The Phantom of the Opera
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Il est certaines chansons à ne point chanter trop haut... A travers les murs de l'Opéra Garnier réside un air que tous murmurent et que nul ne chante : celui du Fantôme de l'Opéra... Qui sait de quelles sinistres partitions il sera l'auteur ?

 
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 La grâce d'une pause... [Libre]

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Elisabeth de Castaignac
~Mécène de l'Opéra~
Elisabeth de Castaignac


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Classe Sociale : Noblesse
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Présentation : Fiche
Etats d'Âmes : Etat d'Âme

Les talents
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MessageSujet: La grâce d'une pause... [Libre]   La grâce d'une pause... [Libre] Icon_minitime1Sam 14 Mar - 21:51

    Elisabeth avait passé une journée... froide. Evidemment, lorsqu'il neigeait, lorsqu'il faisait un temps superbe mais malheureusement polaire, il était difficile de vivre une journée chaude. Surtout pas dans sa profession, qui était, je le rappelle, celle de médecin. Certes, elle travaillait peu. Ou plutôt, on ne lui permettait de travailler que très peu: Elisabeth était une femme. Un crime contre l'humanité, autrement dit, et ses collègues masculins la regardaient d'un air tellement goguenard qu'elle en aurait presque honte, si elle n'était pas si fière de sa situation. Mais, au vu de sa situation sociale, et au vu du manque général de médecins en les temps qui couraient, il était difficile de refuser un poste, même si minime, à la comtesse Elisabeth. Elle s'était donc retrouvée avec un horaire très maigre, qui par ailleurs lui permettait de s'adonner sans mesure à ses autres passions qu'étaient la musique et les plaisirs mondains, et n'avait à travailler en tout et pour tout que deux jours par semaine. Le lundi et le mercredi. Simple, non, comme horaire?

    Et en ce jour, justement, on était un lundi. Ce qui signifiait, plus concrètement, une journée très mouvementée dans les immenses salles qui faisaient office de salles communes de l'hôpital. Très calme, l'endroit, vraiment... Entre les patients qui hurlent à l'aide parce que leur pansement s'est défait, ceux qui hurlent de douleur à cause de quelque blessure, grave ou pas d'ailleurs, et ceux qui hurlaient pour quelque raison autre, ce n'était pas vraiment reposant pour les oreilles! Un moment, elle en serait presque venue à regretter d'avoir entreprit de pareilles études de médecine. Mais elle ne l'avait jamais regretté réellement... Encore heureux pour elle! Elisabeth sourit intérieurement, avant de continuer à se hâter dans les rues de Paris, courant presque par moments, galopant dans d'autres à dos de son cheval. Le tout était extraordinairement épuisant par moments, et le froit n'était pas si vivifiant que ça, vicieux qu'il était, à vous geler les membres et les cordes vocales! Pour peu, Elisabeth allait se nantir d'un refroidissement, ce qu'elle ne désirait pas du tout!

    La comtesse se rendit compte de l'heure qu'il était en entendant avec ébahissement la cloche de l'église la plus proche sonner. Par tous les Saints, se pouvait-il qu'il soit déjà 19h00? Seigneur! Elle n'avait même pas pris le temps d'une pause depuis midi, et la faim commençait à se faire sentir. Ce fut donc avec une certaine compassion à l'égard de son pauvre cheval qu'elle abandonna sa monture près d'un petit restaurant tranquille mais réputé pour la qualité de sa nourriture. Un dîner! Quel bonheur, de pouvoir se consacrer quelque peu à la nourriture! Pour un peu, Elisabeth en viendrait à avouer que manger lui avait manqué. Ce qui n'était pas faux, d'ailleurs, même si elle se gardait bien de prononcer ce genre d'inepties devant le petit peuple, les gardant bien précieusement pour elle. Et elle franchit la porte du restaurant.

    A l'intérieur, l'air embaumait la nourriture, la soupe à l'oignon chaude, et le ragoût de boeuf à la bourguignonne que la comtesse affectionnait. Une excellente perspective de repas, avec des croquettes de pomme de terre à la duchesse, une compote de pommes, et un bon dessert, peut-être? Oh, nous verrons bien! Quoi qu'il en soit, elle avait à voir pour autre chose avant: une table. Elle s'adressa en premier lieu à un garçon de restaurant aux manières un peu frustres, qui lui répondit en haussant les épaules qu'il n'y avait plus de table libre et qu'elle n'avait qu'à se débrouiller toute seule, il n'était pas sa mère. Pour un peu, Elisabeth l'aurait giflé. Quoi qu'il en soit, gifle ou pas, mauvaises ou bonnes manières, lef ait était que le garçon avait raison, ce qui désespérait d'autant plus notre bonne petite comtesse, qui se retrouvait par ailleurs bien ennuyée... Nulle place où manger? Ah, quel ennui! Ses yeux parcoururent la salle, à la recherche de quelque personne de sa connaissance, mais elle dut se rendre à l'évidence avec dépit: nul de ses chers amis n'était présent... Et la plupart des tables étaient, quant à elles, vraiment complètes. Elle se dirigea alors vers une des tables du fond, occupée par une personne seule. Avec un peu de chance...

    - Excusez-moi, fit alors doucement la comtesse, puis-je me joindre à vous?
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MessageSujet: Re: La grâce d'une pause... [Libre]   La grâce d'une pause... [Libre] Icon_minitime1Mar 17 Mar - 4:51

    C’était un lundi comme tous les autres lundi. Lundi passé à l’Opéra en compagnie des autres musiciens de l’Orchestre et de son Violoncelle fétiche. Journée qui lui avait paru très courte pour l’heure. Il avait l’impression de n’être debout que depuis une heure, baillant toutes les trois minutes, n’arrivant pas à se réveiller correctement et la faim qui le tenaillait l’estomac. Un vrai réveil en somme. En sortant, par l’entrée des Artistes, son violoncelle sous le bras – enfin à bout de bras – Guillaume Fontaine parti d’un pas décidé vers le centre de la Place pour rejoindre la Rue de la Paix qui le mènerait à la Place Vendôme d’où il pourrait facilement repartir chez lui, au Marais. Les chevaux, les fiacres et les passants se hâtaient de rentrer chez eux, Guillaume lui marchait d’un pas lent, laissant les quelques flocons de neige lui tomber sur le visage. Pas qu’il adorait les temps neigeux mais il ne détestait pas ça. Et puis, il ne connaissait pas vraiment la neige, sauf depuis qu’il était à Paris. Bordeaux, sa ville natale, n’était pas réputée pour sa neige.

    Alors qu’il passait devant un restaurant, il regarda à l’intérieur. Et après mûre réflexion – dix secondes environ – il poussa la porte et entra. Après tout, il pouvait bien se permette une fois de temps en temps de manger au restaurant. Et puis, ce soir il était fatigué et n’aurait sûrement pas le courage de se faire à manger lorsqu’il arriverait enfin chez lui. Le restaurant était blindé mais le serveur lui désigna la dernière table qu’il restait au fond de la pièce. Une chance d’être arrivé à cette heure-ci. A cinq minutes près, il aurait sûrement du repartir chez lui. Il posa délicatement son Violoncelle – c’était le seul objet pour lequel il prenait autant de précaution – contre le mur et s’installa tranquillement à côté de la fenêtre et dos à la porte du restaurant. Tout en enlevant son manteau, son écharpe et ses gants, il plongea le nez dans le menu, bien qu’il savait déjà ce qu’il prendrait. Des pâtes. C’était un de ses plats préférés. Facile à faire. Bon à déguster et puis, c’était le repas habituel qu’il avait lorsqu’il était môme. On ne change pas ses habitudes d’un seul tour de main. Certes, ses pâtes seraient accompagnées d’un ver de vin rouge. Autant se faire plaisir quelques fois et puis, il était là pour ça.

    Vu le monde qu’il y avait à l’intérieur du restaurant, Guillaume savait qu’il en aurait pour des heures coincé ici. Tant pis, personne ne l’attendait chez lui, il avait donc tout le temps qu’il voudrait. Et puis en attendant son repas, il écrirait une lettre à sa famille. Comme il le faisait toutes les semaines depuis qu’il était sur Paris. La séparation avait été assez dure mais en aucun il ne regrettait d’être monté à la Capitale avec Gérard Mansart, son mentor qu’il lui avait donné le gout de la musique, bien qu’il l’avait sûrement déjà avant de le rencontrer. Il sortit donc un bloc de papier et un crayon de l’étui de son instrument et commença à écrire. Tellement absorbé par sa lettre, il n’entendit pas la personne qui vint se joindre à lui et sursauta lorsqu’elle parla. Lâchant son crayon, il leva les yeux vers la nouvelle arrivante. Dire qu’il la connaissait serait un bien grand mot mais il l’avait déjà croisée à l’Opéra, assez souvent d’ailleurs. Une Comtesse, dont il ignorait le nom. Pas qu’il s’en fichait mais il n’avait pas pris l’habitude de se lier à tous ceux qu’il croisait. Il était plutôt du genre solitaire et son look d’extraterrestre ne donnait pas forcément envie de le fréquenter. Toujours est-il qu'il fit un sourire à la pseudo inconnue et hocha la tête.

    -Bien sur… je vous en pris. Installez-vous… répondit-il en rangeant son bloc de papier et son crayon là où il les avait pris. Guillaume Fontaine, reprit-il, vous prendrez bien à boire ? demanda-t-il en hélant le serveur.

    Il était peut-être pas de la haute bourgeoisie, mais plutôt dans les bas fonds du peuple, peut-être moins aujourd’hui mais c’est de là qu’il venait, il connaissait toute fois les bonnes manières.
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Elisabeth de Castaignac
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MessageSujet: Re: La grâce d'une pause... [Libre]   La grâce d'une pause... [Libre] Icon_minitime1Ven 10 Avr - 15:20

    Elisabeth s'en voulait un peu d'avoir agi ainsi, d'avoir comme qui dirait interrompu ce brave musicien dans ses occupations, dans la rédaction de sa lettre. Oui, ce musicien. De l'Opéra, fort, plus que fort probablement, selon toute évidence... Puisque l'Opéra Le Pelletier avait été détruit il y a une bonne dizaine d'années, si pas plus, ne restait dans le quartier qu'un seul opéra, et justement c'était celui dont elle était (quel hasard !) l'un des mécènes les plus influents. Donc, ce musicien, ce violoncelliste selon l'étui de l'instrument (trop petit pour une contrebasse, trop grand pour un alto), était en train d'écrire lorsque la comtesse le dérangea, ce qui lui causa quelque souci : elle avait horreur de gêner les gens, surtout dans ce genre de situation, il faut bien l'avouer. Et Elisabeth s'en voulait donc, ce qui était, il faut bien le reconnaître, parfaitement légitime.

    Toutefois, le musicien, lui, ne sembla pas lui en tenir rigueur outre mesure, ce qui la soulagea d'un certain poids. Que du contraire même, il eut la décence de ranger son papier à lettre et son crayon au fond de son étui. Quoiqu'elle s'en sente quelque peu soulagée, elle se demandait si l'homme n'agissait pas ainsi juste en égard à son rang. Un musicien de l'orchestre, tel qu'il soit, jeune ou vieux, premier violon ou dernier des timbaliers, se devait d'avoir déjà croisé la comtesse à de nombreuses reprises, et ce parce qu'elle assistait souvent aux répétitions, non pas en qualité de spectatrice mais plutôt d'inquisitrice : à l'instar du conseiller musical Gérard Carrière, elle aimait à pouvoir sonder chacun des morceaux bien avant la représentation. Une manière comme une autre de s'assurer de la qualité des futures représentations... Enfin bon, quoi qu'il en soit, le fait était là, chacun des musiciens avait déjà bien dû la croiser de temps à autres, dans la salle, dans les couloirs, ou même dans son bureau, qui sait ? D'où son espèce de crainte... Lui adressait-il ce respect à cause de son rang? Aurait-il envoyé promener une autre demoiselle, si elle était d'origine plus modeste ? A la réflexion, Elisabeth n'en savait rien. Et elle n'avait pas envie de le savoir: peu lui en challait, n'est-ce pas ?

    Alors, s'accordant par la même occasion un léger sourire de remerciement, Elisabeth prit place en face du musicien, qui lui proposait de surcroît quelque chose à boire. Proposait ? Imposait serait plus approprié... puisqu'il hélait déjà le serveur, ne laissant à Elisabeth d'autre choix que celui d'accepter... Choix qui ne l'enchantait qu'à moitié, puisque non contente de chasser la quiétude du jeune homme en lui imposant sa compagnie de dame de la haute société, elle "l'obligeait" par la même occasion, à payer... Hors de question qu'elle laisse faire ça, en outre. Elle ne pouvait se permettre d'obliger l'un de ses employés à lui payer ne fut-ce qu'un verre de vin... enfin bon, la galanterie et les usages l'y obligeaient comme qui dirait. Elisabeth se laissa donc faire, le laissant par la même occasion se présenter d'un simple nom qui ne lui était guère connu... ni guère inconnu, puisqu'elle avait déjà dû le croiser de temps à autres sur la fichue paperasse que lui avait légué, en même temps que ses biens, son titre et tout le tralala, monsieur Charles-Alphonse, comte Desrousseaux et duc de Vandières, en mourant. Elle rendit son sourire à l'inconnu.

    - Comtesse Elisabeth Amélie Joséphine Françoise de Castaignac, née d'Aubespin de Lontages. Ravie de faire votre connaissance, monsieur Fontaine.

    Le ton était poli, comme la jeune femme, et quoique les titres et la longueur de son nom paraissent carrément ronflants, Elisabeth n'avait d'autre choix que de se présenter ainsi... Elle s'assit donc, ramassant ses jupes pour ne pas trop les froisser, et prit place.

    - Navrée de vous importuner ainsi... Je n'ai guère eu le choix, croyez-moi...
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MessageSujet: Re: La grâce d'une pause... [Libre]   La grâce d'une pause... [Libre] Icon_minitime1

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