The Phantom of the Opera
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Il est certaines chansons à ne point chanter trop haut... A travers les murs de l'Opéra Garnier réside un air que tous murmurent et que nul ne chante : celui du Fantôme de l'Opéra... Qui sait de quelles sinistres partitions il sera l'auteur ?

 
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 La routine d'un mécène (libre)

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AuteurMessage
Elisabeth de Castaignac
~Mécène de l'Opéra~
Elisabeth de Castaignac


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MessageSujet: La routine d'un mécène (libre)   La routine d'un mécène (libre) Icon_minitime1Mar 25 Aoû - 17:09

La comtesse de Castaignac vivait des jours bien paisibles à alterner entre son bureau et l’hôpital dans lequel elle travaillait (bien que fort peu, il est nécessaire de le reconnaître, mais cela constituait tout de même en soi une occupation fort sérieuse et qu’elle adorait tout particulièrement) ainsi que bien entendu entre sa maison, son hôtel particulier comme l’on disait fort fréquemment encore à l’époque, lieu dans lequel d’entre les trois elle passait peut-être le plus de temps. La chose était d’ailleurs pleinement normale à ses yeux ainsi qu’aux yeux du monde, n’est-ce pas ? Je disais précédemment qu’elle coulait des jours fort paisibles… En effet, l’avalanche de lettres écrites à l’encre rouge semblait s’être légèrement calmée depuis quelques temps. Impossible d’ailleurs de deviner pourquoi. Celui qui se disait être le Fantôme de l’Opéra aurait-il eu un empêchement ? Un manque soudain de parchemin, de plumes ou d’encre ? Elle aurait bien été tentée de demander « serait-il donc souffrant pour se taire à ce point ? » mais sa raison lui rappelait rapidement qu’un fantôme étant d’ordinaire une personne morte, il était bien difficile pour l’un d’entre eux de se retrouver malade ! Quoique celui-ci se retrouvait déjà en lui-même fort exceptionnel étant donné qu’il lui arrivait fort souvent d’écrire des lettres, occupation qui en général relève d’un certain intérêt pour le monde des vivants (surtout lorsque lesdites lettres sont adressées à des vivants, qui plus est). Aurait-il alors un empêchement quelconque ? Tout aussi ridicule, comme hypothèse… Un fantôme a toute l’éternité devant lui, il prendrait bien son temps d’avertir avant de disparaître ainsi. Mais peut-être au fond Elisabeth était-elle la seule à ne plus recevoir de missives, ou si peu ? Son cousin en recevait-il, et qu’en était-il des directeurs ? Elle devait avouer ne pas leur avoir posé la question ces derniers temps, peut-être parce que ce sujet était à ses yeux des moins importants : elle savait bien que tous faisaient fi des exigences de celui qui se surnommait ironiquement le Fantôme de l’Opéra, et qu’elle devait être la seule à y prêter une oreille, même si souvent distraite et parfois teintée d’un sourire ironique et amusé. Au moins y prêtait-elle une certaine attention, pourrait-on alors dire en souriant. Un sourire qui ne soit pas ironique était déjà un gain bien appréciable pour quelqu’un qui exigeait salaire et obéissance aux directeurs de l’opéra ! On pouvait aisément se demander pour qui il se prenait.

Question que se posait Elisabeth depuis bien longtemps, à vrai dire. Pour qui exactement se prenait-il ? Signer F. de l’O. avait beau être une chose en soi, dire sa véritable identité, la décliner avec exactitude, en était une autre bien différente ! Cet homme excellait dans le premier domaine, pas dans le second, de toute évidence. En bien des missives elle lui avait demandé de révéler son identité afin qu’elle puisse juger à qui elle avait affaire, à chaque fois il lui avait répondu avec ce qui semblait être un haussement d’épaules rédigé sur du parchemin, à l’encre rouge. Un haussement d’épaules qu’elle ne prenait évidemment pas bien (comment était-elle censée le prendre si ce n’est ainsi ?). L’honnêteté de ce genre de personnages était une chose qu’elle ne pouvait que se permettre de mettre en doute, surtout dans le genre de situations présent. Le seul prétexte qu’il voulait bien invoquer pour faire valoir son bon droit sur ce salaire qu’il exigeait impunément, c’était que le père d’Elisabeth en personne lui avait accordé ce salaire par contrat signé, quelque part dans les papiers du défunt comte ayant trait à l’Opéra. Le seul passage à ce sujet qu’elle ait pu trouver, ou plus exactement le seul passage au sujet d’un quelconque salaire qu’elle ait pu trouver se retrouvait dédié à deux personnes : Charles Garnier et Erik Lancaster. Le contrat avait été signé au tout début de l’entreprise, et si M. Garnier demeurait en vie et bénéficiait encore de sa part des bénéfices à ce sujet, Mr Lancaster (car il s’agissait d’un nom anglais… et d’une personne peut-être anglaise, elle ne s’était à vrai dire jamais véritablement renseignée à ce sujet) était mort peu avant l’achèvement des travaux, d’une chute qui lui avait été fatale des toits encore en construction de l’Opéra. Et depuis lors, feu son père n’avait bien évidemment plus versé de salaire à Mr Lancaster, d’autant plus que ce dernier n’avait pas le moindre héritier connu. Il était célibataire, et son côté terriblement ténébreux, tout caché du noir de sa cape, de celui de ses vêtements et du noir de son masque, aurait d’ailleurs empêché toute femme dotée d’un peu de bon sens de s’approcher trop de lui. La grande majorité des gens étaient d’ailleurs effrayés de son aspect, et l’on comprenait aisément pourquoi ! Elisabeth ne se faisait pas d’illusions au sujet d’une probable famille Lancaster : elle n’existait tout simplement pas ! Il était impossible qu’elle existe, la logique elle-même imposait ce raisonnement. Et voilà pourquoi malgré les insistances et les autres répétitions auxquelles elle avait droit, elle ne s’était pas encore décidée à payer. Elle préférait continuer la conversation sur le ton le plus amical possible (si cela était tout du moins faisable) avant de se décider à payer ou non. Au moins retardait-elle ainsi l’échéance « dramatique » dont ce mystérieux Fantôme menaçait les directeurs dans chacun de ses courriers !

Elisabeth continuait ainsi à compléter les paperasses au sujet de ses implications à l’opéra, voyant exactement combien elle verserait en plus du mécénat habituel. Une question importante car la décision avait été prise de prendre un grand risque cette saison ci : la comtesse, appuyée du vicomte et de plusieurs autres personnalités, avait fini par faire accepter aux directeurs de mettre en valeur leurs jeunes talents. Quatre jeunes cantatrices avaient donc été choisies pour interpréter les grands rôles de plusieurs opéras triés sur le dessus du panier, ce qui permettrait par la même occasion à un public avide de nouveautés de faire de jolies découvertes musicales dont elle ne pouvait que trop se réjouir.
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