The Phantom of the Opera
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Il est certaines chansons à ne point chanter trop haut... A travers les murs de l'Opéra Garnier réside un air que tous murmurent et que nul ne chante : celui du Fantôme de l'Opéra... Qui sait de quelles sinistres partitions il sera l'auteur ?

 
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 Et maintenant ? [PV Elswyn]

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Elisabeth de Castaignac
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MessageSujet: Et maintenant ? [PV Elswyn]   Et maintenant ? [PV Elswyn] Icon_minitime1Dim 19 Avr - 18:13

Cela faisait maintenant deux ans que le comte d'Aubespin de Lontages avait passé l'arme à gauche et rejoint le firmament. Si madame d'Aubespin de Lontages avait un mal terrible à se faire à la mort de son mari, même deux ans après, il n'en était pas vraiment de même pour Elisabeth, quoique la douleur soit encore présente. La plaie se cautérisait plus vite chez elle, et que n'était-ce étonnant ? Non seulement elle avait bien moins connu son père que sa mère ne l'avait connu, mais en plus elle avait bien d'autres domaines dans lesquels se noyer que le chagrin. Elisabeth pensait à autre choses qu'aux deuil, elle qui était à la fois maintenant à moitié orpheline et veuve d'un mari qui ne lui avait donné d'enfant, Elisabeth pensait résolument à l'avenir, du haut de son petit quart de siècle même pas encore atteint (elle l'atteindrait dans environ six mois), du haut de son côté avant-gardiste et de ses lubies. Elle vivait avant tout pour son travail, elle vivait pour perpétrer ce que son père lui avait confié comme travail avant de mourir. Et du travail, il y en avait : gestion des domaines de la famille, gestion de la fortune familiale, mécénat à l'Opéra Garnier, et autres menues affaires toutes aussi compliquées pour la jeune femme. Encore heureux que le comte ait prit la précaution d'enseigner à son unique héritière quelques rudiments de diplomatie et d'économie avant de mourir !

Elisabeth sourit d'un air rêveur en relevant le nez hors de ses paperasses, tout en entendant une de ses domestiques apporter son dîner. Elle avait en effet demander à ses suivants de dire aux cuisines qu'elle comptait dîner dans son bureau, à la rapide, plutôt que dans la salle à manger en compagnie de sa mère. Mère ne lui en voudrait pas, elle ne le savait que trop bien, depuis le temps qu'elle la fréquentait... Mère ne lui reprocherait pas de se vouer aussi bien à la succession des travaux de Père qu'à son avenir propre. Et Elisabeth passait déjà tant de journées loin de la maison qu'une heure de plus ou de moins n'allait tuer personne ! Au pire, Mère demanderait à quelque demoiselle à son service de lui tenir lieu de dame de compagnie et de manger avec elle. Peu lui en challait, à Elisabeth, elle avait d'autres sujets de préoccupations beaucoup beaucoup plus importants qu'une simple question de qui dine avec qui ce soir. Elle préférait se consacrer aux questions budgétaires : combien coûterait le bal masqué de la nouvelle année à l'Opéra, combien payerait ledit opéra, combien payeront les autres mécènes par rapport à elle, combien payeront certains souscripteurs, combien de personnes il y aura, et donc quelle quantité de nourriture faire préparer, et un tas d'autres soucis du même acabit. Le Bal Masqué occultait présentement toutes les autres pensées ayant pu hanter précisément maintenant le cerveau surchauffé de la jeune comtesse. Et ce genre de questions d'ordre monétaire devait être achevé au plus vite, ce qui la pousserait presque à y passer ses jours et ses nuits sans manger ni boire avant que ça ne soit résolu. Au moins, son instinct de médecin ne lui faisait pas défaut quand elle se forçait à aller dormir ou à avaler quelque chose...

Cependant, il fallait croire que la quiétude n'était pas vraiment faite pour durer chez la chère Elisabeth, puisque quelques minutes après qu'on lui eût servi son dîner, qui à vrai dire pourrait nourrire trois personnes plutôt qu'une, la même domestique vint lui annoncer un visiteur. Elle écarta son plat de la table avec une grimace dépitée : à croire que tout devait lui faire perdre son temps ces temps ci... à croire qu'elle n'aurait jamais suffisamment de paix pour pouvoir continuer tranquillement à régler ses dossiers comme la grande fille qu'elle était. Mais non, bien sûr que non, il fallait bien entendu qu'il y ait des visiteurs, des importuns, et toute la clique des autres quémandeurs, charognards et charlatans, qui vienne troubler sa quiétude ! Elle se radoucit toutefois en apprenant qu'il ne s'agissait que de l'altiste Elswyn Zmeskall, à savoir son ancien domestique, celui que son père lui avait imposé de force lorsqu'elle avait une dizaine d'années, et qui depuis lors n'avait eu de cesse de s'immiscer dans sa vie de plus en plus profondément et cruellement, à tel point que maintenant, Elisabeth en était parvenue, elle ne savait trop comment, à tenir quelque peu à lui. Elle esquissa un sourire en direction de la domestique et lança de son ton le plus suave la formule de politesse la plus courante.


Qu'il entre.
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Elswyn Zmeskall
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MessageSujet: Re: Et maintenant ? [PV Elswyn]   Et maintenant ? [PV Elswyn] Icon_minitime1Jeu 21 Mai - 17:17

Deux ans. Deux ans que le comte d'Aubespin de Lontages était décédé. Deux ans qu'Elswyn se sentait vacillé en lui-même, comme s'il avait perdu un répère, comme s'il avait perdu son phare, voguant de vague en vague, sans jamais retrouver son port d'attache. Si l'on prenait en outre en compte qu'il ne savait pas nager, ou si peu... Autant dire qu'il était bien parti pour se noyer. Se noyer... C'était exactement l'impression qu'il avait depuis deux ans. Depuis que le Comte avait disparu. L'avait laissé... abandonné. Oui, voilà abandonné, c'était tout à fait l'impression qui l'avait saisi à cet instant.

Pourquoi cet homme, qui jusque-là lui avait tant donné, lui avait assuré avenir et sécurité, le laissait ainsi, sans même un repère sur lequel s'accrocher à nouveau ? Perdu... Il se sentait perdu. Comme un enfant qu'on venait d'abandonner. Perdu, comme sa musique semblait l'être depuis tant de mois... Une musique qui sonnait plus triste, plus sombre, plus... plus désespérée. Abandonnée, elle aussi, à sa détresse irrépressible.

Et à tous ses sentiments qui le chahutaient au plus profond de son âme, s'ajoutait l'incertitude qui le rongeait concernant son avenir. S'il était à l'Opéra, s'il avait eu une éducation et une formation musicale dignes de ce nom, c'était avant tout grâce au Comte. Lui disparu, qu'allait-il advenir de lui ? Qu'était-il dès lors ? Etait-il de nouveau le petit va-nu-pied de la rue et du quartier des Marais ? Allait-il devoir repartir, avec son violon, dans la rue et la misère ? Il n'était pas bien sûr d'y survivre pour être honnête. Et il doutait que la nouvelle Comtesse en titre, à savoir Lizzy, celle qu'il considérait en son for intérieur comme sa soeur de coeur, lui réserve vraiment ce triste sort. Mais qu'allait-elle faire de lui ? Allait-elle le laisser continuer sa vie à l'Opéra ? Ou avait-elle d'autres projets pour lui ? Et si jamais sa rancoeur de gamine, qui semblait avoir exécré, du moins il fut un temps, le gamin exaspérant qu'il avait dû être, revenait à la charge et décidait de se venger d'il ne savait quoi ?

Qu'allait-il devenir aux yeux de la famille d'Aubespin de Lontages ? Si au temps du Comte, il avait quasiment eu l'impression d'avoir appartenu, à part entière, à cette famille, même si de façon étrange, il se demandait ce qu'il en était, maintenant que l'homme n'était plus. Et pourquoi le Comte ne lui avait-il rien laissé ? Non, non, il ne parlait pas d'héritage : cela lui paraissait bien évidemment inconvenant et inconcevable, qu'il hérite de quoi que ce soit, pas même des instruments qu'on avait daigné lui offrir. Il savait que tout ce qu'il avait ne lui appartenait pas vraiment, tout n'était qu'un don de la noble famille et n'appartenait donc qu'à elle. Mais il aurait espéré... il ne savait quoi. Une lettre peut-être, au moins un mot, une marque quelconque d'un peu d'attachement peut-être... une marque de son appartenance à une famile ? Allez savoir. Et au-delà de la peine qui l'accablait, la peur de l'avenir et la déception de se rendre compte de n'être rien, ni pour lui ni pour personne, rongeait ses sens et ravageait sa musique.

En somme, bon nombre de questions le taraudaient. Le taraudaient tant et si bien, qu'il n'en pouvait plus. Après avoir tourné en rond avec toutes ces questions des mois durant, deux ans pour tout dire, il avait décidé finalement d'en faire part aux principaux intéressés. Ou plutôt à la principale : Elisabeth. Il devait en parler à Elisabeth. Certes, il n'était pas bien sûr d'avoir le courage de tout lui dire, lui d'ordinaire si renfermé et peu enclin déjà à déverser ses sentiments. Mais il devait tout de même en avoir le coeur net. Du moins pour son avenir. C'est ainsi qu'il avait pris le peu de courage qu'il avait de ses deux mains et qu'il se rendit chez les Desrousseaux.

Personne ne broncha à son apparition sur le seuil de la maison, si ce n'est la vieille domestique, qui l'avait déjà si bien accueilli quand il était petit, et qui s'était, étrangement, comme pris d'affection pour lui, qui lui sourit alors de ce sourire ridé et édenté qui lui faisait pourtant si chaud au coeur. Elle s'empressa de le faire entrer, tandis qu'il expliquait, en trois mots à peine, la raison de sa venue. Aussitôt elle commanda une des jeunes filles, dame de compagnie probablement, d'annoncer à la jeune maîtresse qu'Elswyn souhaitait la voir. Ce que ladite domestique fit sans rechigner, Elswyn la suivant de près, dans un lourd silence à la fois tendu et impatient.

Et on le fit entrer. Voir soudain sa soeur de coeur, assise devant ce grand bureau rempli de paperasses en tout genre, l'impressionna plus qu'il ne voudrait l'avouer. Et il dut faire un effort sur lui-même pour avancer comme on le lui demandait, n'osant regarder la jeune Elisabeth dans les yeux. Sans doute la dérangeait-il. Et en plein repas, qui plus est, réalisa-t-il, dépité, alors qu'il remarquait la présence d'un plateau, non entamé, sur le côté du bureau. Ce qui lui rappela d'ailleurs, que lui non plus n'avait pas mangé. Faim, oui, il avait faim. Mais son estomac avait été bien trop noué, pour qu'il eût pu avaler quoi que ce soit avant de venir.


- Je suis désolé de vous déranger en plein travail, commença-t-il, penaud.

Les yeux toujours fixés au sol, en bon domestique qu'il devait sans doute être aux yeux de la nouvelle Comtesse. Il avait eu grand mal à retenir les quelques leçons de bonne manière des domestiques, qu'on avait tenté de lui inculquer, alors qu'il n'était qu'un enfant. Mais étonnamment, il les avait retenues mine de rien. Et quand le besoin s'en faisait sentir, il savait en faire usage. Or, à cet instant, il avait la forte impression que le besoin s'en faisait sentir. Ce qui démontrait clairement son malaise quant à sa position, ou plutôt son manque de position réelle, au sein de cette famille. Comme s'il était assis entre deux chaises en fait... D'ailleurs, il n'eut pas même l'idée de prendre place dans un des fauteuils qui faisaient face au grand bureau. De un, elle ne l'y avait pas invité, de deux, il ne jugeait pas que c'était sa place. En fait il ne jugeait pas sa place, tout simplement. C'était bien la raison de sa visite d'ailleurs....

- Je peux revenir plus tard, si vous avez du travail.

Ton neutre, position neutre... voilà qui était parfait. Si ce n'est ce léger tremblement des mains qui devait le trahir. Maudite sensibilité exacerbée qui se manifestait encore, aux moments les plus innoportuns. Il n'aurait pas dû venir. Vraiment... cela avait été une mauvaise idée.


Dernière édition par Elswyn Zmeskall le Dim 23 Aoû - 12:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et maintenant ? [PV Elswyn]   Et maintenant ? [PV Elswyn] Icon_minitime1Dim 5 Juil - 18:15

Elswyn. En voilà une bonne nouvelle, même dans les pires moments ! Elle ne le reconnaîtrait probablement jamais à haute voix, la comtesse d'Aubespin de Lontages nouvellement promue depuis le décès de son père, mais elle appréciait de plus en plus la présence du jeune hongrois à ses côtés. Elle en était venue presque à le considérer comme un frère ou quelque chose y approchant, alors que par le passé ils pouvaient à peine se fréquenter, et encore, avec peine et difficulté à la clé ! Mais tout semblait s’arranger désormais entre lui et elle, ou du moins tout semblait les lier un peu plus que par le passé au fur et à mesure que les deux enfants, puis les deux jeunes gens, se découvraient. Elswyn avait été d’abord pour Elisabeth un horrible petit avorton répugnant qu’elle mourait d’envie de jeter hors de sa chambre d’un grand coup de pied aux fesses. Il avait ensuite été un compagnon de jeu potentiel, car Carlotta et sa mère Dona Giudicelli avaient été renvoyées toutes deux suite aux incartades de l’abominable gamine. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient, ils devenaient plus intimes, et bientôt (enfin, plus exactement en quelques années) le jeune hongrois et la petite comtesse s’étaient rapprochés au point de sembler presque frère et sœur, quand bien même il n’y avait entre eux aucun lien biologique réel. Il l’avait toujours soutenue, toujours aidée dans ses entreprises, aussi étranges soient-elles, sans poser de questions inutiles (mais en posant les questions utiles, tout de même, cela vaut mieux) lorsqu’il voyait qu’il n’y en avait pas à poser. Elle l’appréciait maintenant davantage, mais depuis deux ans, le Hongrois semblait vouloir s’éloigner de plus en plus de la maison familiale, restant reclus dans la petite demeure qu’il s’était offerte quelques mois plus tôt avec son salaire de musicien.

Cela, Elisabeth avait encore du mal à l’accepter ou même à le concevoir : pourquoi s’isolait-il donc ainsi, lorsqu’il n’y avait rien à craindre et qu’il aurait pu utiliser son argent autrement tout en restant chez la comtesse ? Après tout ce n’était guère la place qui manquait dans la demeure familiale des d'Aubespin de Lontages… encore moins depuis qu’Elisabeth avait été mariée et que son mari, le comte de Castaignac, était décédé en lui léguant une bonne partie de ses possessions ancestrales, et donc toutes ses possessions actuelles. Une demeure par-ci une demeure par-là, un beau pactole, et c’était tout. Les terres de la famille avaient depuis bien longtemps été vendues, depuis peu avant la révolution Française en fait, alors que la famille du comte était ruinée et pis que ruinée. Mais elle pouvait comprendre encore que son frère de cœur désirait un peu plus d’indépendance, trait de caractère fort propre aux hongrois. De plus que son propre père, le comte Charles-Alphonse, était décédé depuis peu : peut-être la présence de son ombre hantant encore les murs de la demeure parisienne incommodait-elle le jeune garçon qui devait tout au défunt ? Elle l’ignorait. Mais elle aurait aimé voir davantage son jeune « frère de cœur », comme il conviendrait de le qualifier, dans ces moments difficiles. Il n’avait plus mis les pieds chez la famille de Vandières pendant deux ans, si ce n’est à de trop rares occasions (dîners en famille par exemple) et cela avait peiné énormément la pauvre Elisabeth qui avait environ en même temps à déplorer la perte de son mari et de son père, les deux étant morts avec peu d’intervalle. Mais elle ne pouvait décemment pas lui en vouloir, si ? Après tout il n’avait pas agi ainsi pour le mal du monde, que du contraire ! Il avait agi tel qu’il le concevait en son for intérieur, et c’était pourquoi elle le pardonnait. Quand bien même il lui fit une certaine peine de par cette attitude en soi parfaitement justifiée et justifiable.

La surprise de la comtesse se lisait aisément dans son regard bleu tendre alors qu’elle accueillait son frère en se levant de son bureau. Immédiatement, de par une prompte habitude à relever les états d’âme de celui-ci rien qu’en l’observant, elle décela en lui une inquiétude, une certaine gêne qui ne lui étaient guère communes en règle générale. Il devait donc y avoir un sujet d’importance sur lequel il voulait l’entretenir, sans quoi il ne serait pas venu à une heure si tardive la visiter. Elisabeth n’en quittait pas la dignité du protocole pour autant, et si elle vint étreindre furtivement monsieur son frère de cœur avant de rejoindre sa place désormais, celle qu’occupait avant son décès monsieur son père le comte d'Aubespin de Lontages, place désormais devenue sienne par la force des choses comme par les lois humaines. Elle fit signe à son frère de s’asseoir face à elle tandis qu’il exposait sans détour les formules courantes qui allaient entourer sa requête.


- Inutile, mon travail attendra le temps qu’il faudra et plus encore si nécessaire. Assied-toi donc. Je suis heureuse de te voir reparaître enfin en ces lieux que tu désertais depuis si longtemps, ou du moins que tu ne fréquentais que si peu. Que puis-je faire pour toi ?

Elle laissa à son frère de cœur le temps qu’il lui faudrait pour comprendre qu’il était invité à prendre place, chose qu’il n’avait toujours pas faite par ailleurs malgré ses nombreuses insistances, et se demandant avec une certaine curiosité parfaitement justifiée ce que pouvait bien vouloir d’elle son frère de cœur : il n’avait guère de problèmes pour subsister, et d’ailleurs si tel avait été le cas, il se serait adressée à elle à l’Opéra. Quelque chose lui disait qu’il y avait une raison plus personnelle derrière telle démarche… Il ne restait plus qu’une chose à faire par la suite : attendre qu’il lui expose son problème. Elle était tout ouïe, il ne manquait plus que les mots, et pour que les mots surviennent, il fallait bien que l’altiste consente à desserrer les lèvres … Chose à laquelle il n’était d’ailleurs que peu enclin naturellement. Il ne restait donc plus qu’à espérer qu’il ouvre les lèvres.
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MessageSujet: Re: Et maintenant ? [PV Elswyn]   Et maintenant ? [PV Elswyn] Icon_minitime1Sam 29 Aoû - 12:19

Voir Elisabeth se lever et l'étreindre ainsi en une chaleureuse, même si brève, accolade, lui fit chaud au coeur. Bien plus qu'il n'aurait été décent de l'avouer. Oui elle lui avait manqué. Elle lui avait manqué cruellement même. Et pourtant nul autre que lui-même n'était à blâmer pour ce manque. C'était lui qui s'était senti comme étranger et qui s'était donc rendu distant. C'était lui qui avait mis ces étranges et déconcertantes barrières invisibles entre la famille qui l'avait pourtant recueilli et lui. C'était lui... lui qui s'isolait. Tout simplement. Sans qu'il ne parvienne à totalement se l'expliquer lui-même.

Il se laissa donc faire, sentant cette douce chaleur qu'il n'avait plus connue depuis si longtemps l'envahir de nouveau. Toujours sans broncher, il obtempéra quand Lizzie lui offrit de s'asseoir. Léger baissement de tête et des yeux, trouvant une soudaine attention au sous main du bureau, quand il entendit le reproche sous-entendu. Du moins, ce qu'il prit comme un reproche. "De te voir reparaître enfin en ces lieux que tu désertais depuis si longtemps, ou du moins que tu ne fréquentais que si peu." Oui, elle avait raison. Il avait déserté. Et ce de façon des plus lâches.

Et voilà, à cette pensée, il sentait déjà poindre de traitresses larmes. Non, non et non. Il ne serait pas dit qu'en plus d'être lâche, il serait faible. Donc non il ne pleurerait pas. C'est donc avec une rage réfrénée, qu'il ravala les sanglots qui menaçaient de prendre sauvagement possession de lui et qu'il ferma les yeux pour mieux chasser cette eau qui menaçait de couler et de souiller ses joues, en même temps que son orgueil.

Ce ne fut que de longues minutes de ce lourd silence qu'il n'avait pas même eu conscience d'imposer, qu'il parvint à reprendre ses esprits et qu'il releva ses orbes sombres.


- Je t'importune, fut alors sa première déclaration.

Une voix rauque, des yeux qui peinaient à rester fixer sur celle qui était pourtant, en son for intérieure, sa soeur de coeur, une soeur qu'il chérissait corps et âme...

- J'étais venu... parler avenir. Ou plutôt devenir.

Mon devenir, avait-il tendance à vouloir ajouter. Mais il n'en eut pas le courage, couard qu'il était soudain en pareille circonstance. Etrange comment il paraissait si lâche dès qu'il s'agissait de parler de lui, de ses impressions, émotions... de son être et mal être... Mais à coup sur, Lizzie serait suffisamment intelligente pour comprendre les questions sous-jacentes... non ? Si. Enfin, il l'espérait.
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