The Phantom of the Opera
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Il est certaines chansons à ne point chanter trop haut... A travers les murs de l'Opéra Garnier réside un air que tous murmurent et que nul ne chante : celui du Fantôme de l'Opéra... Qui sait de quelles sinistres partitions il sera l'auteur ?

 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Un brin d'orchestration (libre)

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Erique Claudin
~Konzertmeister~
Erique Claudin


Nombre de messages : 19
Classe Sociale : Indéfini
Lieu de vie : Autres Quartiers
Présentation : Fiche

Les talents
Influence Sociale:
Un brin d'orchestration (libre) Left_bar_bleue600/2000Un brin d'orchestration (libre) Empty_bar_bleue  (600/2000)
Redoutabilité en Duel:
Un brin d'orchestration (libre) Left_bar_bleue200/2000Un brin d'orchestration (libre) Empty_bar_bleue  (200/2000)
Expérience Artistique:
Un brin d'orchestration (libre) Left_bar_bleue1500/2000Un brin d'orchestration (libre) Empty_bar_bleue  (1500/2000)

Un brin d'orchestration (libre) Empty
MessageSujet: Un brin d'orchestration (libre)   Un brin d'orchestration (libre) Icon_minitime1Mar 25 Aoû - 16:52

Quatre nouveaux opéras, rien que cela ? Ma foi, la saison s’annonçait mouvementée si l’on ne disposait que de peu de temps pour répéter ! Oh, il avait foi en ses musiciens, il ne fallait surement pas douter de ce fait connu de tous… Néanmoins il ne pouvait s’empêcher de craindre quelque peu pour la difficulté de l’entreprise dans laquelle il s’était engagé en compagnie du reste de l’Opéra. L’idée était audacieuse, et par conséquent risquée, comme il se devait bien pour toute idée géniale qui se respecte (quand bien même celle-ci était moins géniale que téméraire au vu de la diva qu’il y aurait à affronter lorsque l’on lui dirait qu’elle n’était pas reprise dans les grands rôles principaux, mais bien dans les rôles secondaires), et les risques n’étaient pas minces lorsque l’on prenait en compte les dangers que pouvaient représenter à la fois des critiques musicaux plus que favorables à la Carlotta et à sa « belle taille » qu’à sa belle voix, des critiques qui pouvaient envenimer les choses en critiquant les petites novices qu’étaient la Daaé, la Pavlova ou encore la Dowsett. De belles voix elles aussi, et des physiques agréables, mais une inexpérience qui pouvait fort bien les mener à leur perte. Le trac était si vite arrivé, surtout lorsque l’on avait un public nombreux à satisfaire… De son côté, Claudin ne pouvait pas trop s’en plaindre, à bien y penser. Du fond de la fosse d’orchestre, l’on était bien au calme à l’abri des regards curieux du public, on se concentrait sur sa partition et l’on raclait de son crincrin, et l’on soufflait dans son biniou… Et l’on jouait ensemble la musique, sans vraiment s’en rendre compte tant l’on était concentré sur ce que l’on faisait. La moindre fausse note pouvait être une véritable catastrophe, un canard, un pépin comme on disait si souvent dans le jargon de l’orchestre ! Aussi faisait-on attention à ne pas presser tout comme l’on faisait attention à ne pas accélérer, aussi suivait-on d’un œil attentif les mouvements du chef d’orchestre (après tout, il était là pour ça) en même temps que l’on suivait la partition. Le public ne se rendait pas compte du point auquel le travail de musicien était difficile… Mais n’en appréciait pas moins la musique qu’il entendait, lorsqu’il n’avait pas les yeux rivés sur les danseuses ou sur les chanteurs. Autrement dit, rarement. Mais on s’en contentait.

Car tel était le travail du musicien : jouer, jouer, et jouer encore. Il n’apprenait certes pas véritablement son rôle par cœur (ne lui en demandons pas trop, bon sang !), mais il avait à assurer bien plus que ce que n’assureraient jamais quelque chanteur ou quelque danseuse ! Pendant que ceux-là ne retenaient qu’une partie de rôle, qu’une maigre étoffe de musique et de grands airs à arroser de gestes théâtraux et d’autres attitudes ridicules dans la vie réelle (la Carlotta en était une preuve absolue, quoi que l’on en dise !) mais d’un si bel effet une fois transplantés sur une scène ; les musiciens avaient quant à eux à travailler tout simplement toutes les partitions de tous les airs et de toutes les entrées de ballet. Oh bien sûr, leur charge était moins écrasante n’est-ce pas ? Le trac était une chose qu’ils connaissaient bien moins que ne le connaissaient danseurs et chanteurs, sans parler des acteurs. Ils n’avaient pas à paraître aux yeux du public, le prétexte était bien assez important pour ne pas être évoqué. Et on invoquait si volontiers n’importe quel prétexte pour bien se disculper ! Savait-on seulement de quoi l’on parlait avant de se prendre pour un nouveau génie universel des arts de la musique ? Il ne pensait pas que ce soit le cas. Il savait bien de quoi découlaient les nombreuses responsabilités des musiciens, et ce qui découlait de ces mêmes responsabilités, à savoir le succès intégral du spectacle ou la cacophonie totale. Ils n’avaient pas à affronter le public, certes, mais leurs responsabilités demeuraient les mêmes. La principale étant de permettre aux chanteurs et aux danseurs de poser leur voix ou leurs pieds avec justesse, grâce et raffinement. Ce n’était pas rien !

Mais le Konzertmeister ne devait pas trop songer à tout ce trac qu’il allait connaître pendant les répétitions et surtout pendant les représentations. Car oui, contrairement à une idée reçue qui faisait fureur à l’Opéra (surtout depuis l’entrée en lice de la jeune Carlotta, qui se prenait pour Euterpe réincarnée), le trac n’était pas une chose inconnue des musiciens ou des gens d’orchestre ou de scène tels que les machinistes ou le souffleur ! Bien au contraire même, ils avaient à en pâtir autant que les autres… Si même pas plus pour certains. Mais bon, laissons tomber ce sujet digne de tous les quiproquos et de toutes les discussions possibles, et revenons en à ce qu’il était censé faire ! Faire copier la musique, puis la remettre en personne à chacun de ses musiciens afin qu’il n’y ait pas l’excuse longuement rabâchée du « nous ne l’avons pas reçue, cette partition, monsieur ». Une fois cette mission là accomplie, il y avait à faire répéter les musiciens, chacun de leur côté puis tous ensemble, avec entre ces nombreuses répétitions celles qu’il fallait bien octroyer aux chanteurs, aux cantatrices et aux danseuses. Telle était sa tâche de répétiteur, une tâche qu’il appréciait quand bien même elle pouvait par moments lui sembler lourde à assumer. Qu’importait tant que le bonheur de la musique était épargné des difficultés dans lequel il pouvait plonger ses plus fervents adeptes ! Des adeptes qui se livraient à la torture musicale avec délices… Une torture si douce que celle de répéter pendant des heures et des heures en cherchant sans cesse à perfectionner l’exécution, à faire en sorte que l’âme de l’interprète et que celle du compositeur s’unissent dans une harmonie délicieuse ! Quel bonheur de songer à cela, lorsque l’on sait que l’on a justement à s’assurer que tous les musiciens soient prêts à répéter au plus vite, et à ce que les chanteurs aient bien reçus leurs partitions… Un bonheur qu’il ne pouvait que trop savourer, l’impatience aidant. Une impatience qui ne se tairait pas de sitôt tandis qu’il copiait encore des partitions, assis à son bureau et notant des coups d’archet par-ci par-là !
Revenir en haut Aller en bas
Elswyn Zmeskall
~Altiste~
Elswyn Zmeskall


Nombre de messages : 392
Classe Sociale : Peuple
Emploi : Alti
Lieu de vie : Quartier de l'Opéra
Relations : .:Amours:.
Aucun
.:Amis:.
Elisabeth, plus qu'une amie, une soeur de coeur
.:Ennemis:.
Carlotta. Le fanty ?

Présentation : Fiche
Etats d'Âmes : Ici

Les talents
Influence Sociale:
Un brin d'orchestration (libre) Left_bar_bleue600/2000Un brin d'orchestration (libre) Empty_bar_bleue  (600/2000)
Redoutabilité en Duel:
Un brin d'orchestration (libre) Left_bar_bleue900/2000Un brin d'orchestration (libre) Empty_bar_bleue  (900/2000)
Expérience Artistique:
Un brin d'orchestration (libre) Left_bar_bleue1200/2000Un brin d'orchestration (libre) Empty_bar_bleue  (1200/2000)

Un brin d'orchestration (libre) Empty
MessageSujet: Re: Un brin d'orchestration (libre)   Un brin d'orchestration (libre) Icon_minitime1Jeu 3 Sep - 12:21

Visiblement, à ce qu'il avait entendu par bruits de couloirs et rumeurs interposés, cette saisonci allait s'annoncer mouvementée. Plus que mouvementée même. Pas moins que quatre opéras étaient prévus, s'il avait bien entendu. Quatre opéras ! Rien que cela ! Déjà qu'avec un voire deux opéras, ils peinaient déjà à tout boucler, mais imaginer avec quatre.... Bon encore, côté musiciens, cela ne se passait pas trop mal, chacun une fois assis à sa place de l'orchestre sachant faire taire les vieilles rancoeurs pour s'harmoniser au gré des partitions. Mais côté chanteurs.. ou plutôt côté chanteuse....

Oui, vous l'aurez compris, les frasques de la carlotta, frasques des plus ridicules si l'on voulait son avis, l'agaçaient au plus haut point. Même pire, l'horripilaient. A tel point qu'il en était venu à vouloir se boucher les oreilles quand elle en venait enfin à chanter... entre deux hauts cris quant à son costume qui était soit disant peu seyant à sa si belle taille, ou contre sa coiffeuse qui venait de la défigurer avec cette nouvelle péruque, ou encore... bref, vous l'aurez compris, toutes ces récriminations toutes plus fallacieuses les unes que les autres l'insupportaient à tel point qu'il en était venu à la haïr définitivement. Déjà que la Carlotta et lui n'avaient jamais été bons amis, du temps où ils avaient été tous deux aux côtés d'Elisabeth dans leur enfance... mais à présent, ce qui n'avait été que simple agacement devenait presque haine, du moins horripilation fort désagréable et insupportable.

Bref, là n'était pas la question. La question était que cette saison s'annonçait mouvementée en événements. Il n'y avait qu'à prier que la Carlotta ne soit pas la figure principale de chaque opéra, où il serait bon pour aller se pendre dans la Grande Salle. Ou peut-être pourrait-il demander au si célère fantôme de lui rendre un petit service en lui abrégeant sa courte vie ? A moins que ledit fantôme ne se décide à écourter enfin celle de la Carlotta ? Vous pourrez peut-être croire que ce qu'il pensait là était indécent voire plus que cruel, ce qui l'était assurément, mais cela démontrait assez bien l'état d'esprit auquel il en était rendu au sujet de cette déplorable chanteuse.

Elswyn en était là de ses pensées, tournant en rond dans la salle de répétition qu'on lui avait assigné, quand il se rendit compte qu'il était toujours seul. Seul... Sans Claudin. Claudin n'était-il pas censé venir ici-même, en digne répétiteur qu'il était ? Ou Elswyn s'était-il, encore, trompé d'horaires, comme cela lui était déjà arrivé quelque fois ? Autant quand il s'agissait de générale ou de représentations, le juene altiste n'avait jamais failli à sa ponctualité, autant quand il s'agissait de ses propres répétitions personnelles... Disons qu'il avait alors l'esprit bien ailleurs parfois et qu'il lui était peut-être, une ou deux fois, ou peut-être plus, arrivé de manquer un de ces rendez-vous avec le claudiquant Claudin. Parfois il lui était arrivé de se pointer à une autre répétition.... qui n'était pas la sienne. Au grand damne du répétiteur d'ailleurs.

Mais cette fois-ci... cette fois-ci, il était sûr de son horaire. Bon d'accord, ces temps-ci ce genre d'erreurs lui arrivait un peu plus souvent encore que la moyenne. Bon d'accord aussi, il avait oublié le carnet assez brouillon qui lui servait d'emploi du temps pour vérifier. Mais sur son alto (l'ancien hein, pas le nouveau, il n'était pas fou non plus au point de prendre le risque de perdre son tout nouvel alto de plus de trois ans qu'il aimait tant), il était pourtant sûr qu'aujourd'hui, à cette heure-ci, à et endroit-ci, il devait avoir une répétition. Non ? Hum...

Bon, dans le doute, autant aller vérifier auprès du grand Claudin lui-même non ? Et sur ces bonnes résolutions, Elswyn sortit, direction le bureau de Claudin. Il y arriva en quelques minutes à peine, ou peut-être plus, il était tant perdu dans ses pensées farfelues et mélancoliques, qu'il ne voyait pas toujours le temps passer. Prenant un instant pour se poser et reprendre une respiration qui se faisait étrangement chaotique, il frappa enfin, trois petits coups timides.

Une seconde, deux... pas de réponse. Trois autres petits coups, et il se risqua à ouvrir la porte, y passant juste la tête, sa timidité revenant au galop
.

- Désolé de vous déranger, fit-il d'une voix un peu rauque.

Sans doute rauque de n'avoir pas parlé depuis quelques temps... sans doute.

- Mais n'avions-nous pas une répétition de prévue à cette heure-ci ?

Autant y aller de but en blanc.
Revenir en haut Aller en bas
 
Un brin d'orchestration (libre)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Catastrophe ! (libre)
» Entrevue (libre)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Phantom of the Opera :: L'Opéra Garnier :: Salle de Spectacle :: Les Loges des Artistes-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser