses 2 minutes dans sa loge sur scène pendant le spectacle, juste avant d’être emmenée par le Poto, avec mon cours de théâtre, on aurait pu monter un spectacle tout entier.
Il nous a aussi montré le maquillage, une pièce en latex, qui était renouvelée chaque jour. Le maquillage est différent de celui que j’avais déjà vu.
Ensuite, lorsqu’il fut complètement démaquillé, il a signé des autographes à chacun, et même plusieurs par personnes (programmes à signer pour les amis, la famille, etc). Par contre, il a signé le programme à 2 reprise à chaque fois, et j’ai pas bien compris pourquoi, ça lui faisait le double de signatures.
Les autographes du Poto :
Pendant qu’il signait mes programmes, je lui ai demandé ce qu’il faisait pendant qu’il n’était pas sur scène et il a dit qu’il animait une émission à la radio 5 fois par semaine. En fait, je voulais savoir ce qu’il faisait pendant qu’il n’était pas sur scène avec les autres. On s’était mal compris. Mais il a répondu après qu’en fait, il restait dans sa loge (si j’ai bien compris) ou alors, il changeait de costume. En parlant de costume, il nous a dit que le costume du Poto (bon, je pense que le costume de la Mort Rouge du Poto dans "Masquarade" était compris dedans) coûtait à lui seul $ ¼ de million !!! Il n’a pas intérêt à manger un kebab et se salir.
Anthony Crivello a également joué le rôle de Rochester dans "Jane Eyre" récemment. Un de ces rôles préféré est celui du Poto. Il nous a également dit que sa partie du spectacle préférée était "The music of the night" et j'ai dit qu'effectivement, je trouvais que c'était une des plus belles chansons qui existent. Il adore tout particulièrement les 15 dernières minutes du show, pour son côté émotionnel. Il a ajouté qu’il avait beaucoup de chance dans la vie d’avoir un super boulot, une femme et un petit bout de chou de 22 mois. Bref, c’est un homme comblé.
Une maman qui était là en famille a dit que son fils écoutait le Poto tout le temps et qu’il voulait faire de la scène son métier. Alors, en bon coach, Anthony Crivello lui a dit que s’il voulait faire ça sérieusement, vraiment sérieusement, il fallait faire plusieurs sortes de cours, aller dans une bonne école, etc.
Puis, après les autographes, il nous a dit de donner nos appareils photos au guide et a posé avec chacun d’entre nous.
Ahhhh, je plane… :
En bonus, le Poto toooooout seul… le pauvre… :
Il était vraiment très sympa avec nous, très poli, etc. Ma déception quant à son interprétation du personnage s’était envolée.
Ensuite, on a pris congé de Anthony Crivello et on a continué notre visite. Nous sommes allés dans le local où se trouvaient les perruques et le guide nous a montré deux perruques du Poto (c’était celles portées par Brent Barrett, le précédent Poto avant Anthony Crivello) et on a vu aussi la plus lourde qui existait, c’était celle portée par Carlotta dans la scène de l’opéra "Il muto".
Les diverses perruques :
Puis, on a visité la suite des coulisses, dont l’endroit où se trouve le poste de commande avec les ordinateurs qui règlent le tout.
Interdit… pas pour nous :
Impressionnant, toute cette technique :
Le coin des autographes de toute l’équipe du Poto :
Puis, nous avons vu une partie du grand escalier de la scène "Masquerade", avec une partie des mannequins :
Ensuite, nous somme allé sur la scène. C’était impressionnant de voir la salle en entier.
Effectivement, c'est impressionnant :
Tout d’abord, le chandelier en une pièce :
Puis, le chandelier en plusieurs pièces :
Un côté des loges où se trouvent les mannequins représentant du public :
La fameuse loge no 5 :
La statue dans laquelle se cache le Poto pour espionner Christine et Raoul sur le toit de l’opéra :
La grille qui mène à l’antre du Poto :
Les décors étaient tous montés au plafond, de la loge de Christine, le fauteuil dans lequel le Poto disparaît à la fin aux décors de l’opéra "Il muto".
Le trône du Poto (on voit le pied du mannequin représentant Christine qui dépasse, LOL) :
La loge de Christine :
L’orgue du Poto :
La grille du caveau du défunt père de Christine :
L’éléphant de la scène de "Hannibal" se trouvait dans un coin de la scène :
Et on nous a expliqué le truc qui fait disparaître le Poto. On a aussi vu la cage dans laquelle était enfermé Raoul dans la scène de la scène de la fin. Et il a aussi raconté la fois où la cage ne voulait pas fonctionner, alors Raoul a dû grimper lui-même à l’intérieur. Ca nous a fait sourire et j’ai dit "The show must go on". Il a acquisse et j’ai rajouté "Like Carlotta says : these things do happen" en prenant l’accent du personnage. Eh oui, j’aime bien me faire remarquer parfois.
Puis, on a vu un élément principal : ZE barque du Poto dans laquelle il emmène Christine dans son antre. Elle était magnifiquement décorée avec de superbes coussins. Autant de détails, alors qu’on ne les voit même pas, ça m’a presque sidérée.
Ahhh, qu’est-ce que j’aimerais faire un tour là-dedans :
Le guide nous a aussi expliqué comment se passait la scène lors de laquelle le Poto tue Buquet, avec le punjab lasso.
Le fameux punjab lasso :
Le guide nous a expliqué l’utilisation des diverses trappes sur la scène et plein d’autres choses encore.
Une des trappes sur scène :
Je ne me rappelle plus de tout et en plus, étant donné que mon anglais n’est pas parfait, il y a des choses que je n’ai pas trop compris, et en plus, j’étais un peu occupée à mitrailler les décors. En parlant de photos, j’ai trouvé super qu’on nous laissent en faire. D’ailleurs, j’en ai pris une tonne, j’ai littéralement joué les paparazzi.
Ensuite, nous sommes descendus de la scène pour voir la fosse d’orchestre.
La fosse d’orchestre :
Le pupitre du chef d’orchestre avec surtout, ZE partition du Poto :
Une des participantes a constaté en riant qu’il y avait un peu de désordre là-dedans et le guide a répondu un truc comme quoi l’important, c’est que les musiciens s’y retrouvent.
Effectivement, c’est un peu le désordre, avec des papiers qui traînent par-terre :
Le guide nous a encore raconté que le spectacle est 95% en live, les 5% restant c’est du play-back, car il y a des moments où on ne peut pas faire autrement avec les changements de costumes, de décors, etc.
Il a aussi raconté quelques anecdotes, comme quoi ils avaient dû annuler le spectacle une dizaine de fois depuis le début, à cause de différents problèmes, comme avec le chandelier et d’autres soucis technique.
Toute cette visite a bien duré presque 2h00. J’avais des étoiles plein les yeux, c’était très intéressant, je ne pensais pas que ça allait durer autant. Donc, le package VIP vaut largement la peine.
Puis, on a remercié le guide et on a prit congé.
Voilà, c’était mon expérience du Poto made in USA.
Si vous avez des commentaires, questions, etc, n’hésitez pas.