The Phantom of the Opera
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Il est certaines chansons à ne point chanter trop haut... A travers les murs de l'Opéra Garnier réside un air que tous murmurent et que nul ne chante : celui du Fantôme de l'Opéra... Qui sait de quelles sinistres partitions il sera l'auteur ?

 
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 Lettres enflammées de monsieur de Chagny à mademoiselle Daaé

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Raoul de Chagny

Raoul de Chagny


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MessageSujet: Lettres enflammées de monsieur de Chagny à mademoiselle Daaé   Lettres enflammées de monsieur de Chagny à mademoiselle Daaé Icon_minitime1Mer 20 Mai - 17:11

La plume en suspens, la main tremblante, l'encre gouttant tranquillement, insouciante, feignant ignorer tout ce qui se passait dans la dure réalité, pour se contenter de quitter lentement la plume et retourner à son point de départ : l'encrier. La plume à la main, n'osant la lever davantage sur le papier blanc cassé, ne sachant quoi écrire exactement, le vicomte de Chagny essayait de sonder ses sentiments pour Christine. Ils étaient insondables. Il essayait ensuite d'exprimer cette profondeur en mots. Ils étaient vains, mensongers, imprécis, et manquaient terriblement de puissance. Il essayait alors de trouver d'autres termes, plus percutants encore. La belle affaire ! Rien ne convenait, tout manquait délibérément de saveur, de relief et de couleur, lorsqu'il s'agissait de parler de Christine. Aucun mot ne pouvait lui venir à la bouche sans lui paraître immédiatement erroné, aucun terme ne pouvait la qualifier, aucun portrait ne pourrait la refléter, aucune poésie la vanter, aucune chanson la mettre en valeur, aucune fleur la symboliser, aucune réalité lui convenir. Pour lui, elle était l'idéal de la perfection. Lui, si noble pourtant, tellement socialement supérieur à cette petite orpheline nordique, se sentait subitement beaucoup plus petit qu'il n'aurait dû l'être, était à ses pieds alors que ça aurait dû être le contraire, rêvait d'en faire sa femme lorsque ça aurait dû être elle qui rêverait du prince charmant. Ho oui, il aimait Christine Daaé, mais d'un amour tellement... humble... Le vicomte Raoul de Chagny faisait la connaissance de l'humilité, chose nouvelle pour lui. Le vicomte de Chagny était amoureux.

La plume tremblait dans sa main tout aussi tremblante, l'encre ne coulait plus, mais le peu qu'il en restait dans la plûme l'encroûtait déjà. Il renonça à écrire, remit la plume dans son encrier pour reprendre de l'encre, hésita, la souleva un peu, la reposa. Inutile. Ah, vain effort ! Qu'il était difficile de pouvoir se fixer sur les mots à écrire, lorsque tout mot était parabole de l'erreur ! Le mieux eût été de ne point écrire, certes, mais dans ce cas, comment aurait-il fait pour demander sa main à sa si chère Christine ? En parlant ? Cela en revenait au même, puisqu'il fallait pour cela utiliser les mots, chose qu'il jugeait tellement inapte à exprimer al sitution dans laquelle tous deux se trouvaient. En mimant ? Allons donc ! Il n'était point là pour se rendre ridicule, mais bien pour faire la cour à une dame, et quelle dame ! La Dame ! Sa Dame ! Elle n'était pas une roturière, elle était la future vicomtesse de Chagny. Celle dont il était si follement amoureux, si ridiculement amoureux qu'il en perdait tous ses moyens, fou qu'il était. Oui, fou. Fou d'amour. Fou de folie, en outre, mais cette folie là ne trouverait de fin que lorsqu'il aurait enfin obtenu ce qu'il voulait réclamer avec tant d'insistance, depuis si longtemps. Ce qu'il n'avait jamais osé demander, de plus. Ce qu'elle ne soupçonnait peut-être pas...

Et si elle le repoussait ? Cette pensée lui était horrible. De sa main tremblante, la plume s'échappa, retomba avec un bruit sourd dans son encrier, tachant sa main d'encre noire. Il manqua laisser échapper un juron, lava sa main tachée avant de s'en retourner à son écritoire. La menue pause qu'il venait de faire lui avait remis les idées quelque peu au clair. Il lui fallait désormais prendre son courage à deux mains, prendre le Fantôme de l'Opéra de court, prendre Christine. L'aimer. En faire son épouse, lui donner des enfants, la chérir, l'aimer... et mourir. Hardi, moussaillon ! Sur l'océan de ses sentiments tanguait son navire dans une tempête houleuse, ce qu'il n'appréciait que très modérément, pour ne pas dire pas du tout. Raoul de Chagny reprit la plume, avec plus de fermeté cette fois. Il allait écrire. Et tant pis pour la faiblesse des mots face au coeur, ils feront l'affaire. De toute façon, il n'y avait pas d'autre solution.


Mon Ange, mon Amour, ma Christine,
A vos pieds, je soupire de ne savoir comment vous exprimer mes sentiments à votre égard. Chère, chère Christine, si seulement vous saviez à quel point vous m'êtes chère, à quel point je ne puis passer une seule heure de ma vie sans avoir pour vous une pensée émue, de ce jour béni où nous fîmes connaissance, insouciants enfants que nous étions, sur cette plage de Bretagne. Si auparavant j'ignorais pourquoi mon coeur battait, j'en eus désormais la certitude : c'était pour vous, et pour vous seule, Christine, qu'il faisait entendre cette douce mélopée rythmique que l'on nomme battements. Douce Christine, vivre sans vous m'est inconcevable, vous savoir loin de moi m'a été douloureux, vous retrouver m'a été doux. Je ne veux avoir la douleur de vous perdre à nouveau, chère, douce amie. Je ne sais que vous dire, si ce n'est que depuis bien plus de dix ans déjà je n'ai que vous qui puisse compter plus que tout au monde. Peut-être mes mots sont-ils erronés, sans doutes sont-ils traîtres car inflexibles à la plume du coeur, mais j'espère de tout coeur qu'ils conviendront.
Avec mes sentiments les plus dévoués,
Raoul de Chagny.


Il reposa la plume de sa main tremblante dans son encrier, sécha l'encre, cacheta la lettre. Demain, peut-être, l'aurait-elle ?
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Christine Daaé
~Soprano Soliste~
Christine Daaé


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MessageSujet: Re: Lettres enflammées de monsieur de Chagny à mademoiselle Daaé   Lettres enflammées de monsieur de Chagny à mademoiselle Daaé Icon_minitime1Mer 17 Juin - 7:22

Christine crut tout d’abord que ceci n’était qu’un rêve, le fruit de son imagination. Mais la lettre était là, bien réelle, posée sur le petit bureau en face d’elle. Du bout de doigts, elle frôla la feuille de papier, en tremblant légèrement, comme si elle craignait qu’un mouvement brusque fasse tout à coup disparaître cette missive.

Pourtant, la vérité était là, sous ses yeux. Le Vicomte Raoul de Chagny lui avait bel et bien fait parvenir cette lettre. Christine la relut une fois de plus, mais cela était inutile, elle la connaissait par cœur. Chaque mot était gravé dans sa mémoire, chaque mot faisait battre son cœur un peu plus fort, chaque mot qu’elle lisait la confortait dans le fait que le Vicomte partageait ses sentiments.

Cela était presque trop beau. Elle n’osait croire que Raoul partageait son inclination. Elle n’était rien, il avait tout. Mais les mots tendres et doux qu’il lui avait fait parvenir ne laissait planer aucun doute. Il partageait son amour.

La main fine de Christine prit la plume, qu’elle trempa dans l’encrier, et se mit à écrire.


"Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour,

Vous ne pouvez imaginer à quel point votre missive m’a transportée.

Jamais dans ma vie je n’aurais imaginé qu’une telle chose soit possible, que cette sincère inclination que j’éprouve à votre égard soit partagée.

Jamais je n’ai pu oublier ce jeune homme qui a bravé les flots déchaîné de la mer en Bretagne pour aller récupérer le foulard qu’un malencontreux coup de vent a enlevé de mes épaules.

Jamais je n’ai pu oublier le chaste baiser que je vous ai donné sur la joue pour vous remercier. Je crois que vous étiez aussi gêné par moi de mon audace. Mais je crois pouvoir dire à présente que c’était plus un trouve qui m’avait envahie à ce moment-là lorsque mes lèvres se sont posées sur votre joue.

C’est un souvenir que je chéris, qui a prit une place spéciale dans ma mémoire et mon cœur.

Les années passaient et je sentais ce tendre souvenir prendre de plus en plus de place et se transformer en amour.

Mon bien-aimé Raoul, vos mots ne sont pas erronés, ils ne sont que l’exact reflet de ce que je ressent pour vous.

Sachez que vous ne m’avez jamais perdue et que vous ne me perdrez jamais.

Votre fidèle et dévouée,

Christine Daaé"



Christine ne prit pas la peine de relire sa lettre. Elle la mit dans une enveloppe, qu’elle cacheta, et chercha le moyen de lui faire parvenir sa missive le plus rapidement possible.
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Raoul de Chagny

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MessageSujet: Re: Lettres enflammées de monsieur de Chagny à mademoiselle Daaé   Lettres enflammées de monsieur de Chagny à mademoiselle Daaé Icon_minitime1Dim 5 Juil - 18:18

La réception d’une lettre de Christine, ce matin là, fit à son cœur rater un battement. La réponse tant appréhendée était là, et le vicomte de Chagny n’avait pas la moindre idée de son contenu. Il ne savait qu’une seule chose, chose bien dérisoire pourtant, c’était que de cette missive dépendaient bien des choses auxquelles il fallait fort prêter attention. Cette lettre contenait le facteur déterminant de sa présence à l’Opéra, désormais ; tout comme elle contenait ce qui allait être son plus beau bonheur ou son pire malheur. Des deux, lequel choisir ? De tout son cœur, le mécène espérait que ce serait un oui. Christine avait avec lui par le passé partagé bien des sentiments, et il espérait que le temps, à son instar, n’avait pas altéré en elle ces belles émotions que nous nommerions présentement amour, tendresse et complicité. Avait-elle changé ? Il ne le savait. Un peu, probablement, au niveau du caractère ; beaucoup au niveau du physique, mais l’Ange de Musique, tel qu’elle nommait le Fantôme de l’Opéra, quant à lui, l’effrayait terriblement. Pauvre Christine ! Tombée dans les filets de cet oiseau de malheur, elle ne pouvait que ne pas s’en sortir… ou du moins ne pas s’en sortir indemne. Ce que l’Ange avait prévu pour lui, Raoul l’ignorait encore ; mais il savait qu’une femme n’était point suffisante pour deux hommes, surtout lorsque l’un d’eux est aussi exclusif que le Fantôme, et que ce dernier allait en l’occurrence tout faire pour l’éloigner de « sa » Christine. Il ne se laisserait pas faire, certes… Mais à quoi bon lutter lorsque l’on n’est même pas sûr que ses sentiments soient partagés par l’être aimé ?
D’un coup sec, il brisa le sceau de cire et déplia la feuille que contenait l’enveloppe avant de commencer sa lecture. Les sentiments qui en découlèrent furent tels que le vicomte laissa échapper deux larmes avant de se reprendre et de serrer la feuille contre son cœur, transporté par la joie comme elle avait dû l’être en apprenant leur amour réciproque.

Ma tendre, ma bien-aimée Christine,

Je crains que le transport que vous causa ma missive eut sur vous le même effet que celui que la vôtre eut sur moi. Jamais encore je n’avais ressenti tel élan de joie mêlé à quelque tristesse, car nous ne sommes ni l’un ni l’autre sans ignorer les embûches et obstacles qu’il nous faudra surmonter afin de concrétiser cet amour qui nous consume tous deux de son feu ardent enflammant nos sens et nos cœur… Et pourtant, ma Christine, nous aurons bien des épreuves à subir encore. Nous ressemblons à ce couple de la Flûte Enchantée de Mozart. Vous êtes princesse des sons à défaut d’être princesse de la Nuit, et je suis vicomte au lieu d’être Prince, mais nous subirons notre initiation à l’amour de la même manière que Tamino et Pamina, dans la douleur et dans l’inquiétude bien plus que dans le bonheur et dans la quiétude.

Je conserve moi aussi un souvenir impérissable de notre cohabitation, aussi jeunes que nous étions pourtant. Si la sensation de la mer m’enserrant jusqu’à la poitrine lors de mon plongeon pour récupérer votre foulard fut intense, celle qui à ce moment là enserrait mon cœur était plus douloureuse encore. Christine, je crois que l’amour que j’ai pour vous est inchangé depuis cet instant : je vous ai chérie dès le premier regard, aussi lointain fut-il, et jamais cela n’a pu changer : cet amour était bien trop profond pour être résorbé, et avait atteint un tel niveau d’ampleur qu’il aurait été impossible dans nos moyens d’hommes de faire en sorte que je vous aime plus encore.

Nous, si semblables et si différents… Qui l’eut cru, n’est-ce pas, excepté nous deux, que cet amour un jour se révélerait à la lumière du monde ? Cela arrivera, Christine, mais nous nous devons désormais d’être bien prudents… Il n’est de danger autour de nous qui ne nous guette, et il ne tient qu’à moi de vous défendre comme à vous d’être prudente.

Adieu mon amour, je clos cette missive sur mes sentiments les plus sincères et les plus profonds, tout en espérant une prompte réponse de votre part.

Votre bien-aimé Raoul.
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