The Phantom of the Opera
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Il est certaines chansons à ne point chanter trop haut... A travers les murs de l'Opéra Garnier réside un air que tous murmurent et que nul ne chante : celui du Fantôme de l'Opéra... Qui sait de quelles sinistres partitions il sera l'auteur ?

 
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 Urgence impromptue [Garnier, Erik, Elswyn, Freyja et Elisabeth]

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Elisabeth de Castaignac
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Elisabeth de Castaignac


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MessageSujet: Urgence impromptue [Garnier, Erik, Elswyn, Freyja et Elisabeth]   Urgence impromptue [Garnier, Erik, Elswyn, Freyja et Elisabeth] Icon_minitime1Sam 25 Avr - 16:51

Une fois n'est pas coutume, Elisabeth, en tant que mécène principale de l'Opéra Garnier, avait invité l'architecte de l'Opéra à venir dîner chez elle. En tête à tête. Oh rassurez-vous, elle n'avait aucunement l'intention de draguer le fameux architecte en question, elle avait plutôt l'intention de discuter avec lui de futures organisations, d'améliorations à apporter encore au somptueux édifice, ou même, mais ceci touchait plus au domaine privé de la comtesse qu'au reste, à lui demander de concevoir quelque plan pour un nouvel édifice à ajouter dans son parc... Oh, rien de très grand ni de très (trop) somptueux, certes... juste quelque chose de sympathique, de raffiné et... de surchargé sans trop l'être, car Elisabeth adorait la décoration classique. Et puis, la compagnie de Garnier changeait assurément de celle de sa mère, la comtesse d'Aubespin de Lontages, et de ses attitudes par trop paisibles et plates. Mais pour cette fois ci, Elisabeth n'avait pas l'intention de parler affaires avec son cher ami l'architecte : une simple, si simple et si modeste soirée de délassement et de dîner amical sans autre prétention... était-ce trop demander ?

A croire que oui, ça l'était : alors qu'elle mangeait tranquillement la cuisse dodue d'un charmant lapin (qui avait eu l'extrême amabilité de mourir pour satisfaire son appétit), l'on frappa à sa porte. Décidément, à croire qu'elle ne serait jamais tranquille ! Pourtant, il fallait bien qu'elle se résigne à cette évidence : le devoir la traquerait partout pour les cinquante ans, en étant optimiste, à venir. Le devoir la sortirait du lit lorsque quelque imbécile aura été attaqué par quelque gredin, le devoir la sortirait de son bureau la journée lorsqu'un machiniste tombera des cintres, qu'une cantatrice aura une extinction de voix ou qu'une danseuse se blessera à la suite d'une pirouette hasardeuse. Le devoir la sortirait de toutes ses occupations, le devoir prendrait le pas sur le reste de sa vie, et ce n'était pas exactement pour la réjouir. Quoi qu'il en soit, Elisabeth devait se résigner à admettre que ce visiteur trop tardif ne pouvait qu'interrompre son dîner pourtant si agréablement tranquille au profit d'une soirée agitée. A quel point, elle allait bientôt le savoir... malheureusement.

Avec un signe de tête et une parole désolée pour le cher architecte qu'elle abandonnait ainsi aux reliefs du festin, Elisabeth déposa sa serviette, but une gorgée de vin, et quitta la table assez rapidement, pendant que le visiteur impatient sonnait à nouveau. Elle était tentée de répondre un "oui c'est bon, j'arrive, patience monsieur !" cinglant, mais de toute évidence cela non plus n'aurait servi à rien : le type à l'extérieur n'aurait de toute façon pas pu l'entendre ne fut-ce qu'un tout petit peu. Alors, elle se résigna à descendre l'escalier d'un pas rapide sans néanmoins courir, et se dirigea vers la lourde porte de chêne qui masquait l'entrée de sa demeure. Elle attrapa les clefs, en glissa une dans la serrure, tourna à deux reprises avant de faire de même avec l'autre serrure : on n'est jamais trop prudent. Et elle ouvrit la porte sur des ténèbres... Ténèbres qui permettaient toutefois de distinguer trois silhouettes sur le parvis de la porte. Trois silhouettes... qu'elle connaissait. A gauche, Elswyn. Ben tiens. Ca lui ressemblait fort bien, ça, de s'inviter chez elle à des heures tardives... avec des copains qui plus est. Quoique non, à bien y regarder... Elle connaissait celui du centre, aussi. L'Homme en Noir.

L'Homme en Noir. Le visage d'Elisabeth se mua en une expression de stupeur incrédule, sans être toutefois teintée d'effroi : les fantômes, elle n'y croyait pas. Pourtant, cet homme était censé être mort huit ans auparavant, dans un accident sur le chantier de l'Opéra, d'une violente chute du haut des toits. Elisabeth ne l'avait pas vu, n'en avait rien su d'ailleurs, et ne s'était présentée à l'enterrement avec son père que par convenance, mais tout de même... Ce type était censé être mort, ce n'était pas possible... Le voir là, vivant, non... c'était totalement irréel ! Mais elle devait assumer, maintenant. Son père mort, c'était elle, la comtesse. Pas Elswyn, dans une curieuse posture d'ailleurs pour l'instant, ni sa mère absente, ni Charles Garnier resté à l'étage, ni personne d'autre, mais bien elle. Elle reprit contenance, son visage se fit plus dur déjà, alors qu'elle déposait la bougie sur un guéridon proche et fixait encore Lancaster de ses yeux bleus.


Vous !... Ignoreriez-vous votre propre trépas, mon cher ?

Aimable, l'accueil... A croire que le fait de sonner chez elle à onze heures et demie du soir était tout sauf réjouissant. Et nul besoin de le croire, car tel était le cas. Elle se renfonça dans son rôle de comtesse et d'hôtesse, et s'effaça, laissant ainsi la possibilité aux trois ombres d'entrer en sa demeure.

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Elisabeth de Castaignac
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MessageSujet: Re: Urgence impromptue [Garnier, Erik, Elswyn, Freyja et Elisabeth]   Urgence impromptue [Garnier, Erik, Elswyn, Freyja et Elisabeth] Icon_minitime1Mar 25 Aoû - 17:03

Un mort ! Aussi incroyable, aussi improbable la réponse put-elle lui paraître elle était face à un mort, et un mort plutôt assez vivant pour quelqu’un qui était censé être passé outre près de dix ans auparavant. Son cadavre s’était admirablement bien conservé, Elisabeth devait le reconnaître sans ambages… Il faudrait peut-être qu’elle en parle à la Faculté de Médecine, tiens, lorsqu’elle croiserait le Doyen ou qu’elle aurait l’insigne honneur d’assister à une réunion (chose qui était loin d’être garantie, mais qui néanmoins pouvait toujours avoir lieu si on croyait au miracle. Et malheureusement, Elisabeth était relativement loin d’y croire, quand bien même elle était une fervente croyante). Un mort… un homme qu’elle avait cru mort, que le monde avait cru mort depuis une bonne décennie au moins… enfin non, un peu moins peut-être tout de même, mais Elisabeth n’avait pas envie de faire dans le détail pour l’instant, maintenant qu’après le premier effroi se reliaient dans son esprit l’explication qu’elle avait toujours attendue depuis qu’elle avait reçu la première lettre de cet étrange personnage. Tout se reliait entre soi avec une simplicité enfantine qui faisait presque blêmir Elisabeth, si elle n’était si blême déjà au vu de cette horrible vérité. Erik Lancaster était encore vivant, et toutes les certitudes qu’elle avait eues par le passé au sujet de cet homme en noir qui avait tant effrayé la jeune enfant qu’elle avait été par le passé s’effondraient sans la moindre considération pour son propre état mental. Elisabeth ne savait plus vraiment quoi penser. Etait-ce une farce mijotée par ce vieux farceur de Garnier, qui patientait dans sa salle à manger ? Etait-ce la réalité ? Tout cela semblait en effet tellement réel, tellement logique… que c’en était effrayant. Elisabeth déglutit presque de travers lorsqu’elle prit conscience de tout ce que cela signifiait pour elle et pour l’Opéra. Ainsi donc ce fameux fantôme existait-il vraiment ? Etait-il vraiment un fantôme, ou un vivant qui se faisait passer pour un fantôme ? Tout le monde avait vu sur le chantier Lancaster tomber des toits… La chute avait réduit son corps en charpie, mais l’accoutrement… Certes, l’on ne pouvait plus ainsi reconnaître le visage défiguré qui caractérisait si bien l’entrepreneur, mais tout de même ! Une mise en scène digne d’un opéra-bouffe… ou d’un opéra-séria, étant donné que l’on donnait les deux genres de spectacle au Palais Garnier. Elisabeth n’en croyait pas ses yeux, se demandait si elle avait la berlue… Mais soudain l’étrange personnage parla, et elle ne put que se plier à l’horrible vérité : cette voix douce et sombre ne pouvait être que celle de Lancaster, nul ne possédait un pareil timbre de voix…

Si l’introduction molto espressivo e maestoso à laquelle elle avait eu droit de gré ou de force avait déjà réussi à la mettre dans un curieux état, que dire de ce qui allait suivre ! Le plat de résistance ? Il fallait le croire. Freyja inanimée dans les bras de ce gredin de Lancaster qui trouvait amusante, divertissante pourrait-on même dire, la situation dans laquelle tous quatre étaient maintenant plongés. Très drôle, vraiment, elle était enchantée de ce fait et ne le cachait pas outre mesure… La preuve en était de son teint plus pâle que jamais, de sa moue effarée et de ses yeux presque exorbités ! Seigneur Dieu, la soirée avait si bien commencé, pourquoi la gâcher ainsi, par d’aussi terribles nouvelles que celle que l’une de vos amies d’enfance était gravement blessée et au bord de la totale inconscience, ce qui signifiait aussi que l’hémorragie était grave et qu’il fallait la soigner au plus vite. Mais qu’était-elle donc censée faire dans pareille situation ? Que devait-elle penser de Lancaster, qui non content de lui infliger deux peurs bleues dans la même soirée, pour ne pas dire dans les même deux minutes (une minute était un temps un peu trop court, elle devait le reconnaître néanmoins), lui ramenait par la même occasion son amie pour la faire soigner… Que faisait un mort en compagnie de Freyja ? Elle le lui demanderait volontiers. Plus tard.

Elle fit alors au Fantôme le geste d’entrer (disons plus exactement qu’elle le réitéra étant donné qu’elle l’avait déjà fait peu de temps auparavant, l’invitant malgré tout à entrer dans sa demeure, comme l’exigeaient les civilités) et mena son invité surprise dans une salle prévue à cet effet. Je parle bien entendu de l’effet de soigner les malades, et pas de celui de recevoir les visites d’invités surprise à la limite de l’importunité. Enfin bon, le métier avait aussi ses mauvais côtés. Entre temps, Elisabeth n’avait pas pipé le moindre mot, glacée et essayant de demeurer professionnelle. Ne pas ressentir la moindre émotion si elle voulait sauver son amie de la mort, au même titre que son hongrois de frère de cœur qui avait eu la bonne idée de se mettre en travers du chemin du fantôme, à en juger par le sang qui coulait de son pantalon déchiré. Et elle ne sut plus quoi penser. Les doutes ne manquaient pas dans son esprit on pouvait même dire qu’ils se regroupaient en un seul centre que l’on nommait couramment les soupçons. Et les plus lourds d’entre eux pesaient sur Lancaster, justement. Il était rare de voir quelqu’un qui se faisait passer pour mort se promener fort innocemment dans les rues de Paris, n’est-ce pas ? Elle n’en doutait plus désormais, c’était lui qui avait blessé de la sorte son amie et son frère. Frère qu’elle ferait bien de ne pas qualifier de frère si elle ne voulait pas s’attirer d’ennuis supplémentaires, résolut d’ailleurs Elisabeth en son for intérieur. Elle invita d’un geste Lancaster à s’asseoir dans un coin de la pièce, sur un tabouret rudimentaire (le seul tabouret digne de ce nom à hanter cette pièce plus accoutumée aux effusions sang et aux cris de douleur des patients entre deux anesthésies au chloroforme qu’aux effusions amicales et aux rencontres autour d’une tasse de thé, elle devait bien le reconnaître) avant de se saisir d’un bon vieux scalpel assez long pour couper tout simplement la robe de Freyja. Qu’importaient les frais de couturière ! Elle ne voulait pas prendre le risque de la blesser davantage ou de mener plus avant l’hémorragie qui s’était emparée de la jeune femme peu avant.

Curieusement, ce fut à ce moment là que le courage et la froideur si caractéristiques du médecin semblèrent lui revenir et la rendre plus forte face à la triste vue de son amie pâle comme une chemise et dans les méandres de l’inconscience. Le sang-froid lui faisait un bien énorme, et elle se permit de prendre une grande inspiration, suivie d’une expiration et d’une seconde inspiration avant de prendre résolument son courage à deux mains et d’attaquer véritablement les soins proprement dits. La blessure n’était pas aussi grave que le sang ne le laissait présager. Freyja avait été blessée d’un coup de couteau, de toute évidence. Du poignard que portait Lancaster et dont elle avait un court instant aperçu la lame briller à la lueur incertaine des chandelles peu nombreuses qui éclairaient ce hall d’entrée plongé dans la pénombre ? Elle ne pouvait le dire avec certitude, mais remarquait quelques gouttes de sang, plus exactement quelques taches de sang, sur le pourpoint que portait Lancaster. Elle eut un soupir. Soit cette soirée était entièrement dédiée à la médecine, qui plus est sur des personnes qu’elle avait connues plus ou moins intimement et avec lesquelles elle entretenait des relations plus que privilégiées… ou plus exactement des relations plus que particulières étant donné qu’elle ne vouait pas d’affection toute particulière au Fantôme de l’Opéra, aussi importait ait-il pu être dans l’existence dans l’Opéra et aussi fantôme puisse-t-il être. Elle réglerait ce problème là plus tard, une fois que tout ceci serait enfin terminé et que ses patients pourraient enfin prendre un repos bien mérité… et elle aussi, d’ailleurs. Enfin bon, elle verrait ça bien plus tard, une fois toutes ces plaies pansées et soignées comme il se le devait.

Elle sortit alors un long fil de boyau de chat, le matériau préféré des anglais en matière de suture (l’un de leurs médecins était très doué à ce niveau là) et commença à suturer tout d’abord la veine sectionnée (heureusement la blessure n’était pas dramatique, la lame avait glissé sur l’omoplate sans faire trop de dégâts mais avait sectionné quelques veines au passage) avant de recoudre la blessure sans prendre le risque d’anesthésier sa patiente. Elle savait ce qu’elle faisait, les risques qu’elle prenait, mais elle ne voulait pas perdre de temps en lui faisant inhaler pendant plusieurs minutes le gaz anesthésiant. La souffrance était un fait qu’il fallait aussi prendre en conscience, mais vu l’état d’inconscience de Freyja elle ne s’était pas posée trop de questions. Une personne inconsciente, selon les médecins, ne souffre pas. Et Elisabeth n’avait pas de raison précise de mettre en doute ce dicton que lui avaient servis tous ses professeurs à la Faculté de Médecine. Pourquoi l’aurait-elle fait, d’ailleurs, sans raison ni preuve, ni même sans la moindre certitude ou la moindre recherche à ce sujet ? Elle continua son travail avec la même froideur médicale dont elle était elle-même surprise. Comment pouvait-elle bien faire pour conserver cette attitude glaciale face à ses propres amis, à sa propre famille ? Ce ne fut que lorsqu’elle en arriva à la désinfection de la plaie qu’elle se souvint presque brutalement de la présence de Lancaster. Laissant un instant ses chiffons imbibée d’acide phénique (une répugnante solution à l’odeur désagréable, mais au demeurant un antiseptique efficace), elle se tourna vers celui qui se disait être le Fantôme de l’Opéra et lui adressa quelques mots d’un ton sec, strictement professionnel.


- Lancaster, puis-je vous demander la faveur de garder pendant deux minutes ce tampon imbibé de chloroforme sous le nez de notre ami ? C’était là la toute première fois qu’elle osait accorder un peu de sa confiance à cet homme qui l’avait toujours rebutée en sus de l’effrayer outre mesure (ce n’était d’ailleurs pas étonnant au vu de son accoutrement). Elle espérait en conséquent qu’il n’oserait pas abuser de la confiance qu’elle lui accordait, et qu’il ne la tromperait pas de viles attitudes. Elle se tourna ensuite vers Elswyn, sur le visage duquel elle pouvait lire en sus de la douleur et de la frustration d’être laissé de côté par Elisabeth, une certaine peur rétive face à l’idée d’être anesthésié par son propre agresseur. On pouvait aisément comprendre à la lumière de ces faits, n’est-ce pas ?Et quant à toi, Elswyn, [i]souffla alors la comtesse avec une moue alors qu’elle veillait à chucoter, fais-moi le plaisir de te tenir tranquille, bon sang !

Ah quelle heureuse soirée n’est-ce pas ? Elisabeth en était radicalement enchantée, songeant et pestant contre la Fortune, contre le Destin et contre ce maudit Lancaster envers lequel elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une violente rancœur exacerbée par les faits présents. Il l’avait tout simplement abusée à maintes reprises, avant de s’en prendre à la fortune de son père, avant de faire semblant de mourir pour exciter les imaginations trop développées de jeunes filles ou de commères trop crédules à l’Opéra, créant par la même occasion le fameux mythe du Fantôme dont il allait bien entendu faire son beurre par la suite… Ne pas avoir cette suite là serait trop impossible. Enfin, il lui réclamait de l’argent en refusant de lui déclarer son identité, et finalement il blessait ses proches ! Et en sus de cela, que devait-elle penser ? La comtesse abandonna ses songes amers un court instant pour lâcher enfin ses pansements et de laisser se reposer au calme sa première patiente. Il ne manquait plus maintenant qu’à passer au suivant.

Lancaster ne s’était pas moqué d’elle lorsqu’elle lui avait demandé de chloroformer Elswyn. Au moins le résultat était-il à la hauteur de ses espérances : le garçon était totalement inconscient, dormant profondément. La comtesse coupa à nouveau les lambeaux du pantalon sanguinolent, et répéta l’opération des pansements. Une dernière fois. Par chance Elswyn n’avait pour ainsi dire rien de dramatique… Le muscle légèrement sectionné. Par bonheur pour lui, il avait attaqué latéralement et par conséquent n’avait provoqué qu’une estafilade avant de toucher le péroné. Quelques points de suture, un peu de repos par la suite et tout serait parfait… Une fois son travail terminé, elle se tourna vers Lancaster.


- Et vous, êtes-vous indemne ?

Il y avait une grande différence entre celle de se montrer haineuse envers un homme et laisser celui-ci souffrir…
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Elswyn Zmeskall
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MessageSujet: Re: Urgence impromptue [Garnier, Erik, Elswyn, Freyja et Elisabeth]   Urgence impromptue [Garnier, Erik, Elswyn, Freyja et Elisabeth] Icon_minitime1Jeu 3 Sep - 13:24

Marcher jusqu'aux portes de la demeure de Castaignac avait déjà été comme une torture pour le jeune hongrois. Mais marcher cette fois dans les méandres des couloirs de l'ancienne demeure, une demeure qu'il avait si bien connue il y a peu encore, fut bien pire. La torture de souvenirs d'un certain comte défunt venant l'assaillir et se joindre à la torture physique. Ce qui eut le don de le rendre totalement silencieux et aréactif à ce qui l'entourait. Ce ne fut que lorsqu'on l'assit dans un des fauteuils qu'il daigna replonger son regard dans la réalité.

Et qu'il entraperçut de nouveau le visage plus qu'inerte et bien pâle de Freyja. Freyja... Jesus, Marie, Joseph, faîtes qu'elle survive à ses blessures. Faîtes qu'elle survive.. Et tojours aussi silencieux, Elswyn se concentra uniquement sur ce que faisait Elisabeth. Sur ses gestes experts, attentifs et sûrs, son air concentré tandis qu'elle tentait de juguler l'hémorragie, ses traits fins et altiers durcis par l'effort et par la lourde tache de médecin qui lui incombait soudain. Belle, oui, Lizzi était plus que belle à cet instant. Et Elswyn l'admirait plus encore qu'il ne l'avait jamais fait. Lui qui était si fier d'avoir une soeur, même si soeur de coeur, médecin, l'était plus encore à cet instant, alors qu'il la voyait enfin à l'oeuvre.

Il l'avait maintes fois imaginé, mais n'avait jamais eu l'occasion de réellement la voir à l'oeuvre. Voilà qui était fait dès lors, même si Elswyn eut préféré d'autres circonstances. C'est donc d'un oeil admiratif, qu'il observa sa soeur travailler ardemment à la survie de leur amie de toujours. Faisant taire lui-même la sourde douleur qui lui vrillait la jambe. La jambe, se disait-il. Pas la vie... Ce qu'il s'en voulait d'avoir lancé cette dague. Mais qu'aurait-il pu faire d'autre aussi ? Rester là, inactif, à regarder ce bourreau étrange torturer la jeune femme ? Non, il n'aurait pu... Alors qu'aurait-il pu faire ? Et le voilà qui se retrouvait de nouveau torturer, par la culpabilité cette fois-ci. Culpabilité enfin apaisée, après de longs instants lancinants, quand Freyja sembla enfin sortie d'affaire. Il devait alors une fière chandelle à sa soeur de coeur. Non seulement pour avoir soulagé ainsi sa conscience qui n'aurait pas à supporter un meurtre même si non prémédité, mais aussi pour avoir sauvé celle pour qui son coeur battait étrangement la chamade à l'instant.

Mais Elswyn n'eut guère le temps de s'apesantir sur le pourquoi du comment son coeur battait si vite à la pensée que Freyja soit sauvée. En effet, Lizzy venait de se tourner vers lui. Jusque là rien de bien anormal. Son devoir de médecin devait lui demander de s'occuper du blessé qu'il était. Mais ce qu'il y avait de bien plus inquiétant est qu'elle venait de s'adresser à l'autre spécimen qui occupait la pièce, à savoir ce maudit assaillant pervers qui les avait ainsi blessés, et qu'elle venait de lui demander, ni plus ni moins, de l'aider à l'anesthésier. De l'aider à l'anesthésier lui, par tous les dieux !!!

Une frayeur sans nom s'insinua en lui sans qu'il ne puisse la réprimer, lui glaçant les sangs et exorbitant ses yeux à la lueur apeurée. Il avait dû mal entendre, non ? Elle ne pouvait avoir demandé ça ? N'est-ce pas ? Si ? Si, constata-t-il, plus qu'effrayé alors, quand elle lui chuchota de se tenir tranquille. Se tenir tranquille ? Elle en avait de bonnes elle... ce n'était pas elle qui allait se faire anesthésier, ou plutôt asphyxier, par ce fourbe bourreau qui l'avait déjà estropié...


- Tu ne veux pas dire que.. tu.. Non, tu ne peux pas...

Mais si elle pouvait, et toutes ses suppliques seraient inutiles. Mais comme de bien entendu, quand il sentit la prise de l'autre homme sur lui et qu'il inhala les premières effluves chloroformées, Elswyn se débattit. Les yeux exprimant toute la panique qui le submergeait. Il allait mourir, il le savait, le sentait... Comment pouvait-il en être autrement, alors que l'homme qui l'avait si sauvagement blessé allait se faire une joie de l'asphyxier définitivement ? Il se débattit donc. En vain.

Bientôt, les vapeurs de l'inconscience eurent raison de toute sa résistance. Et ses mouvements incoordonnés cessèrent. Et même temps que ses orbes sombres se fermaient et que son esprit partait dans des contrées bien lointaines.


[HJ : c'est bien court, désolé. Sad]
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