Voici donc a petite présentation concernant la noblesse, qu'elle soit de cour, de robe ou d'épée ^^
La noblesse Française
La noblesse, vous savez, là, ces noms avec des "de", "du", etc, fait encore bien rêver les gens. Bien que peu de gens soient titrés, ou du moins porteurs d'un réel titre (la noblesse usurpée ayant malheureusement été fréquente jusqu'à la Révolution); tous ou presque parmi les roturiers et les bourgeois rêvent d'avoir, à la suite de leur nom de plébéien, la petite particule "de" suivi fameux génitif désignant la terre lui appartenant... Seulement voilà, la noblesse est strictement réglementée, et il en existe à notre époque plusieurs types. Mais pour commencer, vous avez droit à une page d'histoire; laquelle est nécessaire pour la bonne compréhension de ce qui va suivre.
Un peu d'histoire...La noblesse remonte à quand exactement? Fort simple... elle remonte aux temps immémoriaux du haut Moyen Âge, lorsque la féodalité n'était pas encore véritablement mise en place, et que les chevaliers conquéraient terres sur terres pour s'enrichir; avant de devenir Seigneurs locaux. Une fois promus Seigneurs, ces chevaliers se donnaient le nom de leur terre pour nom de famille, si l'on veut. Désignés par le nom de leur propriété, ces gens s'attitrèrent (eux même ou de la part d'un suzerain) certain titre, souvent duc d'ailleurs. On nomme cette catégorie de la noblesse la
noblesse immémoriale. Excessivement rare, uniquement ducale à notre époque; il n'en substiste que trois grandes familles, que l'on nomme maisons:
les ducs de Rochechouart, de Rohan et d'Harcourt. La prise de ces noms de famille sans demande préalable auprès des administrateurs et accord de ceux ci est bien entendu
prohibée!
Pour se faire, contacter
Elisabeth de Castaignac (et seulement elle), qui pourra vous aider.
Bien entendu, le temps de la noblesse immémoriale n'allait pas vraiment durer des siècles: bientôt s'installa la féodalité, et tout changea plus ou moins: suzerains, vassaux, tout cela ne vous rappelle pas votre cours d'histoire? Non? Vraiment? Bon alors je réexplique... En gros, tout commence par un grand Seigneur, donc suzerain, un duc, par exemple. Celui-ci accueille sur ses terres d'autres Seigneurs moins importans. Un comte, par exemple, ou un vicomte. Donc, le comte ou le vicomte devient le vassal du duc. Et ainsi de suite, le comte accueille un vicomte, le vicomte accueille un baron, le baron un chevalier, et le chevalier un écuyer. A cette époque, la noblesse est dite
noblesse d'épée car elle est acquise par la bravoure sur les champs de batailles, le courage, la guerre. Ces nobles là sont donc des guerriers, des chevaliers. Les titres entre
comte et
chevalier leurs sont donnés, mais il y a très rarement des ducs...
Ensuite, après cela dans l'ordre chronologique, vient la noblesse de robe. C'est la noblesse des magistrats, la noblesse de certains courtisans ou ministres, de hauts fonctionnaires, de juges... C'est la noblesse de ceux qui ne se battent pas mais qui se distinguent par leurs talents et leurs hautes études. C'est la noblesse des rois de France de l'époque de Louis XIV, la noblesse des courtisans... Cette noblesse peut porter tous les titres, bien qu'en certaines proportions tout de même.
C'est un peu avant (vers le 15ème siècle) qu'est créé le rang de marquis, lequel vient s'intercaler entre duc et comte. Ce qui explique la particularité étrange des titres donnés aux fils des ducs: ils sont comtes, et pas marquis.
Ensuite vient la révolution française, qui abolit totalement ce système féodal. Peu après, Napoléon Bonaparte instaure la
noblesse d'empire. C'est une noblesse qui n'est plus rattachée à la terre, donc qui ne contient plus obligatoirement de particule, et ne sont plus forcément héréditaires (tout dépend d'une décision impériale nommée
majorat). Ce qui fait, entre autres, que le comte Joseph Hugo, père de Victor, n'a pas transmis son titre à son fils... Par contre, Napoléon ne compte pas dans la hiérarchie les places de vicomte et de marquis.
Seconde révolution (en 1848 cette fois), nouvelle abolition des privilèges et de la noblesse, arrivée de Napoléon III, retour de la noblesse. Toutefois, ce dernier ne reprit que quelques titres, sans même les majorats, ce qui faisait que les titres accordés étaient uniquement personnels; et ne rapportaient aucune terre. Toutefois, par respect envers l'ancienne noblesse, il continuait à délivrer des arrêts d'investiture (autrement dit, il reconnaissait la noblesse héréditaire).
Et finalement, fin du règne de Napoléon et de son épouse, nouvelle abolition des titres de noblesse, définitive cette fois. Ce qui signifie que dès lors, plus personne ne peut être anobli en France (ce qui est encore valable en 2009); bien que la noblesse déjà existante lors de l'abolition continue à se transmettre.